UNDERWATER REVIENT TRES VITE !
2025
MODERN WARFARE REBOOT
PUBLIC AVERTI
⸻ Sous l'eau, personne ne peut t'entendre crier. Je suis constamment plongé en arrière. Je me noie, c'est sans fin.
Erian avait pourtant dit qu'il raccrochait, qu'il ne voul...
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ERIAN & SOAP
— TW : violence, blessures, sang.
État de Washington, ? 2011, 0400.
La tension courait dans ses épaules pour aller s'échouer à la base de sa nuque. Les cheveux déjà collés à son front par la sueur, les mains crispées autour de son arme à feu, et les bretelles de son sac à dos lui sciant déjà le haut des bras, Erian s'avança à pas de loups dans le hall du bâtiment. Aucune lumière ne s'en dégageait. Seuls les néons des sorties de secours et les petites touches de couleur des ordinateurs de l'accueil témoignaient de l'activité récente. Il inspira doucement entre ses dents serrées. L'angoisse le mettait dans tous ses états. Dans l'hélicoptère de transport, les informations transmises par Kate Laswell avaient radicalement changé la donne. Ce n'était pas une simple mission de routine. Il y avait des civils, des otages. Et plusieurs dizaines d'hommes armés.
L'hôpital avait été pris d'assaut plusieurs jours auparavant. Le signalement avait mis quelques heures avant d'apparaître, probablement orchestré par la cellule terroriste. Ils avaient pris le temps de sécuriser leur base, de poser des pièges, et de s'organiser tandis que l'armée ramait avec le peu d'informations qu'elle possédait. La prise d'Erian se raffermit sur son arme. Est-ce que c'était ce que son père avait ressenti ? Cette appréhension, cette angoisse morbide qui lui filait du coton dans les jambes et lui tordait les tripes ? La sueur lui coula le long de la tempe. Il ne fallait pas qu'il y pense maintenant. Il était solide, il était armé, il avait une équipe formée à des interventions similaires — il n'était pas en train d'opérer sous les bombes. L'hôpital était calme et silencieux. Il régnait dans l'air une tension certaine. Il plissa les yeux face aux particules de poussière qui volaient devant ses lunettes de vision nocturne.
La voix de son capitaine résonna dans les communications, grésillante mais lui procurant un sentiment de sûreté. John Price était toujours aux commandes et le simple fait de l'entendre constituait une sorte de sécurité supplémentaire.
— Premier étage dégagé, on commence la montée vers le second. Patcher, comment ça se passe au RDC ?
— C'est dégagé, répondit-il à voix basse en balayant le dernier coin de la salle d'accueil de sa lampe torche. Je me dirige vers l'escalier B.
— Bien reçu.
Il fit signe à ses deux équipiers dans son dos de prendre la direction de l'étage supérieur, où le reste de leur équipe venait de vérifier la moindre petites pièces. Il ne pouvait s'empêcher de se sentir nerveux. Si les assaillants n'étaient ni au rez-de-chaussée, ni au premier étage, cela signifiait qu'ils s'étaient tous regroupés au même endroit, avec les otages. L'intervention ne pourrait se faire ni en douceur, ni en silence. Les choses ne se passeraient définitivement pas en douceur. Une nouvelle fois, le visage chaleureux de son père surgit devant ses yeux. Une sensation de prise en étau claqua autour de lui, et Erian déglutit. Il avait retiré son brassard de médic sous la demande de Price, qui refusait de le voir pris pour cible plus que les autres. Mais cela ne l'empêchait pas de se sentir pris au piège, comme un rat coincé dans un labyrinthe expérimental. Ses semelles crissèrent légèrement sur des bouts de verre lorsqu'il attaqua la montée vers les étages supérieurs. Dans le silence tendu de l'hôpital, ce maigre bruit parut résonner comme un coup de fouet. Il s'immobilisa aussitôt, tendant l'oreille. Mais aucun autre bruit ne fit suite au sien. Prenant sur lui pour enfouir sa peur et sa nervosité, il plissa les yeux et reprit sa marche. Dans son dos, ses deux coéquipiers le suivirent à pas de loups, sourcils froncés sous leurs équipements de tête.