Prologue

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AN: Salut à tous, voilà un nouveau projet sur lequel je me lance. C'est une histoire que je compte finir rapidement. Donc très courte. C'est un livre que j'écrirai au feeling. Alors si vous aimez, commentez et votez. J'adorerais avoir vos impressions.

Avertissement : Ce livre comprend plusieurs thèmes et sujets sur le suicide et tout ce qui s'en rapproche. Alors pour ceux qui ne peuvent pas le supporter, ne le lisez pas. Je ne veux être tenue responsable de rien. Ce sera à vos risques et périls.

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Bien plus qu'une manie, je m'allongeais de longues heures sur le toit de la maison, contemplant les milliers d'étoiles dans le ciel bleu-nuit tout en m'interrogeant sur des questions existentielles sans queue ni tête, au lieu de tout simplement m'endormir sur mon lit.

« Vous êtes vous déjà senti émotionnellement vide ? Comme si l'amour, la haine, pour vous s'exprimaient en poussées, mais ne pouvait aucunement se manifester parce que vous les enfermiez dans votre cœur ? Comme si tout ce qui vous arrivait ne concernait personne, mais au même moment ne demandait qu'à exploser et à s'exprimer à tous?... Comment pensez-vous que les émotions agissent ? Nous contrôlent-ils ? Ou est-ce nous qui les contrôlons ? »

Voilà le genre de pensées futiles qui inondaient mon esprit d'adolescente, alors que je soufflais une fois encore l'air contenu dans mes poumons. Je m'en échappe malheureusement lorsque j'entends cogner à la porte de ma chambre.

 La panique me gagnant, je me lève rapidement et sans oublier de tirer une dernière bouffée, jette le joint de marijuana que j'écrase sous mes pieds.

- Aiden, descends tout de suite, me hurle mon père. Tu sais combien je déteste te savoir là-haut.

- Oui, oui, j'arrive, crié-je à son encontre.

J'exécute rapidement ces ordres et il se dégage de la fenêtre pour me donner le passage. J'entre dans l'espace restreint de ma chambre et lui lance rapidement :

- Papa, je n'ai plus cinq ans alors laisse moi vivre ok ? Qu'est ce que tu veux ? 

Il lâche un soupire mi-exaspéré, mi-résolu parce qu'il était habitué à ma façon si spéciale de m'exprimer. Il se contente juste de me tendre le téléphone et de me dire :

- C'est ta copine, avant de s'en aller sans fermer la porte derrière lui.

Il fallait faire tout soi-même dans cette maison. Je jure et clos de mon pied celle-ci alors que je plaçais le téléphone à mon oreille.

- Qu'est-ce que tu veux Gina?

- Hey, où est ce que t'étais ? me réprimande-t-elle. J'ai essayé de te joindre sans succès depuis trois minutes.

- Je n'avais pas mon portable à côté, soufflé-je alors que je me jetais sur mon lit. Que veux-tu ?

- Toujours aussi polie à ce que je vois. Et moi qui pensais t'aider ? Peut être vais-je abandonner cette envie et ravaler cette gentillesse, qui sait ?

J'émets une plainte agacée.

Ce n'était pas la première fois qu'elle et moi, nous lancions dans ce genre de débats. Et je savais que jamais elle ne me laisserait tranquille, même si je le lui demandais.

- Parle Femme, lui ordonné-je sèchement.

- Je t'ai envoyé les réponses des exercices de mathématiques que le professeur nous a donnés. Ne me remercie pas surt...

Et je lui raccroche instantanément au nez.

Cette fille avait tendance à se mêler de tout. Elle était ce genre de personne altruiste qui aimait aider sans rien attendre en retour. Je ne savais pas ce qu'elle me trouvait de si spécial jusqu'au point de me téléphoner ainsi chaque soir. Et je devais avouer que cela devenait exaspérant.

Je me hisse sur mes jambes et vais allumer l'écran de mon ordi. Sans plus m'attarder dessus, je supprime prestement ses mails et vais me coucher dans un coin. Comment cette fille avait pu obtenir  mon adresse était un signe, qu'elle était assez persistante comme personne..

- Combien de fois t'ai-je dit que je détestais cette fille ?, me redressé-je en entendant la voix grave de mon père me parvenir.

- Combien de fois ? continue-t-il en avançant vers moi.

- Je te demande pardon... je ne voulais pas te parler ainsi, balbutié-je alors que je rampais sur mon lit, mon dos se bloquant face au mur.

- Bien sûr que oui, Aiden. Parce que je ne t'ai rien fait cette semaine tu penses que tu pouvais me répondre comme bon te semble ? Tu as profité que ton ami soit à l'autre bout du fil pour me dire ce que tu pensais, n'est ce pas ? Sale impertinent.Tu dois apprendre à me respecter mon petit, crache-t-il.

Il se tenait devant moi, la rage dans les yeux. Son expression amusée avait disparu et laissé place à de la colère. Il m'empoigne fortement le poignet et me balance en une volée au sol. Et avant que je ne puisse protester, une pluie de coup de pieds s'abat sur mon corps. Je n'ai hurlé de douleur qu'au premier tamponnement, ensuite je l'ai laissé faire. Je savais que protester ou m'enfuir ne me vaudrait que plus de coups la prochaine fois. Je n'ai fait qu'une chose, protéger mon visage, espérant qu'il ne laisserait aucune marque dessus qui nous trahirait devant les voisins .

Quand il est fatigué ou ennuyé de ce qu'il me faisait subir, il quitte la chambre, me laissant au sol propager silencieusement toutes les larmes de mon corps. Je reste allongée une trentaine de minutes ne pensant à rien d'autre. Le mieux que je pouvais faire pour oublier la douleur, c'est oubliée les événements qui l'avaient déclenchée.

 Je melève et pose la main sur le ventre, car une grimace venait de naître sur monvisage. Glissant hors de l'encadrement, je me retrouve à nouveau sur le toit pour pleurer de plus belle et crier cette fois, ma douleur  comme je pouvais l'entendre. 

Je me sentais si seule d'un coup. Personne ne m'aimait. Mon père, ma sœur, et la seule personne qui avait compté pour moi, avait également disparue. 

''Qu'est ce que j'attendais encore de la vie ?'' : me hissé-je sur la tuile, m'approchant dangereusement du bord du toit. Étais-je ce qu'il me répétait souvent ? Un moins que rien ? Une sale vermine ?

Fermant les yeux, je prends une grande inspiration, alors qu'un vent puissant me frôle le visage et me fait un instant tanguer. Je jette un œil vers le sol et me rend compte qu'il est bien loin.

Il était tard, et il n'y avait presque personne dans la rue. Chacun était occupé, enfermé dans sa petite bulle à organiser sûrement des plans pour le lendemain.

Le petit couple qui marchait devant par exemple, paraissait bien loin de mon monde. Ce n'était pas lui qui se préoccuperait de moi... Peut-être aurais-je quelques lignes dans le journal du matin sur la pauvre petite fille qui s'est jetée du haut de chez elle? Peut-être que des étrangers verseraient des larmes sur combien il était triste qu'une si jeune personne s'ôte la vie?

Je voulais m'envoler. Il était tant que je m'en aille. Alors n'ai-je pas réfléchi une seconde quand je me suis penchée en avant et ai senti peu après, l'impact de mon corps sur le sol glacé, mon âme trouvant enfin la paix qu'elle recherchait.

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Important: Pour comprendre le prologue, il faut finir le premier chapitre au moins. Au départ, les deux étaient assemblés et je n'avais pas de prologue. Bon, vu la longueur, je me suis dite que -peut-être- cela découragerait des lecteurs moins endurants. Donc j'ai réduit le tout. Excusez moi et bonne continuation...

Ah j'oubliais. J'adore les votes. Et encore plus les commentaires. ^^




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