XVIII.Rose

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Papa ! On passait un super beau moment, très romantique en plus de ça. C'est avec une grande déception que nous retournons auprès de mon père.

-Rose, j'aimerais lever un verre à votre honneur.

-C'est gentil mais vous savez je ne suis là que depuis une semaine et demie.

-Et alors, vous avez fait du très bon travail et je tenais à vous féliciter.

Nous nous avançons alors au milieu de la pièce à vivre et mon père dit en levant son verre :

-J'aimerais porter un toast à notre jeune secrétaire qui a fait du très bon travail jusque là. On peut l'applaudir.

Tout le monde applaudit et je me sentais gênée. Je n'ai pas l'habitude qu'on me porte autant de considération. Je me tourne vers Mathieu et celui-ci me fait un clin d'œil, comme s'il n'était pas assez déstabilisant comme ça. Le reste de la soirée est passé tranquillement, puis l'heure de rentrer avait sonnée. Nous avons attendu que tout le monde parte pour partir à notre tour, sans être embêtés par les autres qui sortaient du parking.

-J'ai passé une excellente soirée, dis-je.

-Moi de même, répond Mathieu.

-Je vous dis à lundi, nous dit mon père.

-Oui à lundi.

Je lui serre la main voyant qu'il commençait à vouloir me faire la bise et je vois dans le regard de mon père qu'il avait compris qu'il allait faire une boulette. Mathieu fait de même et nous rejoignions nos voitures respectives.

-Je suis heureux d'avoir pu passer un peu de temps avec vous de nouveau.

-Je le suis également.

-Dîtes...que faites-vous demain ?

-Oh rien de très spécial je pense, pourquoi donc ?

-On pourrait passer la journée ensemble à se remonter le moral.

-Ce n'est pas une mauvaise idée. J'accepte.

-Super ! À demain alors, rendez-vous à onze heures au café.

-D'accord, à demain.

Je m'approche pour lui faire la bise, mais il a en plus exercé une étreinte sur moi. Je me sentais tellement bien dans ses bras, je n'avais pas envie d'en sortir, c'est comme si plus rien n'existait sauf lui et moi. Mais je me dégage de mon cocon à contre cœur pour monter dans ma voiture et rejoindre mon foyer. Lorsque j'arrive, je pose mes chaussures en les balançant à travers la pièce et je m'écroule sur le canapé. Je me relève difficilement au bout de dix minutes pour aller me démaquiller, me changer et aller me coucher. Le sommeil a été immédiat, je n'ai jamais aussi bien dormi depuis longtemps. C'est fou comment Mathieu peut m'apaiser. J'aimerais tellement qu'il y ait plus entre nous, mais nous ne nous connaissons seulement que depuis peu et puis je ne suis pas sûre que mes sentiments soient réciproques. Enfin, je tenterai le coup, ça ne vaut rien d'essayer et puis sinon nous resterons de très bons collègues voire même de très bons amis. Le lendemain, je me réveille à neuf heures et demie, pour avoir le temps de me préparer et d'avaler un bon petit-déjeuner. Je m'habille sobrement, jean bleu, t-shirt à manches longues blanc avec un col en V, talons compensés marron et petit sac à main en cuir marron également. Je laisse mes cheveux libres et je ne me passe que du mascara et du crayon sur la muqueuse. Je me mets ensuite en route vers le café et j'arrive à onze heures précise mais je vois que Mathieu est déjà là.

-Bonjour, je vois que vous êtes en avance.

-Oh ne vous en faites pas, je prends toujours de l'avance et vous je dois dire que vous êtes très ponctuelle.

Il me sourit de son sourire charmeur et je dis avant de me laisser emporter :

-Vous prendrez un café ?

-Non, nous allons plutôt nous balader en ville, ça ne vous dérange pas ?

-Non, pas le moins du monde.

Il me tend son bras et je passe le mien à l'intérieur. Quel gentleman !

-Vous avez parlé à Émilie hier soir ?

-Non, lorsque je suis rentré elle dormait déjà. Mais ce soir.

-Ce n'est pas pressé vous savez.

-Oui pour vous, mais moi j'ai besoin de réponses à mes questions.

-C'est vrai, je n'avais pas vu les choses sous cet angle.

Je tourne mon regard vers lui et admire à quel point il est beau. Il avait beau porter un bermuda et un t-shirt, il était tout de même sexy.

-Mais c'est que vous me regardez avec insistance ma chère, cela en devient presque intimidant.

-Je vous intimide ?

-Quand une jeune femme d'une beauté telle que la votre vous dévore du regard, il y a de quoi être intimidé.

Je ne pouvais m'empêcher de rougir, ces mots qui sortaient de sa bouche de manière si...si...renversante !

-Je vous en prie arrêtez, dis-je en passant mes mains sur mes joues pour essayer en vain de cacher mes rougeurs.

-Je crois que j'ai renvoyé le coup dans le camp adverse.

Il me prend les mains pour les enlever de mon visage et me dit :

-Ne vous cachez pas, vous êtes très mignonne quand vous rougissez.

S'il continuait comme ça, j'allais exploser. Et puis cette sensation lorsqu'il me touche. Je commence à manquer d'air. Mon cœur bat plus fort et plus vite que la normale, je suis presque sûre qu'il peut l'entendre. Puis il y a cette sensation dans mon bas-ventre. Mon dieu, c'est quoi tout ça ? Je n'avais jamais ressenti une chose aussi intense de toute ma vie, pas même avec Jules. Cet homme me rendait folle.

-Perdriez-vous tous vos moyens ?

-Je ne sais pas dire...

-Pourquoi votre cœur s'emballe-t-il tant ?

Je ne trouve pas les mots pour lui répondre puis je remarque que nous sommes maintenant dans une petite ruelle à l'ombre de tout regard indiscret.

-Quelle est cette raison Rose ?

Mon prénom, il le prononçait si bien. Il se rapproche de plus en plus de moi finissant par me coller contre le mur.

-Pourquoi...pourquoi tenez-vous tant à savoir ?

-Pour confirmer ou non ce que je pense.

-Et...à quoi pensez-vous.

-Dîtes-moi d'abord et je vous direz.

Pourquoi joue-t-il avec les sentiments ! Je regarde alors ses yeux remplis de...de désir ? Serait-il possible qu'il ait envie de moi tout comme j'ai envie de lui ?

-C'est vous, c'est vous qui me rendez folle.

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