II. Éveil

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Lorsqu'il ouvrit les yeux, il faisait noir.

L'obscurité l'apaisa un instant. Il s'aperçut qu'il était étendu par terre, le front plaqué sur le sol froid et humide.

Il se recroquevilla sur lui-même avant de réaliser qu'il ne rêvait pas. Il sursauta et se leva d'un coup. Sa tête se mis à tourner, elle lui faisait atrocement mal, comme si un marteau tambourinait dans son cerveau.

Il chercha en vain un appui pour ne pas tomber mais s'effondra. Cette fois c'était sûr il ne rêvait pas. La douleur qu'il ressentit en touchant le sol était bien réelle.

Il écarquilla les yeux.

Impossible de voir quoique ce soit. Il ne savait ni où il se trouvait, ni ce qu'il faisait là. L'obscurité était si profonde qu'il ne percevait strictement rien de ce qui l'entourait.

Il se releva doucement pour éviter une deuxième chute et chercha à taton quelque chose qui lui permettrait de mieux évaluer les lieux.
Au bout de quelques mètres, ses doigts frôlèrent une sorte de mur ; il caressa la surface avec prudence et longea lentement la paroi jusqu'à son angle. Il sentait un petit filet d'air s'en échapper. Il fut pris de nausées, une forte odeur de putréfaction se répandait autour de lui.

Il s'adossa un instant au mur pour souffler quand soudain. . . la lumière jaillit !

Il ferma aussitôt les yeux et d'un geste protecteur releva le bras à son front. Il était figé, n'osant plus bouger le moindre cil.

Il attendit une minute, puis deux, il n'y avait aucun mouvement autour de lui, aucun bruit.

Le silence total.

Une goutte de sueur vint rouler le long de sa tempe et finit sa course au creux de son cou ; un frisson le parcourut.

Il sentait les battements de son coeur retentir dans sa poitrine.
Une brise d'air vint lui carresser la nuque. . .

Il baissa le bras, ouvrit doucement un oeil puis l'autre.

La lumière l'éblouit, il cligna des paupières et fronça les sourcils.

Il se trouvait dans une pièce, ou plutôt une sorte de cage rectangulaire constituée d'immenses plaques métalliques rouillées. Ce lieu lui donnait une impression de déjà vu.

Une clarté froide et légèrement bleutée baignait l'endroit. Il s'aperçut qu'il n'y avait ni ampoule, ni néon, ni quoique ce soit d'autre qui pouvait lui apporter cette lumière étrange.

Les lieux étaient éclairés comme en plein jour mais il n'y avait aucune fenêtre ; les parois, malgré leur opacité, laissaient passer la lumière par un étrange effet de transparence. Il fut très intrigué par ce phénomène.

Il avança d'un pas.

Les dalles au sol n'étaient pas stables, il glissa sur l'une d'entre elles et manqua de tomber. Il se rattrapa de justesse au mur.

A cet instant une masse sombre vint s'écraser lourdement à ses pieds. Surpris, il sauta en arrière en poussant un cri.
Il baissa les yeux et s'aperçut avec horreur que les restes d'un corps en décomposition venaient de se détacher du plafond.

Ils gisaient devant lui. . .

BUNKER ( En cours de réécriture )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant