PARTIE 10. Troublante coïncidence

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Après une nouvelle nuit agitée et sans réponse de la part de l'américain, Abigail décida de se rendre, tôt ce mercredi matin, au commissariat de police de Scotland Yard pour faire enregistrer le témoignage de son agression dans le parc. Elle songea qu'elle aurait dû le faire depuis le début, au lieu de laisser cette charge à Jared. Maintenant, il était en danger par sa faute.

Alors que la jeune femme patientait dans la salle d'attente pour faire le dépôt de sa plainte, deux hommes revêtant deux longs manteaux noirs par-dessus leurs sombres costumes, se présentèrent à elle.

- Bonjour, Mademoiselle Richards. Je suis l'inspecteur Collins et voici l'inspecteur Mitchell. Nous aimerions que vous nous fassiez part de quelques détails concernant vos agresseurs. Voudriez-vous nous suivre dans mon bureau, s'il vous plait ?

Trouvant étrange d'être reçue directement par deux enquêteurs, la sérénité dont faisait preuve la jeune femme jusque-là, laissa place à une terrible crainte. Malgré son stress, elle les suivit en tentant de garder son calme.

Sur le bureau de l'inspecteur Collins, étaient éparpillées des photos de victimes atrocement mutilées. Voyant le malaise de la jeune femme, l'un des policiers enleva son manteau et l'étala sur le bureau afin d'y dissimuler toutes les atrocités, dessous.

- Désolé, nous n'avons pas eu le temps de faire du rangement. L'homme qui vous a reçu à l'entrée, nous a transmis votre demande. Votre histoire nous intéresse.

- Mon histoire vous intéresse ? Vous pensez que mes ravisseurs pourraient avoir commis tous les meurtres horribles de ces gens dont les photos sont cachées par votre parka ?

- Eh bien, pas vraiment, Mademoiselle Richards. Nous aimerions juste avoir une description plus précise de vos agresseurs qui sont portés disparus.

- Bien sûr, euh...comme je l'ai déjà dit à votre collègue....

L'inspecteur Collins l'interrompit.

- Reconnaîtriez-vous leurs visages si je vous les montrais en photo ?

- Je rêve toutes les nuits de celui qui a failli me...faire du mal. Alors, oui absolument, je reconnaîtrais son visage entre mille.

- Bien ! Dans ce cas, je vous demande de garder votre sang froid. Ce ne sera pas très joli.

Fouillant parmi les photos dissimulées sous le manteau, l'inspecteur Collins lui en présenta deux. Détournant le regard avant de reprendre son souffle, Abigail se concentra de nouveau sur les visages des victimes dont les cages thoraciques étaient complètement ouvertes.

- Reconnaissez-vous vos agresseurs sur ces photos, Mademoiselle Richards ?

Complètement perturbée et prise d'un haut-le-coeur, Abigail ne parvint pas à répondre immédiatement.

- Mademoiselle !

- Non !

- Pourriez-vous, vous montrer plus explicite, s'il vous plait ?

- Non ce ne sont pas mes agresseurs.

- En êtes-vous certaine ? Ces deux hommes on été retrouvés du côté de Whitechapel [1], samedi dernier. Leur mort remonte environ à une semaine tout comme votre affaire. Nous essayons de savoir s'il existe un lien, malgré la distance entre les lieux d'agression.

- Que leur est-il arrivé ?

- Leurs cœurs ont étés arrachés de leurs poitrines, déclara l'inspecteur d'un ton morne.

- Mademoiselle Richards, je me permets de vous répéter ma question. Etes-vous certaine qu'il ne s'agit pas des hommes qui s'en sont pris à vous, la semaine dernière ? La description que vous en avez faite, tout à l'heure, sen rapproche.

Laisse le feu brûler la glace (TERMINÉ)Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum