Chapitre 21 (réécrit)

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Les vampires de la salle frémirent alors que les lycanthropes adoptèrent tous un air de dégoût. 

-Sachez premièrement que sans sang humain, les vampires ne sont que des bouts de chiffons, notre corps reste vivant en apparence mais nos pensées deviennent abstraites, tout en nous se décompose sans pour autant nous tuer. En clair, notre corps s'assèche totalement et notre esprit devient fou, on en vient même à se mordre nous même la peau tellement que l'on ressent le manque. L'alternative du sang animal est possible mais la frustration deviendra de plus en plus grande si vous ne consommez que de ce sang-là. Notre système finira toujours par nous réclamer du sang humain, celui que l'on aime, celui que l'on vénère et celui que l'on haït parfois quand nous partons dans des excès. Par rapport à l'état de l'humain en question, plus il est en bonne santé, plus le sang sera goûtu et riche en nutriments, après tout dépend des goûts de chacun bien évidemment. Beaucoup aime le sang des fumeurs pour justement le goût de leur sang qui se trouve être plus toxique, plus fort, d'autres préfèrent les humains alcoolisés en fin de soirée généralement, ce qui donne un goût plus acide, plus parfumé mais rien ne vaut un sang frais d'une personne saine!

Mme.Sivens s'arrêta à la vue d'une main qui s'était levée:

-Madame, si un humain est... mort par exemple, est-ce que son sang sera toujours aussi attirant ? Il n'y a pas un rapport avec la pulsion dans les veines ? demanda Matthew, un Iseal, un vampire de première catégorie. 

-C'est une très bonne question, et j'allais y venir justement. En effet, du sang humain reste du sang, si par malheur vous tombez sur un cadavre d'humain vous serez attirez par le sang mais malheureusement pour nous il ne sera pas aussi frais que celui d'un vivant ça coule de source. Ensuite comme le disait Matthew, la pulsion dans les veines est un stimulant pour nous, vampires, on entend et ressent le sang coulait à une vitesse folle dans les tuyaux sanguins en plus du pouls de l'individu, en clair cela nous donne encore plus envie de se jeter à sa gorge. Et justement, voici l'intérêt de notre cours, car en effet vous n'êtes pas encore confrontés à cette dure réalité: notre obsession pour le sang, vu que l'on vous en fournis à chaque fois que vous passez vous restaurer. Je vais donc vous donner quelques conseils afin que vous puissiez vous contrôler face à un individu humain à l'aspect très alléchant, car il faut savoir aussi que certains humains ne vous attireront pas. Quand vous quitterez cette école, vous ferez sûrement des erreurs vis-à-vis de ça et je vais justement essayer de faire en sorte que ces accidents n'arrivent pas.

Mme Sivens continua donc sur plusieurs méthodes à utiliser en cas de crise, du moment où on sent la proie jusqu'au moment fatidique où l'on craque et que l'on décide de planter nos crocs dans la chaire fraîche de l'individu:

Conseil numéro 1: À l'approche d'humains sensibles à votre odorat, respirer doucement et profondément, contrôler notre rythme cardiaque.

Conseil numéro 2: Tentez de penser à autre chose ou changer de direction pour vous éloigner au maximum des individus si vous sentez que le moment de se croiser ne se passera pas convenablement.

Conseil numéro 3: Si vous continuez de marcher vers les humains, évitez tout contact physique et visuel, cela accentuera inévitablement votre pulsion.

Conseil numéro 4: Si tout cela n'a pas fonctionné, et que vous vous retrouvez à choper un des humains dans un coin, essayez vainement de culpabiliser, regardez-le dans les yeux et pensez aux dégâts que vous allez propager en lui, il ou elle a peut-être une famille, un job, des bouches à nourrir, car l'issue est presque évidente, vous aurez du mal à vous contrôler et l'humain va probablement mourir. Faisant de vous un meurtrier.

Conseil numéro 5: Trop tard, vous avez plantez vos crocs dans son cou, le sang glisse irrésistiblement dans votre gorge, vos sens sont en émois, vous êtes dans un état second. Et c'est ici l'étape la plus difficile, arrêter. Repensez au conseil numéro 4 de toute votre âme, poussez votre corps à se séparer de l'humain, concentrez-vous sur vos dents, rétractez-les, regardez l'humain dans les yeux et faites lui oublier rapidement ce qu'il vient de se passer puis partez le plus vite possible et ne vous retournez surtout pas.

Tout cela me semblait inconcevable, j'avais déjà tâté l'expérience la dernière fois cet été dans la cuisine avec mon père quand il s'était blessé au doigt, l'odeur du sang m'avait percuté de plein fouet, et encore, je n'étais pas transformée à cent pour-cent alors qu'est ce que cela serait quand je devrais revivre cela ? Rien que le fait d'en avoir parler me faisait envie, j'avais envie de boire, promptement, mais l'heure du déjeuner était encore loin.

La sonnerie retentit et je sortis de cours avec Ellie et rejoignîmes les autres dans le cloître:

-Au fait j'ai une question qui reste sans réponse, dis-je avant même d'atteindre le banc où les trois étaient assis. Le cours de sociologie m'ayant fait réfléchir à quelques choses dont je n'avais même pas encore pensé.

-On t'écoute ! rigola Adam qui avait un bouquin posé sur ses jambes croisés.

-Après cet institut, il y a quoi derrière? Comment arrivons-nous à vivre, à travailler seulement la nuit? C'est impossible, à part devenir DJ je ne vois pas d'autres initiatives ...

-Oh mais c'est que tu n'es toujours pas au courant de ça ! s'exclama Ellie.

-En même temps depuis qu'Helya est arrivée elle n'a pas eu l'occasion de voir une cérémonie de départ, reprit Ryan.

J'avais effectivement entendu vaguement parlé de cette cérémonie mais n'avais pour le moment jamais demandé de détails à ce sujet.

-C'est pas faux, bon accroche-toi bien Helya, je pense que ça va illuminer ta journée ! s'avança Ellie.

J'avais définitivement besoin d'une bonne nouvelle.


Annamh (en cours de réécriture)Where stories live. Discover now