Chapitre 1 :

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PDV Riley :

[Denver, Etat du Colorado, Etats-Unis, 17 Janvier 2017]

Les yeux rivés à travers la vitre de ma fenêtre de chambre, j'observais silencieusement la pluie tombée et venir s'abattre contre les carreaux. Avec mon doigt, je suivais silencieusement la lente et périlleuse course d'une gouttelette que j'avais nommée pour l'occasion « goutte ». Je la voyais qui glissait tout le long de la vitre avec une vitesse et une trajectoire très irrégulière. En continuant son chemin, elle ramassait tout un tas d'autres petites gouttelettes pour en former une grosse, puis une plus grosse ensuite, pour enfin devenir la plus grosse goutte sur cette vitre fade et sans couleur. Je la voyais filé en direction du bas en faisant quelques diagonales par ci par là, jusqu'à rejoindre ces coéquipières. En finissant sa course folle, elle vint s'écrasée sur la bordure de la fenêtre. 

Au même moment, un peu plus loin, je pouvais entendre l'orage faire rage.

Tout en étirant mes membres engourdit à force d'être resté dans la même position, je détournais mon regard de la fenêtre qui occupait la moitié de mes journées depuis quelques jours déjà.

Depuis cette nouvelle tragique, je restais enfermé entre les quatre murs de ma chambre ne voulant voir personne préférant être seule à me morfondre sur mon sort.

Ma chambre n'était pas très belle, je l'avouais, mais cela me suffisait amplement.

Ma mère n'était pas riche, ni pauvre mais elle ne pouvait se permettre de nous acheter, à moi et à mon petit frère, Lucas, ce que nous voulons par manque de budget. Et puis sa seule priorité était de financer mes rendez-vous médical qui coûtaient extrêmement cher sans oublier les examens, les tests sanguins ainsi que tous un tas de médicaments que les médecins me fournissaient à longueurs de temps.

Bien sur nous avions l'aide de l'assurance maladie qui prenait en charge les frais médicaux mais nous étions tout de même obliger de payer une bonne partie. Surtout pour les médicaments car certains étaient non remboursable.

Vous ne devez sûrement pas comprendre pourquoi j'emplois les mots « Rendez-vous médical », « Examens », « Médecin », « Médicament » ? Et bien je vais aller droit au but. Je suis malade. Atteinte d'un cancer pour être exact. D'après mon médecin de famille, le docteur Milligan qui est assez réputé dans la ville de Denver, mon cœur serait infesté de cellules cancéreuses qui risqueraient de toucher d'autres organes même si ce n'était pas déjà fait puisque j'étais continuellement branchée à une bobine d'oxygène qui m'aidait à respirer correctement. Enfin je pouvais tout de même l'enlevé avec l'avis du médecin, bien sur.

En général, j'avais 50% de chance de m'en sortir et 50% de chance de mourir.

Enfin moi je dirais plutôt que je n'avais aucune chance de m'en sortir vivante.

Je me rappelle encore où tout à commencer. Le début de ce cauchemar. Je ne savais pas que tout allait s'enchaîner si rapidement. J'étais tout juste âgée de 15 ans lorsque l'on ma annoncer que j'étais atteinte d'un cancer du cœur. Normalement à cette âge-là on commençait déjà à sortir avec ces amies, à aller au cinéma voir des films en mangeant des quantités de pop-corn jusqu'à s'en rendre malade ou de faire des séances de massages, soins du visage, maquillage en compagnie de sa mère mais en aucun cas on est atteint d'un cancer.

La vie était injuste.

Et c'était à ce moment-là que ma mère avait décidé que je faisais une dépression. Tout ça parce que je ne sortais pratiquement jamais de chez moi, que je regardais à longueur de temps des films à l'eau de rose sans vraiment regarder, à m'empiffrer de bonbons, de gâteaux et des tonnes de glace, à lire des bouquins totalement inintéressant, à sauter des repas de temps à autre ou alors que je passais la plupart de mon immense temps libre à penser à la mort.

Tout peut Changer (EN REECRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant