Une salle blanche ? Sans porte ni fenêtre... j'étais assise sur une simple chaise assez inconfortable. La clarté de la pièce me dérangeais encore un peu, je papillonna des yeux pour tenter de m'habituer. Une femme d'un âge assez mûr se tenait devant moi, assise elle même sur une chaise en face de moi. Son visage encadré par des cheveux blonds platines ne laissait apparaître aucune émotion. Impassible. Je tenta de me lever mais mon corps refusa de m'obéir. Je lança alors un regard méfiant à cette femme qui ne faisait que m'observer assise bien droite.
- Où suis-je ? Débutais-je d'une voix rauque que je ne reconnus pas.
Tous mes muscles étaient endoloris comme si je venais de courir une éternité. Je serra les dents en attendant sa réponse. Elle me regarda et esquissa un sourire qui ne dura qu'une seconde.
- Cela n'a pas d'importance. La raison devrait juste vous préoccuper Eden Wood.
Cette femme savait apparemment qui j'étais, ou du moins mon nom et mon prénom. Mais elle n'avait tord, la raison m'importait plus. Peut-être que...
- Il est inutile d'essayer d'utiliser vos pouvoirs. Lui apprit-elle d'une voix monotone.
Je tenta de cacher ma surprise du mieux que je le pouvais, mais rien à faire un sourire victorieux fleurit sur ses lèvres. Suis-je si simple à déchiffrer où elle savait vraiment qui j'étais ? J'ai pourtant cacher cette différence aux yeux de tout le monde... sans exception.
- Très bien. J'adoptai alors une mine plus sérieuse. Pour quelle raison suis-je ici ?
- C'est très simple, j'ai une mission pour toi.
- Expliquez-vous ?
- Vous, et 27 autres personnes possédez des pouvoirs qui nous sont indispensables.
- Je ne vois toujours pas ma présence ici. Si nous sommes si nombreux, je ne vois pas pourquoi je perds mon temps ici.
- Un meurtrier s'est échapper de prison et est maintenant en toute liberté dehors.
- Ce n'est pas mon problème. Répliquais-je sèchement.
- Si tu n'obéis pas, je peux aussi utiliser des moyens plus radicaux.
- Ouais, comme menacer de tuer ma famille ? Allez y si ce n'est pas vous qui tuerez mon père ce sera la folie et la drogue. Crachais-je.
Un éclat de surprise traversa ses yeux pâles, elle se reprit pourtant.
- Cela ressemble plus à une compétition. Le chasseur qui le capturera mort où en vie sera hautement récompenser.
- Récompense ? Répétais-je un sourire au coin des lèvres.
La compétition ne me dérangeais pas vraiment, ce qui m'attirait en revanche était cette fameuse « récompense ».
- Une somme d'argent très généreuse sera donner au gagnant.
- Combien ?
- Capable de satisfaire n'importe qui.
N'étais-t-elle pas au courant de ce qui se passait dans le monde ?
- De nos jours les gens se limitent à plus grand-chose. J'ai dit combien ? Insistais-je.
- Elle se compte en millions.
Un jeu ? Où le but et d'attraper un criminel qui rôde quelque part dans les rues ? Avec à la clé une bonne somme d'argent. Cette femme commençais à m'intéresser.
- Bien maintenant que les bases sont poser, je vous laisse réfléchir.
Elle se leva donc et sortie de la pièce par une porte tout aussi blanche que le reste de la salle. Il me faut cet argent ! Je pourrais enfin vivre comme je l'entends et pas sous le toit de mon salaud de père ou dans se bar avec ses hommes répugnant. Et puis m'engager dans une partie de chasse contre d'autres personnes possédant des « pouvoirs » pourrait faire passer le temps. Elle revint quelques minutes plus tard avec une tasse elle aussi blanche. Elle reprit place devant moi en attendant ma réponse.
- Alors ?
Je releva la tête et planta mon regard dans le sien.
- Je peux l'abîmer votre criminel ? Ironisais-je.
- Bienvenue à toi, nouvelle chasseuse.
