Chapitre 1.

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🌸🌸🌸 Le début est le début du prologue. 🌸🌸🌸


J'étais terrifiée, j'étais morte de l'intérieur, j'avais l'impression que le monde était contre moi. Je pensais qu'en venant ici, tout serait pas plus pire qu'en prison mais je me suis lamentablement trompé, c'est l'enfer, le pire de tout les enfers. Je ne parle plus, je ne souris plus, je ne vis plus. J'ai perdu le goût du bonheur, je ne me souviens plus de mon âge, j'en arrive parfois à oublier mon prénom. Je ne sais pas quel jour on est, ni quelle heure, j'ai perdu la notion du temps. Je reste enfermé entre ces 4 quatre misérable murs. En général, on a le droit de sortir mais j'en suis interdite, pas de sortit pour moi, même pas pour aller manger. Pourtant je ne suis pas folle, je vais très bien mais ces substances que l'on m'injecte m'incitent à devenir folle, à perdre la tête.

Ce qui me maintient en vie est le simple espoir de revoir mon fils un jour. Je veux le revoir, pouvoir le prendre dans mes bras, lui dire à quel point je l'aime des millions de fois. Je ne veux que lui et personne d'autre.

Je passe mes journées dans ce coin de ma chambre, recroquevillé sur moi même, par peur que l'on me fasse encore du mal, mais même en restant calme, en ne faisant pas de geste brusque, en ne parlant pas, on continue de me droguer en prétextant que je suis un danger public. Parfois, je me dis qu'ils n'ont pas tort, je ne veux pas penser ça car au fond je sais que ce n'est pas le cas mais ces médicaments, ces produits me font douter de moi.

Je veux sortir d'ici, c'est tout ce que je demande, ça fait 4 ans que j'endure ça, j'ai 30 ans passé! Je ne veux pas perdre le peu de vie qu'il me reste à rester ici, dans ce coin mais je n'y peux rien.

Je vous parle comme ça mais en réalité, aucuns mots ne sort de ma bouche. Je pense que c'est le choque ou le traumatisme qui font que je ne vis plus. J'ai la peau pâle, les cheveux qui ont perdu leur brillance, des cernes à en tomber à terre, j'ai même des égratignures! Il arrive que les infirmiers ne se contente pas de me droguer, parfois on me frappe en disant qu'il fallait me neutraliser alors que je n'ai rien fais.

Je pensais vivre un enfer avec mes frères mais je me rend compte que j'étais plus en sécurité avec eux.

J'ai peur, oui, c'est de la peur. J'ai peur des infirmiers, j'ai peur de cet hôpital, j'ai peur de tout. Je tremble quand j'entends le bruit de la poignée de ma porte, signe que quelqu'un va entrer et me faire du mal. C'est un endroit horrible, même quand tu n'es pas folle, il te le font devenir, c'est monstrueux.

🕓🕓🕓

Comme chaque jour, je suis dans mon coin, recroquevillé comme une enfant qui a peur car au fond c'est ce que je suis devenu, une enfant qui est terrorisé.

J'entends la poignée de ma porte, je commence à trembler, j'ai peur de ce qui m'attends, je ferme les yeux et serres les dents ainsi que les mains. J'entends la porte s'ouvrir et se refermer puis la personne marcher vers moi. Je remarque que ce ne sont pas les bruits de pas que j'entends d'habitude. Je lève la tête et je découvre un jeune homme, sûrement un nouveau. Il recule en voyant que je le regarde.

Lui - Je viens te donner tes cachets... Restes calme, ne bouge pas. Je ne suis pas méchant.

Je le regarde perdu.

Lui - Je suis nouveau et je ne tiens pas à finir aux urgences. Ne me fais rien, je viens juste te déposer tes cachets...

Il croit que je suis dangereuse lui aussi? Ils ont dû lui raconter des mensonges.

Lui - Ah... On m'avait prévenu que tu ne parlais pas mais je pensais que l'on me mentait... Apparemment non...

Il s'approche de moi mais je recule dans mon coin. C'est un réflexe, j'ai peur, même s'il est nouveau, je ne peux m'en empêcher.

Vaïnatea - Un amour qui n'aurait jamais dû naître.Where stories live. Discover now