chapitre 15

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Note : Un esprit ouvert est curieux et avide d'apprendre, recherche constamment de nouvelles connaissances et de nouvelles façons d'appréhender les choses. Lumen, tel est l'un des piliers de la première vertus de la kinesis.

THE PRISM [Arc - Entraînement]

Pendant que shiro sue sang et sueur, testant ses limite à chaque pas, Jaclaud lui, son combat est plus psychologique et émotionnel.

CHAPITRE 15 : Un Jour Comme Un Autre

Tout commence cinq mois plus tôt.

Un jour comme un autre au collège Targt, la cloche résonne dans l'air calme de la cité. Les élèves de sixième se précipitent hors des salles de classe, riant et bavardant. Jaclaud marche lentement dans le couloir, les mains dans les poches, son short kaki en lambeaux se balançant à chaque pas. Il arbore son habituel sourire en coin, observant les autres élèves avec un mélange de désintérêt et de mépris.

Le professeur à l'air sévère, M. Kira, s'approche de lui. "Jaclaud, tu n'as pas fait tes devoirs encore une fois. À quoi penses-tu donc ?"

Jaclaud lève les yeux, un éclat de défi dans le regard. "À des choses plus intéressantes que vos exercices ennuyeux, monsieur."

Le professeur fronce les sourcils. "Tu ne peux pas continuer ainsi. Si tu ne changes pas d'attitude, tu n'iras nulle part dans la vie."

Jaclaud hausse les épaules. "Et qui dit que j'ai envie d'aller où vous voulez que j'aille. Si c'est pour finir comme vous !."

Un groupe d'élèves s'arrête pour écouter. L'un d'eux, un garçon costaud nommé Léo, ricane. "Jaclaud, toujours aussi arrogant. Tu penses vraiment être meilleur que nous tous ?"

Jaclaud tourne la tête vers Léo, son sourire s'élargissant. "Ça te dérange que je le soit vraiment, Léo... ?"

Léo s'avance, les poings serrés. "Tu es juste un lâche qui se cache derrière des mots."

Jaclaud ne recule pas, son regard ne vacille pas. "Et toi, tu es juste un idiot qui frappe avant de réfléchir. Chacun ses faiblesses, hein ?"

Le professeur intervient, séparant les deux garçons. "Ça suffit ! Jaclaud, tu viens avec moi au bureau du directeur."

Jaclaud soupire mais suit le professeur. Avant de partir, il lance un dernier regard à Léo. "Réfléchis avant de frapper la prochaine fois. Peut-être que tu apprendras quelque chose."

Le couloir redevient calme, les murmures des élèves s'éteignant alors que Jaclaud disparaît à l'angle.

Un après midi comme un autre, chez les Jaclaud, dans un petit salon aux murs écaillés, baigné d'une lumière douce qui filtre à travers les rideaux. Le parquet grinçant porte les marques des années passées, témoins silencieux des jeux et des querelles incessantes entre les deux enfants.

Le son des rires résonne, cristallin et insouciant, tandis que Jaclaud taquine sa sœur. Les éclats de voix, mélange de colère et de complicité, se propagent dans l'air confiné. La petite sœur, les joues rouges et les yeux brillants, implore leur mère d'intervenir : "Maman ! Dis à mon frère d'arrêter de me toucher !"

Jaclaud, malicieux, réplique en riant : "Elle ment, je ne la touche même pas !" Ses yeux pétillent d'une malice enfantine, et ses cheveux en bataille ajoutent à son charme espiègle.

La mère, silhouette bienveillante affairée à la cuisine, soupire. Elle connaît trop bien ces disputes fraternelles. "Si ton frère t'a touchée, touche-le en retour..." Sa voix porte à la fois la lassitude et l'amour maternel.

Et voilà la petite sœur et Jaclaud, se lançant dans une course effrénée à travers le salon. Leurs pas résonnent sur le parquet, rythmés par les battements de leurs cœurs. Jaclaud, essoufflé, s'arrête un instant pour reprendre son souffle, les mains sur les genoux. Sa sœur, déterminée, ne lui laisse aucun répit et le touche à son tour, comme pour sceller leur pacte secret d'éternelle rivalité.

Le salon est un kaléidoscope de couleurs : le tapis usé aux motifs délavés, les coussins éparpillés, les rayons de soleil qui dansent à travers les vitres. L'odeur du bois ciré et des épices flotte dans l'air, mêlée à celle des cheveux mouillés et de l'enfance.

Et la mère, toujours là, douce sentinelle, propose une trêve : "Ma puce, pourquoi ne viendrais-tu pas m'aider à préparer le dîner pendant que ton frère ira chercher de l'eau au marigot ?" Sa voix résonne comme une berceuse, apaisante et familière.

Les deux enfants acquiescent, chacun à sa manière. La petite sœur, encore essoufflée, se précipite vers la cuisine, tandis que Jaclaud, le sourire aux lèvres, se dirige vers la porte. Leurs pas se mêlent, leurs rires s'évanouissent dans l'air, et le salon reprend son calme, comme un tableau figé dans le temps.

Un soir comme un autre, le crépuscule enveloppe le marigot, peignant le ciel de nuances d'orange et de rose. Jaclaud, son short balançant au rythme de sa course, traîne un seau vide par le bras. Le sentier est bordé de hautes herbes, leurs tiges caressant ses jambes. Il entend le murmure apaisant de la rivière, comme une mélodie familière.

Tina, la belle et jeune fille aux cheveux châtains, l'interpelle avec un sourire radieux : "Hey Jaclaud, toi aussi tu vas à l'eau !" Ses yeux pétillent, et Jaclaud détourne le regard, les joues en feu. "Elle est beaucoup trop jolie, Tina..." pense-t-il.

Tina le tire par la main, impatiente : "Dépêche, Jaclaud. Il faut qu'on arrive avant que les autres n'aient tarissé l'eau." Leurs rires se mêlent, portés par l'excitation de l'enfance.

Arrivés au marigot, le soleil a presque disparu derrière les collines. Le bruit de l'eau qui s'écoule, les bambous qui bruissent sous la brise, les cigales chantant leur hymne crépusculaire, tout concourt à créer une atmosphère magique. Jaclaud remplit son seau, puis aide Tina à remplir le sien. Il la regarde poser le lourd fardeau sur sa tête, admirant sa grâce et sa force.

Sur le chemin du retour, Tina lui demande, inquiète : "Ça va, Jaclaud ?"

Il ne comprend pas tout de suite : "Oui, ça va. Pourquoi cette question étrange ? Et toi, comment vas-tu ?"

Tina sourit, soutenant le sceau d'eau avec aisance : "Désolée si ma question t'a troublé. C'est juste que ces derniers temps, tu n'es pas dans ton assiette."

Jaclaud soupire : "oh, ça ! C'est à cause de ma peste de petite sœur. Elle me prend la tête. J'aurais préféré avoir un petit frère, moi..."

Tina, d'une voix douce, confie : "Tu as de la chance, tu sais. Je suis fille unique. Mon anniversaire sera dans 5 mois, et pourtant je n'aurai ni frère ni sœur pour me le souhaiter..."

Jaclaud réalise soudain : "Moi, je veux bien être ton frère. Je te souhaiterai un joyeux anniversaire, et même que je t'offrirai un cadeau..."

Tina éclate de rire, sincère et lumineuse : "Ne te sens pas obligé, Jaclaud."

Mais il insiste, le cœur léger : "Je suis sérieux."

Ils rentrent chacun chez soi, portant avec eux le secret de cette promesse fraternelle, scellée au bord du marigot, là où les étoiles commencent à briller.

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⏰ Последнее обновление: Jul 13, 2024 ⏰

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