OS Formula one

number one ~ ln4

Lando et elle ont toujours été compliqués. Pas d'une manière désordonnée et dramatique. Plutôt d'une manière qui laisse les gens dans l'expectative - et peut être même eux aussi. Un jour ils rient autour d'un mauvais café dans un restaurant quelconque, le lendemain ils sont emmêlés dans des draps, prétendant qu'ils ont compris ce que qu'ils faisaient.
Spoiler alerte : ils ne l'ont pas compris.

Ce soir est l'un de ces soirs où la frontière s'estompe à nouveau. La brise de Monaco dérive à travers les portes ouvertes de son balcon alors qu'elle s'appuie sur la balustrade, un verre de vin à la main. Ses cheveux dansent avec le vent et Lando est frappé par sa beauté sans efforts. Elle le surprend entrain de le regarder.

"Quoi ?", elle demande.
"Rien.", il ment en faisant tourner son verre.

Elle plisse les yeux, n'y croyant pas du tout

"Tu es un terrible menteur, Norris."

Il hausse les épaules.

"Je n'ai jamais prétendu être bon"

Ils tombent dans un silence confortable, le genre qui ne vient que lorsque l'on connaît assez la personne pour sauter les bavardages.

"Tu ne penses jamais à quel point nous sommes étranges ?" il demande soudainement.

Elle rigole, le son est léger et familier.

"Étranges ? C'est une façon de le dire."

"Je veux dire... ça. Nous." il fait un geste entre eux. "Amis, parfois plus qu'amis, mais jamais vraiment quelque chose de défini."

Elle penche la tête, en réfléchissant.

"Ça te dérange ?"

Il a envie de dire oui, mais la vérité est bien plus compliquée.

"Pas vraiment. et toi ?"

Elle sourit doucement.

"Non. Mais parfois je me demande si nous ne sommes pas juste apeurés de gâcher ce que nous avons déjà."

Elle a raison. Comme d'habitude. Elle a cette façon de couper à travers le brut et de frapper la vérité de plein fouet.

"Et bien" Lando dit en levant son verre. "Il faut que ça reste bizarre, alors."

Elle reste silencieuse. Lando dépose son verre sur une petite table près de la balustrade et se rapproche légèrement d'elle et pose ses mains à quelques centimètres des siennes.
Le silence s'installe a nouveau, mais cette fois-ci, une tension presque électrique commence à s'installer entre eux. Il regarde ses mains sur la balustrade, observe les douces courbes de son corps et la façon dont le vent glisse sur sa peau. Soudainement, il est beaucoup moins intéressé par le paysage et beaucoup plus par elle. Il ne peut s'empêcher de laisser son regard dériver sur ses traits, notant chaque petit détail. Ses yeux sombres, avec une pointe de doré, son nez légèrement courbé mais avec une petite bosse, qu'il sait qu'elle déteste. Ses légères taches de rousseurs, plus visibles en été. Tout chez elle est hypnotisant. Sa main se pose sur son bras, en une caresse douce mais électrisante. Son toucher la fait tressaillir, et elle tourne la tête pour le regarder. Leurs yeux se rencontrent et ils restent là, bloqués dans un moment intense. Sa main continue de parcourir son bras, faisant naître une série de petits frissons sur sa peau.

"Dis-moi la vérité, est-ce que ça te dérange ?" elle demande soudainement.

Il détourne le regard un instant, la vérité pesant lourd dans sa poitrine. Il respire profondément avant de la regarder à nouveau.