Ne laisse pas mon souvenir te hanter.

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Quand je sortis, finalement, de cet aéroport pour poser sereinement mes pieds sur le sol britannique, tout en prenant une poignée de cet air humide, que j’allais désormais inhaler à chaque inspiration, je me réjouissais de pouvoir penser que je ne serais pas traquée ou arrêtée pour le simple fait de respirer paisiblement, et de marcher tranquillement dans les rues d’un si beau pays. 

Je tirais ma valise derrière moi tout en frayant mon chemin entre les nombreuses personnes marchant à contre-sens devant moi. J’aurai bien sûr pu prendre un taxi, mais j’aimais marcher, surtout dans le froid matinal. Je n’ai jamais rencontré des gens qui aiment ça comme moi, mais me réveiller tôt et marcher est une vraie délivrance pour moi.

« Moi », « moi », je vous vois venir, mais qui suis-je ?  Aussi  simple soit la question, je ne peux pas  vous répondre.  Je suis tout et rien à la fois. Je ne sais pas qui a inventé les défauts et les qualités, mais je les ai tous… Je peux être différente, tout dépend de la situation dans laquelle je me trouve. Mais pour faire moins mystérieuse, je vais vous donner une image de moi-même, ou plutôt celle qu’on utilise pour me décrire.

Je suis une fille, brune, yeux marron foncés, cheveux de la même couleur que mes yeux, rien d’extraordinaire, je suis une fille comme les autres.  Des fois,  Je suis timide, très timide, extrêmement  timide, maladivement timide… Et des fois je suis vivante, drôle, pleine d’énergie, motivée…

Mes amis proches m’appelaient  «  boule de feu », par contre les gens qui ne me connaissaient pas, ou qui ne me connaissaient pas  assez me surnommaient «  Nerd », c’est un mot Anglais, tous à vos dictionnaire !

J’aime particulièrement être entourée, je ne sais pas pourquoi mais des fois j’en ai besoin, j’ai besoin de savoir que je suis aimée, que je suis reconnue comme être humain… Et des fois, je déteste voir les visages des humains, je préfère la solitude, je préfère mes livres, mon monde imaginaire, mes rêves…

J’étais souvent une fille à ses parents, je ne pouvais pas imaginer ma vie sans eux, pourtant ça devait arriver un jour, et je suis toujours étonnée de savoir que je suis là à vous la conter… Mes parents étaient tout pour moi, mes amis, mes confidents, les épaules sur lesquelles je pleurais à chaque fois, et je peux vous dire que ça arrivait très souvent. Avais-je précisé que j’avais l’habitude de pleurer plus que la moyenne des gens le faisait ? Et bien, si non, je le faisais. C’est conjugué au passé parce que je ne le fais plus, mes larmes ont séché, et je ne suis plus du tout  cette petite fille craintive et peureuse d’affronter le monde.

Ok, bon d’accord, un peu, mais alors un tout petit peu !  Je voulais partager mes expériences, mais je ne sais pas si vous aimez que je vous parle en tant que la deuxième partie d’un dialogue, ou est-ce que vous voulez que je laisse juste couler, que je conte sans me retourner pour vous voir ?

J’ai longtemps été silencieuse, et je m’en veux pour ça… Je ne sais pas, je pense que beaucoup de personnes peuvent être mieux que moi s’ils savent qu’il y a des gens qui ont vécu une vie aussi misérable que la leur, ou bien pire…

J’aperçois mon appartement d’ici, je crois que je vais vous laisser. Je continuerai plus tard…

Ne laisse pas mon souvenir te hanter.Hikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin