Cache-cache

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Quand j'étais enfant, mes parents m'amènais parfois chez ma tante pour le week-end. En général, je passais le temps à jouer avec mes deux cousins qui étaient environ du même âge que moi. Ils vivaient dans une petite ferme avec beaucoup d'espace. Nous pouvions courir et faire à peu près tout ce que nous voulions.

Un jour nous avons décidé d'aller visiter le terrain voisin, qui se trouvait à plusieurs centaines de mètre de la maison de mon oncle. Il était abandonné depuis des décennies, mais une vielle maison et plusieurs autres bâtisses était encore debout sur la propriété... et ne demandaient qu'à être explorées.

Ce fut, bien sûr, une mine d'or pour trois jeunes garçons aventureux comme nous, surtout après mes cousins m'aient raconté des histoires sur cet endroit qu'ils prétendaient hanté. C'était une histoire assez classique : Un homme devient fou et assassine toute sa famille à coups de hache avant de se pendre. Son esprit hante encore les lieux, revenant chaque soir en espérant trouver des nouvelles victimes. Bref, une histoire bien macabre.

Même à cet âge, je savais qu'il était peu probable que cette légende soit vraie, Mes cousins l'avaient sans doute embellie cette vieille rumeur. Mais voyant qu'ils restaient très convaincu, j'avais décidé d'y croire un peu... pour le plaisir.

Un après-midi alors que nous jouions à cache-cache, j'ai couru jusqu'à une vieille bâtisse qui possédait un deuxième étage. Ce semblait être un ancien appartement pour ouvriers. J'ai rapidement exploré l'endroit en faisant le moins de bruit possible puisqu'il y avait plusieurs effets personnels éparpillés sur le sol. L'endroit sentait l'humidité et la peinture écaillée tombait des murs. J'ai finalement trouvé un vieux placard dans la chambre à coucher, c'était l'endroit parfait.


Il y avait encore de longues robes suspendues dans le placard et je pouvais aisément me cacher derrière. Une fois la porte refermée, mon seul éclairage était un rayon de lumière qui se glissait sous la porte. Je me suis accroupi, les genoux serrés contre la poitrine et j'attendis.

Mais le temps passait et il n'y avait toujours aucun signe de mes opposants. J'ai attendu un peu plus, je me demandais combien de temps il fallait rester là avant de m'auto-proclamé vainqueur. Après environ une heure, ça commençait à devenir ennuyeux et je combattais le sommeil...

Je me suis réveillé en sursaut.

Il faisait nuit noire. Somnolent et confus, j'avais oublié un instant où j'étais et ce que je faisais. Comme je retrouvais tranquillement mes esprits, j'ai réalisé que j'avais été abandonné ici. J'ai soudainement été envahi d'une grande frayeur. Alors que je tentais de me redresser, j'ai ressentie eu une crampe très vive au mollet. J'attendais que la douleur passe en me massant la jambe lorsque j'ai entendu la porte d'une pièce voisine se fermer violemment. J'étais soudainement saisi d'effroi !

Était-ce un de mes cousins?

Il eu une brève période de silence, puis des pas au bas de l'escalier. Mais non pas seulement des pas, mais des bruits sourds et délibérés, rien que ne ressemblait à des pas d'enfants.

Je retenais mon souffle, en priant pour qu'ils partent au loin. Mais ça s'amplifiait, le bruit remontait les escaliers pour se rendre à l'étage où j'étais caché.

Après un moment de silence la marche a repris, cette fois avec un grincement régulier, comme quelque chose de lourd était traîné sur les planches.

Cet étrange bruit à fait son chemin à travers les pièces de l'étage, déplaçant sur son passage les objets hétéroclites qui étaient sur le plancher. J'avais l'impression qu'une odeur putride était apparue dans l'air. Je suais à grosses gouttes et des frissons parcouraient mon corps. Mes pires craintes devaient se réaliser, cette chose entrait maintenant dans la chambre.

Je le sentait qui se rapprochait pour, finalement, s'arrêter juste en face de la porte du placard. Après une longue et angoissante pause, les pas ont recommencé et quitter la pièce, afin de se rendre dans une pièce voisine et de s'évanouirent dans le corridor.

J'ai attendu ce qui semblait une éternité. Il n'y avait pas plus de son maintenant. Alors j'ai essayé de trouver assez de courage pour ouvrir la porte et m'enfuir. Mais au moment précis où les muscles de mon corps se redressait pour quitter le placard, j'ai entendu un respire rauque derrière moi et un souffle chaud contre ma nuque.

S'en était assez pour moi, pris de panique je me suis précipité à l'extérieur du placard, traversant le corridor à la course avant de dévaler les escaliers d'un trait. En sortant du bâtiment, j'étais complètement désorienté mais je courrais à toute jambe dans ce qui me semblait être la direction de la ferme. Pendant ma fuite, j'entendais clairement des pas me pourchasser et avec une vitesse terrifiante.

Mon évasion était maladroite, j'ai trébuché à quelques reprises sur les bosses et les trous qui parsemaient le champs. Je n'ai pas regarder en arrière avant d'être certain que je n'entendais plus les pas derrière moi. Lorsque ce fut le cas, j'ai brusquement fait volte-face pour voir mon assaillant, mais il n'y avait personne.

Il n'y avait aucun signe que quelqu'un me pourchassait, la nuit était calme et sans bruit. Cela ne m'a pas empêcher de courir tout le chemin du retour. Lorsque j'aperçus finalement la ferme de mon oncle, j'ai vu que la police s'y trouvait ainsi que la voiture de mes parents. Une fois dans la maison, mes parents étaient là, fous d'inquiétude. Tout le monde exigeait de savoir où j'étais.

Apparemment, comme mes cousins ne n'avaient toujours pas trouvé le soir venu, ils étaient rentré chez eux de dire à leurs parents. Finalement, la police a été appelée et avaient vérifié tous les bâtiments de la ferme. Les polices insinuaient que je mentais. Rien de tout cela ne me semblait logique.

Ce n'est que plus tard que l'un de mes cousins devait me raconter ce qu'il était réellement arrivé. Lui et son frère avait passé des heures à me chercher, comme ils l'avaient dit. Mais la partie qu'ils ne disent pas à n'importe qui, c'est qu'ils pensaient m'avoir repéré dans la fenêtre de la chambre. Quand ils se sont approchés, ils ont vu que ce n'était pas moi.

Un jeune garçon qui leur était inconnu souriait en agitant les bras vers eux, leur faisant signe de venir à l'étage.

C'est alors qu'ils ont couru à la maison.

Tout cela, pendant que je dormais dans le placard.

Cette histoire n'est pas de moi.

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