Chapitre 24 | Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai.

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Je suis arrivée en Corse enfin. Ça m'a l'air d'être une île vraiment splendide. Le mariage est demain je n'aurais pas le temps de visiter d'ici là. Un milliard de questions me viennent en tête avant même que j'ai posé les pieds sur le sol Corse. Toutes ces question sont bien sûr en rapport avec lui. Omniprésent dans mes pensées c'est fou. Plus je pense à lui plus je suis triste. On est dans le taxi pour aller à l'hôtel avec Jade, ça fait cinq bonnes minutes que je regarde à travers la fenêtre, le regard dans le vide. Jade l'a remarqué. Je le sais, cependant elle met un temps avec de parler, de peur de briser ce silence.

-Deni, tout va bien ?
-Oui oui.

Ouais je sais je suis pas très convaincante.

-Jade, j'y arrive pas sans lui. Je l'aimais trop, j'étais dans l'excès, et c'est ça mon problème : je n'ai pas de limites. Je n'aime pas facilement, mais quand j'aime quelqu'un je l'aime de tout mon corps, avec toute la foutue passion qui s'en suit.
-Je ne te comprends pas.
-Il n'y a rien à comprendre. Je l'aimais, mais il est parti, et je me retrouve à pleurer comme une conne chaque soir en me demandant ce que j'ai fait de travers, si j'ai dit ce qu'il fallait dire, si je l'ai assez pris dans mes bras..

Les larmes me montent aux yeux, mais je les refoule. Je ne dois pas craquer pas une énième fois. Putain qu'est-ce que c'est dur. Qu'est-ce qu'il me rend faible..

-J'espère toujours voir son foutu prénom s'afficher sur mon téléphone, et en attendant que ce jour arrive je pars à la dérive. Tu crois que je suis foutue ?
-Je crois surtout qu'il te manque et que tu espères trop de lui, ça ne sert à rien d'attendre, il ne te mériter pas. S'il t'aimait vraiment, il ne serait pas parti.

Elle a raison. Je le sais. Mais c'est trop dur. J'arrive pas à l'oublier à me défaire de lui surtout avec son enfant dans mon ventre. Parce que oui je porte encore son enfant même s'il est parti et qu'il ne sait toujours pas qu'il va être père. Il faut que je trouve un moment pour lui dire. Mais c'est jamais le bon moment surtout maintenant. Et s'il voulait pas reconnaître cet enfant ? Je fais comment moi ? Je lui demande juste ça, c'est pas grand chose non ?
Jade reprend la parole, toujours d'un calme admirable.

-Deni, tu vas forcément le croiser ces derniers jours. Je sais que ça va être dur mais je sais aussi que tu es très, pardon extrêmement, faible face à lui. Je te demande juste de ne pas retomber instantanément dans ses bras. Pas après tout ce qu'il t'a faite.
-Tu me prends pour qui Jade ? Dis-je sèchement.
-Pour une fille éperdument amoureuse.

Touchée. Toujours les mots qu'il faut.

-Merci Jade.

Je la prends dans mes bras. Et c'est à cet instant que nous arrivons devant l'hôtel. On paie le chauffeur et rentrons dans l'hôtel. On a une chambre commune avec Jade. Elle ne veut pas me lâcher. Pire qu'une mère poule j'vous jure. On s'installe rapidement dans la chambre. Elle est plutôt spacieuse, voir de luxe en fait. Alizée et Grégoire n'ont pas choisi n'importe quel hôtel. Il y a une piscine, une plage privée la totale. J'ai besoin de marcher, de m'évader, de profiter de l'air marin.

-Jade, je vais marcher sur la plage.
-Fais attention, tu appelles s'il y a le moindre problème.
-Oui maman.
-Rhoo ça va je m'inquiète pour toi, moi.
-Je vais bien Jade, ne t'inquiètes pas, enfin pas trop du moins.

Il me fait moins de cinq minutes pour que mes pieds se plongent dans le sable fin de cette sublime plage corse. L'eau est presque turquoise on se croirait au paradis. Il ne fait pas trop chaud. Personne à l'horizon. Même pas un chat. Je vais tremper mes pieds dans l'eau qui est à mon étonnement pas froide du tout pour un mois de juin. C'est vrai qu'ici les pulls même en hiver ils ne connaissent mais quand même je l'aurait pensée plus froide que ça. Dix bonne minutes que je marche les pieds dans l'eau. Tête baissée je regarde l'eau. J'entends des voix se rapprocher, deux voix, deux personnes. Je les reconnaîtrais entre mille, enfin surtout une. La sienne, qu'est-ce que ça fait du bien d'à nouveau l'entendre. Attendez. Je relève la tête, regarde droit devant moi. Il marche dans ma direction. Il environ à vingt mètres de moi. Il est avec Grégoire. Sûrement dans une discussion sérieuse vu qu'il ne m'a pas vue. Tant mieux, j'en profite pour faire demi tour. Je me mets à courir vers l'hôtel. Je m'arrête de courir une fois dans le couloir de la chambre. Les gens ont dû me prendre pour une folle. Mais je m'en fous. Je pouvais pas l'affronter maintenant, j'en suis pas capable. Je rentre dans la chambre un peu essoufflée. Jade sur le lit me regarde sans comprendre.

-Deni ?
-T'inquiètes Jade. Je vais prendre une douche froide j'ai couru un peu ça m'a faite du bien.
-Oh.. D'accord.

Elle n'est pas satisfaite de ma réponse, elle sait que je mens mais elle ne relève pas. Cette douche froide me fait du bien. Beaucoup de bien. J'entends vaguement quelqu'un toquer à la porte. Jade parle avec quelqu'un mais je n'arrive pas à savoir qui. Je lui demanderai en sortant. Habillée, recoiffée, légèrement maquillée comme à mon habitude, c'est dix minutes plus tard que je sors de la salle de bains.

-J'ai entendu toquer quand j'étais sous la douche. C'était qui ?

Elle hésite. Elle cherche une excuse. Pourquoi ? Qui ça pouvait être ?

-Un gars de la réception. Il venait vérifier le mini-bar.
-Jade.. Pourquoi tu me mens ?
-Je ne te mens pas ! Répondit-elle sur la défensive.

Je ne comprends pas sa réaction. Bizarre.

-Si tu le dis..

J'abandonne là. Je n'ai pas envie de me prendre la tête avec elle maintenant. Puis enfin de compte je lui mens tout le temps pourquoi n'aurait-elle pas le droit de le faire ?

-On va rejoindre Katrina ? Comme ça on se fait une petite fin d'après-midi entre fille ?
-Biensuuranh.
-Arrêtes d'imiter mon accent c'est pas drôle.

Jade m'imita à nouveau avec mes mimiques ce qui nous provoqua un fou rire. Katrina nous avait données son numéro de chambre, elle la partageait avec Valentin.
304..305..306..307!

-C'est bon j'ai trouvé Jade.

Je toque sans attendre. Valentin vient m'ouvrir. Il dit bonjour à moi puis à Jade. Et Katrina apparut.

-Prêtes ? Nous demanda-t-elle.
-Évidemment !
-Val je te laisse mon cœur à toute à l'heure.
-Bisous, pas de conneries hein.
-Oh ça va.

On était parties pour une petite virée shopping, et virée interrogatoire je sais pas trop encore. 🤔

One girl. One man. One love.Where stories live. Discover now