Chapitre 4 Timmy

77 10 5
                                    

Je sors m'avance sur la petite terrasse grinçante en bois. Plusieurs gars avec une carrure très imposante se tiennent devant de gros 4x4 noirs. Tous, sans exception sont recouverts de tatouages. L'un d'entre eux, qui en plus des tatouages a un piercing sur le nez, entre les yeux et un à la lèvre; s'avance lentement, un sourire en coin et me regarde.

-Qui êtes-vous ? Je demande sèchement.

-Je me nomme Anton et toi tu es Timmy pas vrai ?

Il me regarde amusé, il sait que contrairement à lui, je ne sais rien de ce qu'il veut.

-Qu'est-ce que vous voulez ?

-Ce que nous voulons, il inspire profondément et s'avance encore d'un pas, c'est ... le monstre.

-Pardon ? Quel monstre ?

Anton éclate de rire et les autres font de même, je suis perdu.

-Allez, ne fais pas semblant de ne pas comprendre petit, donne nous ce qu'on veut.

-Qu'est-ce que c'est ?

-Amaryllys. Lâche t'il.

Avant que je dise quoi que ce soit j'entends la porte s'ouvrir derrière moi.

C'est elle, je la regarde surpris et en colère. Pourquoi elle n'écoute jamais rien ?

Le visage d'Anton s'illumine immédiatement et fait un sourire satisfait.

-Timmy écartes-toi ! Hurle elle.

Ses yeux se ferment puis elle inspire longuement, elle bouge ses mains dans un sens régulier, ses bras collés le long de son corps, ses cheveux deviennent électriques. Le ciel se couvre, au loin des éclairs se font entendre. Anton et ses « employés » regardent le ciel, mais ne montrent aucun signe de peur. Elle avance violemment ses mains en avant et un éclair surgit au dessus-de l'un d'entre eux. Rien ne se passe, mais l'homme ne bouge plus. Il est totalement figé. Son crâne se fissure légèrement et commence à se fendre. Peu à peu, la fissure traverse son corps avec la même forme en zigzag qui représente si bien les éclairs. Soudain elle s'ouvre tel un kinder surprise, laissent dégouliner ses boyaux et ses organes. Les deux parties fendues, tombent et laisse s'échapper un sang noir et épais qui vient tacher le sol. Mes yeux s'écarquillent, alors que personne ne semble effrayé, je le suis totalement alors que ça n'arrive pas souvent. Anton fait tourner ses mains devant son torse jusqu'à ce qu'une boule noire, ayant l'air remplit de sable apparaisse entre celles-ci.

Il lance cette boule sur moi comme une balle lancée à un chien. Avant qu'elle me touche je suis projeté au sol. Ses cheveux blanc chatouillent mon coup, je mets quelques secondes à comprendre qu'elle s'est jetée sur moi. Elle se lève d'un coup et me soulève en me tirant par les mains avec une force surprenante.

-Ne te fais pas toucher par ces choses ! Me dit elle en me regardant de ses yeux bleus.

Elle fait un nouveau geste avec ses mains, différent du premier. Un éclair immense retentit, le bruit résonne plusieurs secondes dans mes oreilles. Le gars touché ne bouge plus, comme le précédent, seulement plusieurs craquements se laissent entendre en sa direction. Son corps prit une telle forme que je comprends immédiatement que l'éclair était si fort que tous ses os sont brisés. Il s'écroule sur les graviers et se tord dans tous les sens en formant des bosses étranges sous sa peau. Je ne réfléchit pas et cours vers la voiture. Derrière moi, j'entends que les coups lancés par les membres des deux planètes sont violents. Je trébuche sur les graviers quand je sens quelque chose frôler mon bras puis me rattrape sur la poignée de la voiture avec justesse que j'ouvre immédiatement. Je monte d'un bond et mets la clef dans la serrure. Après plusieurs essais seulement, le moteur s'allume. Je fonce en direction de la terrasse en bois, sans éviter un des types qui passe sur le toit et s'écrase au sol. Je fais un dérapage pour faire en sorte que la porte du côté passager, que j'ouvre rapidement, soit de son côté. Elle monte et referme avec une grande force. Je crois que je n'essayerai jamais de l'énerver. En une fraction de seconde, son regard me dit de foncer. Je démarre d'un coup et avant de sortir du chemin caillouteux, je fonce dans quelques hommes, nous laissant entendre des craquements désagréables sous les pneus. Je rentre sur la petite route entourée d'une grande forêt à toute vitesse. Heureusement qu'il n'y a pas de flics dans le coin. Le lourd tonnerre qui grondait cesse, mes oreilles n'entendent plus que nos deux respirations rapides. Un tas de questions résonnent dans ma tête, je ne peux plus les laisser sans réponse plus longtemps. Je la regarde, elle est encore accrochée fortement à la portière, les yeux fermés et les cheveux blancs légèrement électriques.

AMARYLLYSOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz