I. Kû.

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Un pas, un autre et encore un autre dans cette immense ville.
Les personnes te bousculant sans regarder où ils marchent.
Toujours sur leurs écrans;
Tous les mêmes habits, tous les mêmes marques, sans aucune personnalité.
C'est  ça maintenant. La société actuelle.
C'était primordial, tu dois être comme les autres. C'était inimaginable de faire autrement.
Un faux pas et tu tombes, tu meurs, oublié par tous. Car tu es, comme il te le répète chaque fois; "différents".
Comment veux-tu trouver un travail alors que tu n'es déjà "pas normal" à leur goût?
Comment veux -tu avancer dans un monde où tu ne sembles pas à ta place?
Juste, comment veux-tu vivre au lieu de survivre?

Il reste une petite poignet de personne qui arrive encore à enfreindre ses codes.
On les appelle "les Inconnus".
Mais personne ne les approche, on les évite tous, dès que quelques choses semblent anormales sur lui.
Car qui sait, nous, les personnes normales, on peut être infectés par leur différence et devenir comme eux par la suite.

Pourtant, ces personnes sont de simples humains, deux jambes, deux bras, deux yeux, une bouche, un nez. Nous sommes tous constitué de la même manière

*

Un jeune homme se prénommant Nezu Taïka d'âgé d'à peine 19 ans pouvait être placé dans cette catégorie. Plutôt excentrique, il possède de très long cheveux brun, tirants sur le noir rasés sur un côté, le plus souvent attachés en chignon mal fait . Ses yeux étaient de couleurs gris sombres, presque noir. Habillé le plus souvent d'un simple tee-shirt à motif ainsi qu'un pantalon allant avec son haut.
Il vivait chez ses parents, accompagné de son chat. Appelé "Le chat". Oui oui, simplement. Il était de couleur blanche, deux taches noires sur les contours de ses yeux comme un panda, ces yeux étaient de couleur bleu turquoise ou du moins son œil, il lui en restait qu'un seul.

"On me surnomme "l'inconnu",
Je passe le plus sous souvent inaperçu,
Ils ne m'aiment pas,
Je ne les aime pas non plus d'ailleurs."

(21h40.)

Assis sur une barrière qui séparait la terre ferme et le vide, les pieds nus à son habitude, un pocky à la bouche contemplant le paysage d'en haut d'une montagne. De là, on pouvait voir les immeubles illuminer toute la ville. La brise s'entremelait entre ses cheveux, lui donnant quelques frissons dans le cou. Il aimait ce paysage, c'était la seule qu'il aimait ici d'ailleurs.

- Vous ne devriez pas être là, Nezu. Lança une voix plutôt métallique.

Le jeune homme se retourna lentement,

- Lâche-moi, je connais le chemin Kû. Répondit-il, ce ne pas toi qui va me dire ce que je dois faire.
- Vos parents vous attendent. Allez, rentrez.

C'était un robot, le robot de famille fabriqué pour faire toutes les corvées ménagères ainsi que d'aider les humains pour tout, pratiquement.
Son apparence était presque comme vous et moi. Seul le côté métallique de ses membres était diffèrent par rapport à nous.
Nezu ne le supportait, il n'a jamais supporté ça d'ailleurs. Depuis petit, il est borné. Il s'est promit de ne jamais aimé ces "choses".
Malheureusement le brun ne pouvait pas quitter le cocon familial car il ne pouvait pas se payer un logement et personne ne le faisait confiance dans une colocation.
Il était fils unique, sa mère devait avoir un deuxième enfant, malheureusement celle-ci a accouché prématurément, malgré les gros progrès de la médecine tout accident reste inévitable. Le corps a été donné a la médecine pour qu'il puisse faire des  recherches.

- Kû, rentres, j'arrive. Répliqua t'il en soufflant.
- Bien. Rajouta l'objet métallique en s'inclinant devant le jeune.

Le brun regarda furtivement le robot partir, dès qu'il ne voyait plus, il rangea sa boîte de pocky à l'intérieur de sa légère veste. Il regarda ensuite pendant un court instant les immeubles illuminés. Il se retourna entièrement est descendu de la barrière où celui-ci était mal assis et remit ses chaussures qui étaient posés à côté de lui. Il débuta alors sa route pour rentrer chez lui.

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