1. Nouveau village

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PDV Rebecca

Nous venions d'arriver dans un nouveau village. En général, il évitait les endroits comme celui-ci de peur qu'on découvre son secret... Mais il avait décider, pour je ne sais qu'elle raison, de venir ici.

Après avoir eu la permission de père, je sortis de la voiture. Si je fais quelque chose sans sa permission, je suis punie et ma mère aussi, alors j'évite et j'obéis au doigt et à l'œil.

Une fois sortie, je me dirige vers la nouvelle maison. Je rentre. Père à décider qu'aujourd'hui serait un renouveau : il a vendu nos anciennes affaires, meubles, maison, etc. Pour tout racheter. Il fait toujours ainsi quand nous déménageons. Nous voici donc dans une nouvelle maison, dans un endroit paumé, avec de nouveaux meubles.

Je regarde à droite et à gauche. Bon, la maison n'est pas terrible, mais ça passe. À droite, il y a l'escalier qui monte et celui qui descend (parce qu'il y a toujours une cave dans les maisons qu'il choisit), des toilettes et le salon. Et à gauche il y a la cuisine, la salle à manger et la réserve.

Soudain, j'entends un bruit sourd. Je me retourne vers la porte d'entrée, mais avant de voir quoi que ce soit j'entends :

- REBECCA ! Viens ici tout de suite ! Hurle celui qui me sert de père.

Je tremble, puis me fige : j'ai peur. Que me veut-il ? Qu'ai-je fait ? Ho non !! Je suis sûrement rentrée trop vite, j'aurais dû l'attendre. Ou c'est parce que je n'ai pas fermé la porte d'entrée ?! Le seul moyen de savoir, c'est de sortir.

Je sors donc. Une fois dehors, je vois ma mère qui tremble de peur. Sur le coup, je me pétrifie, moi aussi. Père ne l'aurait jamais frappée en publique. Il veut éviter les soupçons sur sa personne.

Voyant que je n'avançais pas, père s'approcha et me tira par le bras. Il me força à avancer et me jeta presque sur maman.

Elle me prit dans ces bras et je fis de même avec elle. Le monstre en face de nous commença alors à parler calmement, trop calmement. Je n'aime pas quand il parle comme ça, il me fait encore plus peur que lorsqu'il crie. Et ça, il le sait très bien, donc, forcément, il en joue.

- Rebecca, dis à la pute qui te sert de mère de bouger son petit cul de là et de rentrer IMMÉDIATEMENT ! Je sursauta au dernier mot, car il a hurlé.

- C'est ce que je fa... Commença maman avant d'être interrompue par la brute.

- Pas assez vite à mon goût ! Maintenant, RENTREZ ! Hurla-t-il de nouveau.

Je ne voulais pas rentrer et maman non plus. Ici, dehors, nous possédons une protection, père ne nous frappera pas à la vue de tous. Mais si nous rentrons, vu son humeur, les coups vont pleuvoir.

Pareil que si nous restons dehors, il va finir par s'énerver encore plus et quand on rentrera, car on sera obligée de le faire tôt ou tard, les coups seront encore plus fort.

Avec maman, nous échangeons un regard, et nous nous comprenons directement, nous avons eu la même pensée. Nous décidâmes donc de rentrer pour notre "sécurité".

Une fois à l'intérieur, père nous crie d'aller dans le salon et donc à droite. Nous nous installâmes bien droites dans le canapé.

Nous entendîmes la porte claqué et un bruit de serrure. Il a fermé à clef. Il rentra dans le salon et ferma également à clef. Il fit le tour de la pièce en fermant les fenêtres et les volets. Une fois fini, il se plaça devant nous et parla, de nouveau, calmement :

- Quand je dis : "rentre", tu rentres, Monique ! Dit-il a ma mère. Puis en se tournant vers moi, il dit : et toi, Rebecca, quand je dis : "sors", tu sors et tu ne restes pas sur le pas de la porte. Et surtout, SURTOUT, nous sursautâmes, vous ne me faites pas attendre !!! Vous savez que je déteste ça...

Nous savions maintenant ce qui allait arriver. Ce monstre nous battait toujours pour son plaisir, mais il cherchait toujours une fausse raison pour nous rendre coupable de ses actes. Pendant des années ça à marcher, je pensais qu'il me battait car je faisais des bêtises. Mais plus aujourd'hui, non, maintenant j'ai ouvert les yeux.

Je sais qui il est. Il n'est qu'un monstre sans cœur! Qui n'a de pitié pour personne, pas même son propre sang. Je n'ai plus que deux ans à le supporter. Une fois que j'aurai 18 ans, je me casse et j'emmène maman avec.

Elle a fait beaucoup de sacrifice pour moi. Elle a voulu quitté père il y a des années mais elle est tombée enceinte et personne ne pouvait l'aider, car ses parents sont morts. Elle est donc restée et a prit tous les coups pour moi, et ce, durant des années. Plus d'une fois, elle a essayer de me sauver des griffes du monstre, mais il a toujours déjoué ces plans.

Elle a même essayé de me mettre dans un orphelinat quand j'avais 5 ans. Mais il m'a retrouvée... Certes elle m'a abandonnée, mais pour mon bien, elle a été prête à ne plus jamais voir sa fille, son unique famille, pour m'offrir un monde meilleur.

Mais il n'abandonne pas, il ne nous laisse pas partir. C'est pour ça qu'à mes 18 ans je pourrai partir, il essayera de me retenir, certes, mais je pourrai m'enfuir, étant majeur. Du moins je l'espère. Et j'espère aussi pouvoir sauver ma mère.

Je suis sortie de mes pensées par des pleures. Je me tourne vers maman.

Elle est à terre, ces bras au dessus de sa tête pour se protéger. Puis je regarde père, il est debout, sa ceinture en main, en haut de sa tête comme un signe de triomphe.

Il nous regarde tour à tour avec un regard mauvais. Il donne un second coup à maman. Je les regarde, dépitée. Je suis pétrifiée, je n'ose pas bouger, je me sens tellement faible.

- Le camion de déménagement doit arriver demain à 8h30, entre temps, je vais vous apprendre le respect. Il donne un coup de ceinture à ma mère. Vous êtes tellement faible, toutes les deux ...

Et il continua. Je restais là, impuissante face à ce spectacle. Soudain, poussée par l'adrénaline, je me jeta entre le énième coup et ma mère.

Je sentis la ceinture s'abatte contre mon ventre, frôlant ma cuisse droite et mon sein gauche.

- Toi aussi tu veux une punition Rebecca ? Je vais te la donner, attends voir... Hurla-t-il en me tirant par les cheveux et me jetant contre un mur.

Et il me donna des coups de ceinture. Ma mère lui hurlait d'arrêter et de la frapper à ma place, mais il continua, toujours plus fort. Une fois qu'il eut fini, il sortit en me traitant, une fois de plus, de faible, et en me disant que je l'avais bien mérité.


Ma mère m'aida à me relever et en s'entre-aidant, nous nous dirigeâmes vers la salle de bain, à l'étage.

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Âme-soeur déchiréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant