Envenedar.

Mickaëlis

La nuit tombait sur la magnifique cité d'Envenedar. Je contemplais mon futur royaume, un sourire aux lèvres. Demain, tout m'appartiendras.

Je suis Mickaëlis Henoch, 5ème du nom. Prince d'Envenedar, petite cité sans importance noyé dans la masse imposante des empires voisin. Enfin, prince... Jusqu'à demain, 23h59. Après, tout sera à moi. Je deviendrais roi, je porterais sur la tête une couronne et sur mes épaules tout un pays. Garder l'indépendance de notre cité n'a jamais été aussi difficile. Mon père me lègue une cité que survit plus qu'elle ne vit. Pourtant, je suis prêt. Je sais ce qu'il faut faire, je sais comment sauver mon peuple ! Je marquerai l'histoire à jamais !JE serais le Roi qui saura réinstauré la croissance ! JE serais le poing armé du progrès ! LE CHANGEMENT, C'EST MAINTENANT !

Je ne m'aperçus avoir crié cette dernière phrase qu'en voyant débouler dans ma chambre trois gardes armés, complètement affolés. Ah, je me souviens encore du doux temps où ils étaient 5... Dans quelle triste époque vit-on ?

- Prince ! Un problème ?

- Rien du tout, mon brave. Je pensais tout haut et me suis légèrement emporté.

Ce fut ce moment que choisis ma mère pour faire irruption dans ma suite, d'une démarche altière :

- Mickaëlis ! Quel est ce vacarme ? Dois-je vous rappeler qu'il est extrêmement impoli de déranger ces pauvres gardes pour une futilité ?

- Bonsoir à vous aussi, mère. Dois- je vous rappeler qu'il est extrêmement impoli de pénétrer dans une pièce sans vous être annoncé préalablement ?

Les gardes masquèrent leur gloussement sous une quinte de toux collective.

La reine pinça les lèvres. Il n'y a de cela que quelque années, elle se serait permis de me gifler pour une remarque aussi insolente, mais à présent... Je n'étais plus un petit garçon et elle le savait. Que peut une faible femme face à un homme ?

- Certes. Votre père vous attend dans le boudoir pour le café.

Elle repartit comme elle était venu, la tête haute. Je haussais un sourcil. Mon père, ne s'enfermant pas dans son bureau après dîné ? C'était nouveau ça.

Je descendis les marches menant au boudoir d'un pas rapide, me demandant ce que me voulait mon père. Je toquais à la porte, entrais et et m'asseyais en face d'un Roi plongé dans son journal.

- Vous vouliez me parler père ? Commençais-je en acceptant le café que me tendait le serviteur.

- Mmh ? Vous là... Oui, avec les tasses. Sortez.

Le serviteur s'exécuta, non sans une dernière courbette pour mon père. Je soupirais.

- Marc. Il s'appelle Marc, père.

- Ah ? Et alors ? Bref. Si je t'ai fait venir, Mickaëlis, c'est pour te parler de ta sœur.

- Laquelle ? Mélisandre ou Megurine ?

J'étais surpris. J'avais effectivement deux sœurs aînées, données en mariage aux prince des Empires voisins, mais elle étaient quantité négligeable et nous n'en parlions jamais. Mon père serra le poing.

- Ni l'une ni l'autre. Je veux te parler de celle que nous appellerons « White Rabbit ».

- D'accord... Et qui est White Rabbit ?

Je ne montrais pas mon étonnement. Mon père n'était pas du genre à forniquer dans tous les sens, mais les bâtards étaient monnaie courante dans la famille royale. De même pour les surnom ridicule.

- Ta demi-sœur. La fille de Chaos. La fille de ton père.

- Chaos... Le chef de la pègre ? Le chef des Chats Noir ?

- Oui. Chaos, « The Cheschire Cat ». Ton père.

- Que...

-Je vais essayer de t'expliquer. S'il te plaît, ne m'interromps pas.

Il se cala confortablement dans son fauteuil, sirotant doucement son café.

-Il y a 200 ans, a eu lieu Saigai. Nous étions dépassés. Envahis de tout part. La cité courrait à sa perte. Et puis, a surgit un chef de guilde. The White Rabbit. Il était à la tête d'une armée d'assassin, de voleur, d'arnaqueur. Ses hommes étaient tous déguisés de manière ridicule, un veston, un gilet, un nœud papillon, une montre à gousset pendant de leur poche. Un masque couvrait la moitié de leurs visages, un masque de lapin aux yeux rougeoyant. Tu te doutes bien que nos ambassadeurs lui ont ri au nez. Mais après une bataille particulièrement rude, le roi de l'époque, désespéré, accepta la proposition et accorda à White Rabbit et ses hommes l'immunité et un titre de noblesse à la fin du conflit. Il n'a fallut que 2 mois à White Rabbit, aidé de sa guilde, pour reprendre la cité assiégée depuis 5 ans. Le roi à été contraint de lui accordé tout ce qu'il avait demandé. Son immunité bien en poche, White Rabbit à monter Wonderland, une guilde immense qui à construit son pouvoir sur la misère de l'après-guerre. Il a eu un fils qui s'est fait un nom dans l'assassinat. Il se faisait surnommer « The Hatter ». De son côté, le Roi avait également eu un fils, qui s'était marié et lui avait succéder. The Hatter exigea la nouvelle reine. Après deux, trois assassinats, il l'eut. Il l'engrossa et la rendit au roi pour qu'il élève l'enfant comme le sien. L'assassin se maria, et eu un fils. Il lui apprit l'existence de sa royale demi-sœur et l'encouragea à lui écrire. Ces lettres furent remises à la princesse à sa majorité. Au même moment, un nouveau roi prenait la place de l'ancien, accompagné de sa reine. Le fils de The Hatter, surnommé « The Cheschire Cat », engrossa la nouvelle reine. Et la tradition s'installa.

- Donc... Vous n'êtes pas mon père. Je suis le chef du nouveau Cheschire Cat, le descendant de White Rabbit, qui est également le surnom de ma demi-sœur cachée. Vous me passerez le mot, père, mais... Putain de bordel de merde.

- Tu as tout compris. Ta demi-sœur, White Rabbit, est le nouveau chef de la pègre. Tu dois la débusquer. C'est le lot de chaque roi. Je n'ai jamais réussi avec mon Cheschire Cat... Tu n'as qu'un indice : c'est une noble. Ne fais confiance à aucune noble.

Il me tendit un paquet de lettre.

- Elle sont de ta grande-sœur... White rabbit.

Je les ai prise, du bout des doigts. Un dernier regard pour mon pè... pour le Roi :

- Je vais les brûler.

Il secoua doucement la tête.

- Tu n'en feras rien.