Retour en force sous mélodie funeste.

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/.!.\ Le paragraphe en italique et en gras est un paragraphe durant lequel il y a présence d'un acte de torture. Si vous lisez ce paragraphe et qu'il vous choque, ne m'en tenez pas pour responsable. Je l'aurai signalé d'une manière visible, et vous l'aurez lu parce que vous le désirez. En plus, c'est pas énorme. /.!.\

Prostrée à genoux dans une pièce, une masse de chairs sanguinolente respirait avec difficultés. Ses vêtements n'étaient plus que des lambeaux depuis bien longtemps. Sa peau couverte d'une rude couche de terre, de poussière et de sang avait une couleur indescriptible. Ses veines, teintées de noir par un produit inconnu qui les coloraient, rendaient les rares zones propres de sa peau irréelles. Ses cheveux noirs touchant le sol caressaient la peau diaphane de son visage dont toute expression devait être partie depuis longtemps. Tout le long de son corps, s'entremêlaient et se superposaient les brûlures, les cicatrices et les plaies encore ouvertes ou mal cicatrisées.

Sur le sommet de son crâne, une sorte de casque de métal branchait des électrodes directement reliées à son cerveau. En entrant dans la pièce, la vulnérabilité de cette personne était indéniable, et pourtant. L'organisation qui l'avait mise dans cet état était incapable de la faire ployer. Le recalibrage qu'ils tentaient de faire subir à son cerveau échouait continuellement, et elle tenait le coup, mentalement. Si tout espoir de quitter cet endroit vivante l'avait abandonnée, elle ne comptait pas offrir à ses bourreaux le plaisir de disposer d'elle comme d'un soldat obéissant.

Soudain, la porte s'ouvrit, et la masse releva la tête en s'appuyant sur les chaînes qui tiraient ses bras vers le haut, alors qu'elle était à genoux sur le béton de la salle insalubre et mal éclairée. La porte de métal blindé grinça furieusement, avant de retomber contre ses charnières en un claquement sourd qui résonna dans le crâne de la masse sanguinolente.

Elle savait ce que ce bruit, à cette heure précise signifiait. Le début de l'enfer, et d'une lutte mentale douloureuse et pénible. La personne entrée dans la pièce, une pochette à la main, déposa celle-ci sur la table en métal qui trônait près de la masse sans nom ni identité, comme la toisant de sa hauteur et de sa liberté.

Reposant les yeux sur la dalle de béton noire et imprégnée jusqu'au bout de l'écoulement de son sang, elle fit teinter ses chaînes dans un bruit agaçant uniquement pour elle.

Sur la table, la pochette fut dépliée, dévoilant des instruments effrayants, angoissants, bien rangés et précieusement soignés. Un sourire carnassier orna les lèvres du nouveau venu, un homme aux cheveux grisonnants et à la carrure impressionnante malgré son âge. Un homme qui paraissait honnête et qui avait trompé la masse lorsque celle-ci était arrivée. Père de trois enfants et marié à une femme qui ignorait son travail véritable, elle enrageait à l'idée qu'il puisse vivre aussi tranquillement.

Le bourreau s'approcha de la silhouette sombre et à l'odeur de sang, de renfermé et de sueur. De sa main gauche, il souleva le menton de sa victime, dévoilant un visage blanc de n'avoir plus vu la lumière du jour depuis trop longtemps, les lèvres explosées à divers endroits, une paupière ouverte, et de l'autre côté, son visage était parcouru d'une cicatrice qui montait de ses cheveux et qui redescendait sur sa paupière. Ses yeux étaient sûrement les plus décourageants. Ils reflétaient son corps et la douleur qui l'habitait. Vides de toute conscience, de toute vie, ils ne montraient plus rien.

La main gauche du bourreau saisit une seringue, et la planta dans le bras de sa victime, à un endroit où plusieurs autres marques semblables trônaient. Il se recula, posant la seringue sur la table, et sortant de sa poche une cigarette qu'il alluma et qu'il porta à ses lèvres en posant sur sa victime un regard fou.

Elle était à sa merci. Le regard rivé sur le sol, elle attendait qu'il se décide à la torturer, à la mutiler. Il était évident pour elle qu'il faisait monter la tension. Son angoisse.

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⏰ Last updated: Oct 26, 2016 ⏰

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Le Phénix, ou l'appel du sang. [Avengers]Where stories live. Discover now