Chapitre 2: Naturiste

24.8K 1.7K 229
                                    

Je le regarde avec de gros yeux.

- Vous êtes quoi ?! Des loups-garou ?!
- Et puis quoi encore ! Ricane un vieillard.
- On fait parti d'un club de naturisme et on vient sûrement de te sauver la vie donc maintenant, bouge tes fesses et descends de cet arbre !
- Menteur !
- Elle est stupide cette fille.

Je les regardes, la plupart d'entre eux ont plus de 40 ans.

Bon... je commence à croire à ces mensonges.

- Et qu'est ce qu'il me prouve que vous êtes pas des loups garou ?!

Ils soupirent et commencent à s'en aller.

- Ok ! Ok ! C'est bon, attendez moi ! Criai-je en descendant lentement de l'arbre.

Ils m'attendent, dieu merci, et reprennent leur route une foi que j'ai un pied à terre.

- On va où ? Je voudrais rentrer chez moi..

Surtout que j'ai des gazs à cause du stress, j'ai pas tellement envie qu'ils m'entendent me lâcher et j'ai surtout pas envie d'avoir mal au ventre alors que je ne suis pas dans ma période rouge.

- Tu préfère qu'on te laisse seule, en pleine nuit, sur le bord de la route, ou dormir avec nous et repartir demain matin ? Me questionne une femme.

Franchement, ça me gêne vachement qu'ils soit tous nu...

- Vous avez pas des...

Je finis même pas ma phrase en me disant que non, ils n'ont pas de vêtements puisque ils sont naturistes.

- Non rien... marmonnai-je.

* * *

Ils n'y avait pas assez de tentes et toute celles des femmes étaient pleines.

Et franchement, je suis déjà gêné quand je dors avec mon cousin de mon âge alors qu'il est " habillé " enfin, il dort en caleçon, mais jamais je pourrai dormir avec un homme que je ne connais pas et qui plus est nu.

Donc je me suis retrouvé assise contre un arbre, à guetter aux alentours.

Quelle idée de camper dans une forêt aussi !

Mon regard se bloque sur une grande masse qui s'approche lentement de moi.

J'arrête instantanément de respirer.

Étant complètement dans le noir, je ne distingue pas grands choses.

Je sais juste que c'est une bête de la taille d'un poney qui s'est arrêté à quinze centimètres de moi.

Doucement, les nuages laissent place à la lune, éclairant la bête en face de moi.

Enfin, les bêtes.

Le petits louveteau de tout à l'heure est entre les pattes de, j'imagine, son père.

Une envie irrésistible de la taper me prend.

- Toi ! Chuchotai-je C'est de ta faute si je suis là avec des fichus naturistes ! Continuais-je en le pointant d'un doigt accusateur.

Le poney me montre les dents en grognant.

- Quoi ?! C'est toi qui est venu il me semble. Râlai-je.

Le petit s'approche de moi et pose ses fesses juste à côté de mon corp.

Je soupire et regarde le loup trop grand pour en être un normal.

- Tu es quoi ?

Question sans réponse.

Je dépose ma main sur la tête du bébé loup et le caresse doucement.

Le papa s'allonge en face de moi, tellement près que je sens la chaleur qui émane de son grand corps poilu.

Je soupire d'aise et ferme les yeux, la main dans le pelage du louveteau.

* * *

Je me réveille à cause du froid qui s'infiltre dans mes vêtements.

Les loups ne sont plus là.

Je me lève de mon arbre et regarde autour de moi.

Il fait encore nuit, il doit être un 4 heure du matin.

Je décide de fausser compagnie à mes amis les naturistes et m'en vais vers la route, où je vois déjà des voitures passer.

Je lève le pouce et attends tranquillement qu'une personne daigne s'arrêter.

C'est au bout de quinze fichus minutes que je me rends compte que je dois ressembler à une prostituée doublé d'une sauvageonne...

Donc c'est avec regret que je me mets à marcher sur le bord de la route.

Après deux longues heures de marche, me voilà enfin dans ma ville.

Amen.

J'ai la chance d'habiter à la sortie de la ville donc en quelques minutes, je suis enfin chez moi.

J'ouvre la porte, la referme et m'affale dans mon cher petit canapé sous le regard plein de méchanceté de mon frère.

- Regarde moi bien sinon je te fou à la porte, dans le froid.
- T'en a envie hein ?!
- Ça fait plus de trois mois que je pense à te droguer et à te foutre au fin fond de la forêt pour que tu sois élevé par des loups tel princesse Mononoké, dis-toi bien que rien ne m'empêche de me taper les sautes d'humeur d'un enfant en pleine crise d'adolescence... Quoi ? T'as découvert que tu avais trois poils au pubis et tu te la joue grand ? Bah mon chéri, moi ça fait plus de 10 ans que j'en ai. poursuivis-je

Il me toise et part dans sa chambre en claquant la porte.

Sale gosse.

Les joies d'avoir un adolescent de quinze ans chez soi, si ce n'était pas mon frère je l'aurai mit à l'orphelinat.

Je finis par me lever et entreprends de me laver.

Après chose faite, je mets juste mes sous vêtements et décide de manger un peu.

Je regarde l'heure en mangeant des céréales et ouvre de grands yeux, mon frère à rater sa première heure de cour.

- ALEC, SI TU NE TE RAMÈNES PAS TOUT DE SUITE AU SALON, JE TE JURE QUE TON ORDINATEUR VA PRENDRE CHER ! hurlai-je.

Après cinq secondes d'attente, il descend.

- Quoi ?!

Je l'attrape par le tee-shirt et lui montre l'heure.

- Il est quel heure ?!
- Lâche moi !
- Il. Est. Quel. Heure.
- 9h ! Merde, lâche moi !
- Écoute moi bien, tu crois que moi j'étais heureuse d'aller à l'école ?! Non ! Mais je l'ai quand même fait par respect pour les parents qui payaient ma putain d'école privée !
- PARLE PAS DE MES PARENTS !
- JE FAIS CE QUE JE VEUX ! C'EST PAS TOI QUI A DÉLAISSÉ TES ÉTUDES POUR TRAVAILLER AFIN DE SUBVENIR À NOS BESOINS ! J'AI LÂCHÉE MES ÉTUDES POUR TOI, JE ME SUIS BATTU POUR NE PAS QUE TU SOIS TRIMBALER DE FAMILLE D'ACCUEIL EN FAMILLE D'ACCUEIL DONC MAINTENANT, TU VAS ME FAIRE LE PLAISIR D'ALLER À L'ÉCOLE ! hurlai-je, hors de moi.

Je le pousse dans sa chambre pour qu'il prenne son sac et le mets dehors.

- Alec, si j'apprends que tu n'y es pas aller, ne me parle plus.

La fille aux loupsOnde as histórias ganham vida. Descobre agora