Chapitre 2.

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J'entends vaguement des voix. J'ouvre doucement les yeux. Il fait noir, je ne vois rien.

Oh Seigneur ! Je crève de mal à la tête ! Ça me rappelle la première fois que j'avais bu. Ou plutôt le lendemain, quand je me suis réveillée entourée de plein d'autres gens bourrés et aussi de beaucoup de vomis un peu partout.

Bref ! Le brouillard qui empêche mon cerveau de fonctionner se dissipe peu à peu.

Où suis-je ?

J'essaye de bouger, je n'y parviens pas. Je viens de remarquer que mes mains sont attachées à une barre métallique derrière mon dos. Je pense que je suis vraiment dans la mouise là..

Mes yeux s'habituent peu à peu à la pénombre. Je suis... Dans une cage ? Oui, dans une cage blanche et ronde comme celle de Titi mais en plus grande. Forcément, je ne suis pas un canari, moi.

Je remarque aussi que si je ne vois rien, c'est parce qu'on a mit un drap sur ma cage. Je suis assez fière de ma perspicacité, j'avoue.

J'entends toujours des murmures autour de moi. Ça résonne fortement dans cette salle en fait.

Un bruit couvre soudainement tous les autres. Un bruit de raclement de gorge. Probablement quelqu'un qui veut qu'on l'écoute.

Bonté divine. Mais que se passe-t-il ici ?

-Bienvenue mesdames et messieurs, dit un homme. Ce soir, je vous présente un article de choix. Nous allons vous le montrer dès maintenant.

Plus un seul bruit. Seulement celui de talons qui se rapproche de ma cage. Je commence à paniquer. Des frissons imperturbables s'emparent de tout mon être. C'est moi l'article dont il parle !? Oui sûrement. Je fais quoi ? Je fais quoi !?

En fait, ça semble évident ! Je fais semblant d'être encore endormie pour être sûre qu'ils ne me feront rien.

Un bruit de drap se fait entendre suivi de nombreuses exclamations et murmures. Je tends l'oreille. Ça y est, il recommence à parler.

-Et oui mesdames et messieurs, reprend le même homme, quand je vous disais que nous avions là un article rare ! C'est un de nos chasseurs qui l'a dénichée par hasard dans la forêt. C'est une jeune humaine.

Euh oui humaine je pense que c'est assez normal d'être humaine non ? Pourtant toutes les personnes présentes dans la salle ont l'air impressionnées vu tous les murmures que je peux entendre.

-Regardez-la bien, ses beaux cheveux violets et ondulés, sa tenue,...

Tiens d'ailleurs maintenant qu'il parle de ma tenue, je porte toujours mon costume de sorcière, non ?
Et... Et cette magnifique culotte Hello Kitty....

-N'hésitez pas mesdames et messieurs, continue la voix, je vous assure qu'elle est très obéissante, vous pouvez vous en servir comme esclave, animal domestique ou si la consommation finit par la tuer, comme objet décoratif.

Punaise de punaise mais c'est quoi son problème !? Depuis quand je suis un animal domestique ou un objet décoratif, hein !? Je suis tombée dans un espèce de rassemblement de psycopathe ? Une secte ??

-Les enchères commencent à 1 000 €.

Les enchères ? C'est officiel, je suis devenue égale à un lampadaire.

-1 500 ! Qui dit mieux ? Vous monsieur ? 2 000 ! Aller mesdames et messieurs c'est un magnifique spécimen ! 3 000 pour la dame ! Sentez comme elle sent bon ! 5 000 pour vous ! Qui dit mieux ? 5 000 une fois... 5 000 deux fois...

-J'offre 20 000, dit une voix au milieu de l'assemblée.

-20 000 ?? Très bien, 20 000 une fois... 20 000 deux fois... 20 000 trois fois. Adjugé pour le numéro 27 !

J'entends de nombreux applaudissements et de nouveau des bruits de talon qui s'approche de moi.

Je viens d'être vendue à un homme !? Il va sûrement se servir de moi comme esclave ou me tuer ou me violer.

"Il va sûrement faire les trois"

Ce que j'aime chez toi, très chère deuxième moi, c'est ton côté positif et rassurant.

Bon si je regarde le bon côté des choses comme me l'a toujours appris maman, c'est que je vaux 20 000€.

C'est une bien maigre consolation, je dois dire...

Un bruit de clé se fait entendre et ma cage se soulève soudain. Je fais de mon mieux pour ne pas crier ni pleurer, même si ça, c'est déjà fait depuis un moment.

La cage en mouvement s'arrête soudain et on me dépose au sol. Le rythme de mon coeur s'accélère de plus en plus. J'ai l'impression qu'il court les derniers 100 mètres d'un marathon. Je me demande où je suis tombée. Les clés se font à nouveau entendre.

L'homme qui m'a achetée est en train d'enlever les menottes qui me retiennent prisonnières.

C'est pile le bon moment. Dès qu'il ouvre la cage qu'il a volée à Titi, je me barre en courant.

La porte s'ouvre doucement, en grinçant.

-Je sais que tu ne dors pas, dit la voix froide, alors je vais te laisser sortir et toi tu va monter dans la voiture bien sagement d'accord ?

Je ne réponds rien. Je n'ouvre même pas les yeux. Je me précipite hors de la cage en poussant le psychopathe et je cours le plus rapidement possible. Ce qui équivaut à la vitesse d'une tortue handicapée parce que je suis nulle en sport.

C'est dans ces moments là qu'on regrette d'avoir séché les cours d'éducation physique.

Je suis très vite essoufflée et je me retourne pour voir si l'inconnu dérangé me suivait. Ce n'est pas le cas mais par prudence, je vais me cacher dans une petite ruelle perpendiculaire pour reprendre mon souffle.

D'abord, déterminer où je me trouve. Puis, courir et appeler la police.

Je regarde mon portable qui est miraculeusement encore en vie ; on est le premier novembre et je n'ai jamais eu autant de messages et d'appels manqués. Mon entourage se demande sans doute où je suis.

Je n'ai même pas le temps de regarder mes messages ou d'appeler quelqu'un qu'un puissant bras viens m'étrangler tandis qu'une main viens saisir mon portable et l'agite juste sous mon nez. J'entends un ricanement derrière moi.

-Tu croyais vraiment que ta petite tentative de fuite fonctionnerait ? Les humains sont décidément stupides.

-Laissez-moi partir s'il vous plaît, implorai-je en larmes, je n'ai pas d'argent ni rien qui puisse vous satisfaire.

L'homme rit de plus belle. Son rire est décidément plus insupportable que des ongles sur le tableau.

-Si je ne me trompe pas tu as bien plus de valeur que n'importe quel diamant, petite.

Mais quel taré ce type ! Je me débats mais je n'arrive pas à le faire lâchez prise. Très utile, ces cours d'aikido.

-C'est peine perdu, reprends l'inconnu. Maintenant, tu vas te calmer et te laisser faire.

Ses paroles envahissent mon esprit et je ne parviens pas à résister. Je cesse de me débattre.

-C'est bien, dit-il, brave fifille. Maintenant, laisse toi aller au pays des rêves.

Ma tête retombe lourdement et le psychopathe me prend sur son épaule. La dernière chose que je vois avant de perdre complètement conscience, c'est le sol pavé et humide.

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Salut vous !

Si vous lisez ce deuxième chapitre c'est soit que vous avez aimé le premier, soit que vous avez rien d'autre à faire. Dans les deux cas je vous remercie !

Vous pouvez voir dans le média un dessin qui à été fait par une amie à moi (bibi1340 je te dédie ce chapitre) il représente Lisa dans son costume de sorcière.

Donc voilà, lâchez un com si vous voulez,

Anna alias muffinslover.

Esclave Des VampiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant