cela fait quinze ans, un mois, dix-sept jours et dix-neuf heures que je vis.
je suis face à ma fenêtre, elle est ouverte et je respire l'air frais.
il y a ce sale temps, ces voitures et ces gens.
ils font des aller retour, comme à leur habitudes, je sais pas vous, mais moi ça m'insupporte.
les habitudes m'agacent.
je sais plus trop l'heure mais il doit être dix-neuf heures, environ.
une ambulance se précipite vers le lac,
je vois des lumières, j'entends les sirènes
et plus rien.
je m'assois sur le bord de mon lit et regarde un tableau qui se trouve juste devant mes yeux,
ce tableau je le déteste, mais il compte beaucoup pour ma mère.
d'ailleurs elle m'appelle pour manger,
il y a de la viande, je n'aime pas, je ne mange pas.
juste un peu de salade suffit.
je m'en vais en insistant comme tous les soirs.
je m'en vais dans ma chambre, sans dire un mot, c'est inutile.
je suis ardue.
je ne vous cache pas que je déteste mon personnage.
en fait, je n'ai jamais vraiment été moi-même, car au fond,
je ne me connais pas vraiment.
