4. A travers la forêt

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Nous courons tout les deux le plus vite possible afin d'échapper à nos poursuivants de plus en plus nombreux. Malgré la flèche plantée à travers son épaule, il ne faiblit pas et continue de me tirer. Je serai bien monté dans arbre pour me cacher mais lui ne pourrai pas me suivre. Et je refuse de le l'abandonner.. Je refuse de..!? AIE !  

Mon corps se met à dévaler violemment une pente, heurtant différents obstacles plus ou moins dangereux. Heureusement, j'ai le réflexe de me redresser et de reprendre le contrôle de mon corps pour limiter mes dégâts. Le problème, c'est que je suis le seul des deux, parce qu'il continue à dévaler la pente à vitesse folle. Merde ! Je me laisse glisser jusqu'en bas de cette pente et retrouve cet homme complètement amoché, en vie et conscient, mais salement arrangé. Mais pas le temps de nous de ne reposer, les mobs sont déjà là. Instinctivement, ma main attrape la sienne et je l'entraîne à mon tour à travers les bois. Je le sens faiblir alors que je dois forcer de plus en plus pour le faire courir. Je commence à avoir peur. Et ces PUTAIN de mobs qui nous suivent à la trace !! Il trébuche contre une racine et se retrouve dans l'impossibilité de se relever. Je le porte donc sur mon dos pour continuer. Il faut absolument que je trouve un endroit où nous cacher !!

La-bas ! Une caverne ! Je m'y précipite en sprintant, lui toujours accroché à mon dos. Arrivé à la caverne, je le dépose doucement sur le sol et cours nous enfermer avec des blocks pour être un minimum safe. Son regard reste planté sur moi. Je m'approche lentement de lui et lui tend mon unique pomme d'or. Ses yeux s'écarquillent et je baisse les miens gêné.

"Prend la, en attendant de rentrer te soigner."

"Hourra ! Monsieur a bien une langue !" Plaisante-il alors que du sang coule de sa bouche. C'est pas vraiment le moment là !! Son sourire disparaît, son regard reste cependant fixé sur moi.

Il hésite mais se résigne à la manger. Ses paupières se ferment peu après. Qu'est-ce qu'il m'a prit de faire tout ça !? Je me surprends à le contempler dormir. A admirer son beau visage serin. Mais ce qui m'effraye le plus, c'est envie nouvelle que j'ai eu de m'emparer de ses lèvres. Hors, le bruit d'araignées derrière le mur me tire de ma rêverie. Il faut qu'on sorte d'ici ! Et que je m'occupe de ses plais ! Je le reporte sur mon dos, espérant que je puisse réussir à rejoindre mon arbre dans ces conditions. Le problème c'est que même si midi arrive rapidement, les bois de cette forêt ne laisse pas la lumière passer. Je dois y aller et affronter les hordes de montres à l'extérieur nous bloquant le passage ! Go ! Je détruis le mur que j'avais construit plus tôt et m'élance dans la forêt aussi vite que possible. Je ne dois pas perdre de temps !! Nos vies sont en jeux.


Le voilà !! Je sprint les derniers mètres me séparant de l'arbre et m'y enferme une fois arrivé. Enfin ! J'essaye de le poser doucement sur le sol, mais je m'écroule à terre juste après, à bout de souffle. Je termine cette course endiablée pour notre survie à cinq cœurs. J'ai de la chance d'être arrivé maintenant. Sinon je me serai retrouvé piégé là-bas, sans nourriture,entouré de montres assoiffés de sang. Et j'aurai donc périt, lui avec moi. Je reprends peu à peu mon souffle, calmant également les battements irréguliers de mon cœur. Puis j'emmène mon blessé sur le lit. Je déchire et retire son T-shirt pour pouvoir m'occuper de son épaule. Tout son torse est recouvert de sang séché. Je pars chercher un bandage et un seau d'eau. Une fois en ma possession, je m'accroupis à terre, à côté du lit pour être à sa hauteur. Je nettoie ensuite le contour de sa plais avant de retirer lentement la flèche logée dans son épaule. Dès qu'elle se retire totalement, du sang recommence à s'échapper à flot de sa blessure. Je m'empresse de mettre le bandage. Je n'ai pas les compétences pour faire plus. Et je ne veux pas plus aggraver son état déjà assez critique. Je suppose qu'il doit se trouver à deux cœurs, pas plus. Heureusement que j'avais ma pomme sur moi ! J'aimerai l'aider encore plus, soigner d'autres de ses blessures plus superficiels. Et même pourquoi pas lui donner de l'eau et veiller sur lui endormi.. Sauf que je me sens faiblir à mon tour. Mes paupières se refermant doucement et mon corps se relâchant entièrement. Puis bientôt, je m'endors auprès de lui, assis à terre, la tête entre mes bras croisés et posés sur le lit où il repose.

Depuis Mon Arbre Perché (Zerano)On viuen les histories. Descobreix ara