Chapitre 19

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Ils montent en voiture pour aller chercher leurs enfants chez leurs parents, c'est lui qui est au volant quand elle essaye d'attraper le doudou qui traine au sol à l'arrière mais n'y arrive pas alors elle détache sa ceinture de sécurité juste au moment où on leur coupe la priorité, le choc est d'une violence inouïe elle est projetée sur la capot de la voiture après avoir traversé la pare-brise, elle est semi-consciente et vois Julien blessé mais vivant grâce à l'airbag, il la regarde avec effroi

- Jessica : Je t'aime lui murmure-t-elle

Puis elle tombe inconsciente en entendant au loin les sirènes

- Julien : Jessica !! Sauvez ma femme !! Jessica !! Je suis là mon amour

Elle est emmenée directement à l'hôpital ainsi que Julien pour des examens, l'airbag lui a sauvé la vie, il a beaucoup de coupure à cause de l'éclat du pare-brise mais de lui il s'en fou il veut savoir comment va Jessica mais on ne lui dit rien pour le moment ils lui font pleins de radios et scanner, ils demandent qu'ont avertissent ses parents qui gardent leurs enfants.

On lui dit que finalement sa femme souffre de multiples contusions, qu'elle a une hémorragie interne ainsi que des fractures et que pour l'instant elle est dans le coma.

Il se met à pleurer en se disant que le sort s'acharnait sur sa femme, elle qui était si gentille et ne voulait de mal à personne, ses parents arrivent à ce moment là

- Franck : Mon chéri comment vas-tu ? Et Jessica ?

- Julien : Moi je n'ai rien de grave mais elle dans le coma avec une hémorragie interne et des fractures

- Emilie : Mon dieu le lendemain de votre mariage

- Julien : Où sont les petits ?

- Emilie : Avec notre nounou, ne t'inquiète pas, que s'est-il passé ?

- Julien : Un connard nous a coupé la priorité et elle avait détaché sa ceinture pour attraper un putain de doudou ! dit-il en pleurant

- Franck : Elle est où en ce moment ?

- Julien : Au bloc, mon dieu pourvu qu'elle s'en sort !

Et ils attendent pendant des heures et des heures sans dire un mot, attendant de bonnes nouvelles des médecins

PDV JULIEN

Je ne peux pas croire que cela nous arrivent, on mérite d'être heureux, on a assez donné, assez payé surtout elle, je la revois encore et encore sur le capot me disant je t'aime, même là elle a la force de le dire, elle est ma vie, ma raison d'être, elle est mon oxygène j'ai besoin d'elle pour vivre, on la trop souvent éloigné de moi, depuis mes 17 ans je meurs à l'intérieur sans elle, et nos enfants ? Eux aussi ont besoin de leur maman, Juliette est trop petite pour s'en rendre compte mais Jules lui il comprend et il est proche de sa maman, mon dieu ne nous l'enlevait pas !

Les médecins viennent nous dire qu'ils ont stoppé l'hémorragie mais qu'elle aura besoin d'autre opération, qu'ils ont réduit ses fractures mais qu'elle est toujours dans le coma, je demande à la voir et comme je suis son mari ils acceptent mais pas longtemps, elle est en soins intensif.

Lorsque je la vois toute plâtrée et bandée je me mets à pleurer, son teint est livide

- Julien : Mon amour, c'est moi, reviens moi s'il te plait, j'ai besoin de toi, les enfants aussi ne nous laisse pas mon bébé, nous devons partir en voyage tu te souviens ? Accroche toi je sais que tu es forte, tu te souviens de tous ce qui nous concerne ? Moi oui je me souviens de nos premiers baisers, de ta première fois où je t'ai guidé et où j'ai essayé d'être le plus doux possible, j'ai aimé chacun de ses moments comme les autres, la première fois où je t'ai vu, quand je t'ai revu même si j'étais accompagné, la pauvre je l'ai viré comme une mal propre seulement parce que tu revenais dans ma vie

- L'infirmière : Désolée monsieur mais il va falloir y aller elle a besoin de repos

- Julien : Quand puis-je revenir ?

- L'infirmière : Vous avez les horaires à l'entrée du service

- Julien : Merci..... Dors bien mon amour repose toi et reviens nous vite

C'est ainsi tous les jours, dès que je finis le boulot je vais directement à l'hôpital pour la voir mais il n'y a aucun changement, ils disent que tout va bien, que tout est rentré dans l'ordre et qu'ils ne comprennent pas son coma, car elle n'a pas d'œdème, alors je viens je lui parle de nous, des petits, de nos projets mais je ne peux pas rester longtemps nos enfants ont aussi besoin de moi surtout Jules qui n'arrête pas de demandé après sa mère.

Cela fait à présent un an qu'elle est dans le coma, je ne vis que pour les enfants sinon je survis, les médecins me disent que si son Glasgow est stable il n'y a pas à s'inquiéter mais moi je l'inquiète car je ne sais pas où tu es mais il est temps de rentrer.

PDV JESSICA

Je suis au milieu d'un lac, il y a du brouillard autour de moi, je ne sais pas où je suis, parfois j'ai l'impression d'entendre Julien mais je ne le vois pas et je ne comprends pas ce qu'il me dit, où suis-je, je veux retrouver ma famille

PDV JULIEN

Nos parents gardent les enfants j'ai besoin d'être seul, je bois du whisky directement au goulot et je pleure, je suis effondré je n'arrive plus à avancer j'ai trop besoin d'elle, de son corps de lui faire l'amour, mon entourage me dit d'abandonner et de trouver une nouvelle mère pour les enfants mais il en est hors de question, ma femme c'est elle, elle porte mon nom, elle a porté mes enfants, je l'attendrais toute ma vie, ou plutôt toute sa vie si elle abandonne le combat, je bois encore et encore, je commence à être ivre, je prends la photo du jour de notre mariage, on aurait dit une princesse qu'est-ce qu'elle était belle, c'était il y a un an, je reçois un coup de téléphone de l'hôpital où il me demande de passer, je suis saoul mais j'y vais quand même, on me fait la réflexion de mon état d'ivresse mais on me dit qu'ils pensent arrêter les machines mais qu'il faut mon autorisation, quoi ? La débrancher ? C'est une plaisanterie leur dis-je, cela fait un an eux n'ont pas d'espoir et qu'elle prend la place d'une personne qui peut avoir plus de chance. J'en ai rien à foutre ! Elle restera comme elle est un point c'est tout et je vais lui donner un baiser avant de partir car ils ne veulent pas de moi dans le service dans l'état où je suis, je retourne alors chez moi pour boire encore.

Un an et demi c'est le temps que j'ai passé sans ma femme, je parle souvent d'elle avec Jules mais il commence à oublier et Juliette ne sais pas du tout de qui on parle, elle la reconnait sur les photos mais ça s'arrête là, aujourd'hui samedi je mène les petits chez nos parents et moi je reste avec ma femme, lorsque j'arrive à l'hôpital on me dit que son Glasgow remonte et que c'est très bon signe ils veulent essayer d'arrêter les respirateurs pour voir si elle arrive à respirer seule, cela me fait peur mais je donne mon accord à condition de la rebranchée de suite si ça ne marche pas, je croise les doigts, je n'espère qu'une chose c'est que cela fonctionne et qu'elle reviennes enfin

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