If I die today ? It'll be an Holliday ~

Chapitre 3 : Et elles sont pas prêtes de s'arrêter

En apparences, Kat était un garçon calme, doté de plus d'une raison des plus aiguisé, et d'un petit côté philosophe. Il aimait lire, rêver, et surtout, rêver de ce qu'il lisait en usant de sa raison sur des broutilles, cherchant des incohérences entre les phrases, les chapitres. Ce qui, à cette époque, était encore plutôt complexe à trouver. Mais, il y arrivait pour presque tout les livres...
Abrégeons. Personne, venant de l'extérieur de l'asile, aurait cru qu'il était malade. Mais Kat avait ses périodes, voyez-vous, ou d'un coup, il piquait une crise et détruisait tout, mordait, griffait, et disparaissait des heures entières, revenant plus tard, comme si rien ne s'était passé, qu'il était juste allé se promener. Ce qui, d'ailleurs, était souvent le cas.
Il voulait aussi, disparaître. Tout ce qu'il faisait, socialement parlant, il le regrettait. Voyez-vous, il y avait cette voix, dans sa tête, qui lui disait que tous le haïssait. Même Alice... Alors qu'Alice le considérait pourtant comme son petit frère, même parfois, son enfant, et non pas comme un simple malade.
Et pour finir : Kat avait un problème avec ses émotions. Il ne savait comment réagir... Il pouvait s'énerver alors qu'il était heureux ou rire alors qu'il était triste... Ce jeune garçon était, pour l'époque, un véritable mystère mental.

- Alice, vous voulez bien me faire un château de cartes ?

La jeune femme se redressa. Elle était en train de lui plier ses vêtements propres... Tous les mêmes. Des vêtements d'un blanc terne, taché quelquefois. Elle lui sourit tendrement et refusa poliment.

- Je n'ai pas le temps, chaton. Plus tard, si vous le désirez toujours.

Il eu un sourire timide et se remis à jouer avec les cartes usées. Il en manquait plusieurs, à vrai dire, il manquait les reines, valets et rois de trèfles, losanges et piques. Il réessaya de faire un château... Mais abandonna bien vite l'idée. Il soupira et regarda par sa fenêtre à barreaux... Avant que son ami chapoté passe la tête par l'embrasure de la porte.

- Thé ?

Proposa-t-il à la fois au jeune homme et à son infirmière. Cette dernière eu un rire clair.

- J'arrive tout de suite, très cher ! Allez-y, Kat, je vous rejoins sous peu... Je n'ai plus qu'à ranger vos vêtements dans l'armoire et faire un peu de ménage.

Il sourit et se leva, prenant ses cartes avec lui, et courut après son ami qui était déjà repartit à grandes enjambées à travers les couloirs, se dirigeant vers la cour au carrousel. Kat se mis à sauter, une fois assez près de lui, car ses jambes étaient courtes, et l'homme devant lui non. Alors il sautait sur les endroits où posait son compagnon... Avant d'arriver à une chaise, gentiment tirée pour lui par son aîné.

- Je vous remercie !

Il grimpa ensuite sur la vielle chaise et attrapa une tasse en bois, attendant d'être servis par le brun en face de lui. Ce dernier préparait son thé, du vrai cette fois... Mettant des feuilles de menthe dans de l'eau tiède. Il s'assit ensuite en face du jeune enfant et attendit. Il se mis à chanter une chanson de manière presque inaudible sur un air rapide. Kat l'écouta, sans un mot, se balançant doucement d'avant en arrière sur la chaise où il s'était accroupi.

Alice arriva peu après, et le jeune garçon se releva pour lui tirer la chaise. Elle s'y assit en le remerciant avant de sourire à Kat.

- Tout se passe bien ?

- Oui ! Alice, votre thé !

Il reprit sa  théière et en servit un peu dans la tasse d'Alice, puis celle de Kat... Faisant le tour de la longue table afin de remplir les six autres présentes. La jeune infirmière ne posa même pas de questions, elle avait habitude, à présent. Le garçon revint s'assoir, et un véritable concours d'énigmes se déroula soudainement. Alice fut la première à en proposer une.

- Je suis un homme. Si le fils de Jason est le père de mon fils, quel relation ai-je avec Jason ?

Il eu un temps d'hésitation... Avant que Kat murmure.

- Vous êtes Jason...?

Il n'eu le temps d'avoir sa réponse que...

- Quel est la seule chose que tout les hommes, qu'importe leurs religion et leur politique, sont d'accord sur le fait qu'il est entre la terre et le paradis ? Ou, le paradis et la terre.

Alice réfléchit quelques instants... Kat connaissait la réponse mais, il n'aimait pas parler fort. Et l'adolescent était si loin... La jeune fille finit par proposer.

-... L'air..?

Le garçon au chapeau hocha la tête de gauche à droite en buvant sa tasse. Kat sourit légèrement avant de lui murmurer.

- C'est le mot "et"...

L'infirmière lui sourit tendrement avant de répéter la phrase, plus fort cette fois. Le brun se mis à applaudir, lâchant sa tasse, de manière tellement vivace que son étrange chapeau vacillait sur sa tête.

Kat hésita longuement... Avant que finalement, sa douce petite voix ne retentisse.

- Le roi français Henry VIII avait donné à sa femme un contenant sans fond à remplir de chair et de sang. Quel objet était-ce, exactement ?

Tout deux fixèrent le jeune adolescent... Et se mirent à lui donner plusieurs réponses, fausses, bien évidement. Une autre voix retentit finalement.

- Alice ! Rentrez-les ! Nous avons des transferts, et ils viennent d'arriver, venez nous aider !

Cette dernière se leva précipitamment, prenant les deux hommes par les mains avant de vite les ramener vers leurs chambres... Tout cela en moins de deux minutes. L'enfant chat avait gardé sa tasse dans ses mains, alors que le garçon chapoté avait récupéré une tasse pleine et sa théière.
À peines quelques secondes après le départ d'Alice de la petite pièce, Kat repassa par la porte qu'elle avait oublié de verrouiller dans sa précipitation. Il sortit et longea les couloirs... Se dirigeant vers l'entrée - ou plutôt, dans son cas, sortie - de l'asile. À un tournant cependant, il se cogna à un homme... Grand. Fin, mais tres grand. Il en tomba par terre, renversant sur lui le reste de son thé fade, et releva les yeux vers... Un homme, à la peau un peu mat... Et les cheveux, gris, malgré son jeune age, environs la vingtaine... Mais le plus choquant - qui pourtant ne dérangea pas le moins du monde le jeune chat - était vraiment sa peau mat.... Et légèrement bleuté.
Il se pencha et tendit sa main vers le petit homme, pour l'aider à se relever. Il lui demanda alors, d'une voix assez grave et, en un sens, terriblement séduisante...

- Tout va bien ?

En même temps, un peu de fumée sortit de sa bouche. Kat saisit timidement sa main, se relevant. C'était tout ce qu'il retiendra de cette première rencontre de ce nouvel arrivant.

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I could tell you my adventure - begining from this morning, but it's no use going back to yesterday,because I was a different person then.