◈Chapitre 46◈

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Avec soulagement, le lendemain en fin d'après-midi, Élisabeth sortit de l'hôpital. Avec Stan nous avions à peine dormi cette nuit-là, mais je m'en moquais, car j'avais passé la nuit dans ses bras dans le fauteuil près du lit de la petite, là où était ma place. Je ne lui avais pas raconté la conversation que j'avais eue avec Greg, je ne voulais plus parler de lui. Il disait qu'il m'attendrait et il pouvait attendre encore longtemps tant qu'il me laisser tranquille. Pour Fanny, la connaissant, il était hors de question de tout lui dire, car elle ne me croirait pas de toute façon. Il valait mieux qu'elle découvre par elle-même quel genre d'homme elle allait épouser. Je m'en voulais beaucoup, j'avais cru bien faire. Il est clair que maintenant je ne me mêlerai plus des histoires des autres.

— Enfin à la maison, dit Stan à Élisabeth qui est dans ses bras.

— Ah oui enfin. Dis-je à mon tour. La nuit a été longue, je suis fatiguée. Dis-je en souriant à Stan.

— Va te reposer avec Élisabeth mon amour, je dois passer au bureau de toute façon.

— Tu es obligé d'y aller aujourd'hui ?

— Oui Agathe m'a téléphoné, apparemment elle aurait trouvé une solution en ce qui concerne la succession. Je suis bien curieux de savoir ce que c'est. Ma mère y est déjà.

— Mais c'était quoi au juste le problème ?

— Le problème madame Mercer c'est que tu ne t'appelles pas madame Hamilton ! Je dois en être un pour succéder à ma grand-mère, c'est la condition que mon grand-père a exigée ! Il devait sûrement penser à Jack à ce moment-là, car il ne voulait plus entendre parler de son fils.

— Je suis sur que de là où il est, il est fier de son petit-fils.

— Merci, mon amour, tu es gentille. Dit-il m'embrassant. Je ne serais pas long.

— Prends tout ton temps, ne t'inquiète pas. On va s'installer dans le canapé et regarder la télé.

— Si tu veux qu'elle s'endorme vite, mets-lui la reine des neiges. Dit-il en riant. Je prends une pizza au retour ?

— Oui bonne idée. À tout à l'heure, je t'aime.

— Je t'aime aussi, et toi aussi ma princesse. Dis-je en embrassant sa fille.

Comme prévu Élisabeth d'endormie très vite dans mes bras. Quoique j'aie qu'une seule main, je la mets au lit avec précaution.

Je prends une douche et mets une tenue décontracter puis m'installe devant la télé avec un bon chocolat chaud. Je suis fatiguée même épuisée, mais je voulais attendre Stan. Ma tranquillité fut de courte durée, car on sonna à la porte. Fanny se trouvait là, devant moi sans expression sur le visage.

— Fanny , ça va ?

— Oui ça va. Dit-elle en entrant dans la maison. Élisabeth va bien ?

— Oui elle est au lit.

— Stan est là ?

— Euh non il a dû aller au bureau. Tu me fais peur Fanny qu'est-ce qu'il y a ?

— Tant mieux que nous sommes seules comme ça on pourra parler

— Tu veux un chocolat ?

— Non merci, j'ai du mal à avaler quoique se soi.

— Tu n'as pas l'air bien, assieds-toi.

Elle s'assit puis le silence régna dans le salon. Quelque chose ne va pas c'est sûr. J'hésite à prendre la parole, car je vois ben qu'elle hésite aussi de son côté. Quand d'un coup elle me pose la question qui m'avait, même ne pas traversé l'esprit.

— Tu ne me demandes pas où est Greg ? dit-elle en me regardant fixement.

— Non ! Je devrais ?

— Arrêtons ce jeu Molly ! Je ne suis pas stupide, tu sais.

— Je ne comprends pas...

— Oh si tu comprends très bien. Il n'y aura pas de mariage et tu le sais aussi bien que moi. Il ne m'aime pas et ne m'aimerait jamais.

— Mais pourquoi avoir accepté de l'épouser à l'hôpital ?

— Pour toi Molly ! J'ai entendu votre conversation quand vous étiez à trois dans la chambre d'Élisabeth. Putain c'est un salaud Molly !

— Fanny non ne...

— Laisse-moi finir s'il te plaît. Il a fait cette demande pour que Stan te fout la paix rien de plus et j'ai accepté pour la même raison. Tu te rends compte que pas une seule fois il m'a dit qu'il m'aimait ? Dit-elle les larmes aux yeux. J'aurais dû t'écouter quand tu disais que je serais malheureuse avec lui. Excuse-moi de t'avoir traitée de menteuse. Il est amoureux de toi, je le sais, mais je ne t'en veux pas sache-le. Je lui ai dit ma façon de penser ce matin et il n'a même pas essayé de se défendre dans mes accusations. Quand je lui ai demandé pourquoi il ne m'aimait pas, il a répondu qu'il ne pouvait pas aimer deux femmes en même temps.

— Le salaud ! Et pour le bébé ?

— J'ai décidé de ne pas le garder. J'en ferais un malheureux Molly et ça je ne veux pas.

— Tu n'as pas à te justifier, c'est ta décision par la nôtre. Mais sache, et je ne te dis pas ça pour te faire changer d'avis, que tu serais une maman formidable et que tu n'as pas besoin de ce salaud pour t'occupais de lui.

— Merci en me prenant dans ses bras. Je t'aime Molly, tu es ma meilleure amie. Pardon pour toute cette histoire.

— Oublions tout ça et allons de l'avant d'accord.

— D'accord. Dit-elle en me souriant.

— Bon maintenant tu le veux ce chocolat chaud ?

— Oui avec plaisir.

— J'ai une idée et si on faisait venir Céline pour passer la soirée entre filles comme au bon vieux temps ?

— Oui génial, je l'appelle de suite.

Ma fatigue avait disparu et je me sentais heureuse. Tout aller bien, il n'y avait plus de secret, plus de mensonge. Je pouvais enfin vivre en paix avec ma famille et mes amis. J'ai tout pour être heureuse, un mari merveilleux que j'aime à la folie et qui m'aime en retour et une magnifique petite fille. Je pouvais enfin respirer et vivre la vie à pleins poumons.

Céline n'avait pas pu venir, car elle était en soirée avec David, mais elle promit de passer voir Élisabeth dès le lendemain. Fanny resta une bonne heure à la maison puis s'en alla chez elle avec le sourire. Oui, tout aller bien maintenant.

Stan m'envoya un SMS pour m'avertir qu'il était sur le chemin de retour.















Laisse-moi t'aider! Tome 2Where stories live. Discover now