Chapitre 15 (C)

Magsimula sa umpisa
                                    

- Tu m'aurais bien aimé je pense.

- Je ne me rappelle pas t'avoir dit que je ne t'aimais pas.

Elle m'aime bien ?

Elle me prend la main.

- Je t'écoute mettre des mots sur tes maux.

- Tu vas finir en pleurant.

- Bien qu'en ce moment je pleure beaucoup, je n'ai jamais eu peur de le faire.

- Ah bon ?

- C'es normal de pleurer. Il faut pleurer de temps en temps.

- Je ne pleure jamais. Enfin, plus.

- Ce n'est pas possible, me dit-elle étonnée.

- Je te jure que si. Enfin bon.

Je décide me lancer.

- J'étais un gamin heureux. Mes parents étaient incroyables. Avec ma sœur nous manquions de rien. Mon père était un papa poule. Toujours à nous aider pour tout et rien, toujours à vouloir nous emmener jouer dehors, vraiment nous n'avions pas le temps de nous ennuyer. Ma mère était un peu plus stricte mais elle savait ce qui était bon pour nous. Toujours au petit soin à garder nos cœurs  à l'abri.

- Effectivement, ils était incroyable.

- Ma sœur, dis-je la voix brisée, elle était la personne la plus extraordinaire qui existait dans ce monde. Louisiane. Nous avions beaucoup d'années d'écart alors elle a toujours fait en sorte d'être un modèle pour moi. Elle a toujours essayé d'être la meilleure grande sœur au monde et elle réussissait. C'était mon pilier, je me sentais pas seul. Mon monde était différent quand elle était là. Elle me disait toujours qu'il fallait être gentil, courageux et bienveillant. Je te jure que j'ai tout fait pour continuer à l'être, même après qu'elle soit partit mais c'est tellement dur.

- Oh Ethan.

Elle me serre la main, c'est réconfortant.

N'oublie pas Ethan, tes larmes ne doit pas, plus couler.

- Puis un jour, ma vie à basculer et mon cœur a été fermé à tout jamais. Un soir, mes parents n'était pas chez nous, j'avais à peine dix ans et ils ont voulu que ma Louisiane vienne me garder. Je me souviens, elle est arrivé avec des pizzas et pleins de frites pour me faire plaisir. Elle m'avait dit "alors Ethan, qui va avoir le meilleur festin de sa vie ?". Nous nous voyons plus comme elle avait vingt quatre ans mais dès qu'elle venait, elle me traitait comme un roi, elle disait qu'elle était heureuse que lorsque qu'elle franchissait les murs pour rentrer dans cette maison.

J'arrête de parler durant quelques secondes et ferme mes yeux. Je revois encore son sourire et j'entends son rire. Cette mélodie qui se répète en boucle chaque jours dans ma tête.

- Et, dans la soirée elle semblait stressée. Elle passait son temps à regarder par la fenêtre, j'étais peut-être plus jeune mais j'avais compris que quelque chose n'allait pas. Ses rires commençaient à devenir faux et sa voix était de plus en plus basse. Son esprit n'était pas avec moi. Soudain, on avait toqué à la porte. Elle m'avait crié d'aller me cacher. Je penais qu'on jouait mais elle m'a dit "je t'en pris bébé Ethan, vas te cacher". Au son de sa voix, je n'ai pas insisté, je suis parti me cacher. Deux secondes plus tard, des gens avaient défoncé ma porte. De ma cachette, je voyais ma sœur, une arme à la main, hurler à ses gens de partir mais ils rigolaient. Cassidy, j'ai encore leurs rires qui résonnent dans ma tête, je n'en peux plus.

Elle ne répond rien mais je l'entends renifler.

- Après quelques minutes d'échanges, j'ai entendu un coup de feu. Le bruit m'avait complétement tétanisé et glacé sur place. J'ai eu tellement peur que j'ai compter jusqu'à deux cents avant de sortir de ma cachette. Une fois sorti, j'ai...j'ai...

- C'est finit Ethan, c'est finit. Ils sont partis Ethan, me dit Cassidy pour me rassurer.

- J'ai vu ma sœur sur  le sol, du sang qui sortait de sa bouche. J'ai crié " LOU LOU LEVE TOI" mais elle me regardait en souriant. Je continuais de crier, je pleurais. Elle m'avait dit "dans mon sac". Je ne voyais plus rien, mes larmes brouillaient mes yeux puis je l'ai entendu dire "Je t'aime bébé Ethan, mon cher bébé Ethan" et c'était la fin.

- Je suis désolé, tellement désolé.

- Elle avait laissé une lettre, tout était expliqué. Tout.

- C'est pour ça que tu fais ça. Pour elle ?

- Oui. J'ai le besoin de finir ce qu'elle a commencé. De me battre pour les plus faibles comme elle l'a fait. Elle ne méritait pas ça. Pas une mort comme ça. Elle ne le méritait pas. J'avais, j'ai besoin d'elle.

Après ça, Cassidy reste silencieuse.

De toute manière, il n'y a rien à dire.

C'est passé.

- J'ai fini par lui pardonner. Du ciel, je sais qu'elle continue de prendre soin de moi. J'ai de la chance de l'avoir eu comme grande sœur.

Louisiane.

- Je n'ai connu aucune personne qui n'arrive à sa cheville.

- Moi je connais quelqu'un.

- Qui donc.

- Un autre Wilde.

Je souris, heureusement qu'elle ne le voit pas.

Louisiane aurait adoré Cassidy, j'en suis certain. Elle aimait les gens doux et gentils comme Cassidy. Elle répétait que les personnes comme ça étaient précieux et qu'il fallait en prendre soin et les protéger. Peut-être qu'un jour je lui parlerai de Cassidy, qu'elle sache qu'il y a encore de l'espoir et de la gentillesse dans ce monde de brute.

- Allez faut dormir, je lui dis pour ne plus parler de ça.

Je suis rassuré qu'elle ne me pose pas de question, qu'elle garde le silence. Elle m'a juste écouté et je lui en suis reconnaissant. Elle respecte cette histoire et je respecte cette fille.

- Bonne nuit Ethan Wilde.

- Bonne nuit Cassidy Johnson.

-

NeverSNever,

Protège-Moi - TOME 1Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon