CHAPITRE 6

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Peter et la vengeance.
𝐋'𝐚𝐫𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐮 𝐩𝐞𝐧𝐝𝐮, 𝐏𝐀𝐘𝐒 𝐈𝐌𝐀𝐆𝐈𝐍𝐀𝐈𝐑𝐄 || PP.

Cinq semaines exactes sont passées depuis ma seconde rencontre avec Jones, une rencontre tortueuse qui m'a permis d'y voir plus clair, plus profond dans ce qu'a été mon premier meurtre : c'est-à-dire aucune culpabilité, aucun remord. Tuer Holly jolie a été une partie de plaisir pour une minute de sang. 

Je commence à penser que le Pays Imaginaire déteint sur moi, sur ma personnalité, Peter Painne n'aurait jamais osé avouer qu'il a aimé tuer un homme, ni qu'il traite désormais les garçons perdus comme ses sujets, Jones a eu raison de moi. Mais il ne peut pas y avoir un seul survivant si j'agis comme un faible, je dois devenir exactement comme Crochet pour pouvoir le surpasser, être cruel, manipulateur, calculateur, sans aucun scrupule.

Recouvert d'une simple cape sombre, je continue d'avancer à travers les feuillages et la brume de l'arbre du pendu, si Clochette ne m'avait pas surpris en train de remonter entre les roches je n'aurais sûrement aucune explication à lui fournir en ce moment même, bordel je n'ai aucun compte à lui rendre.

— PETER !

Je soupir d'ennui avant d'entendre ses pas dans ma direction, c'est ce que Clochette provoque en moi désormais - un tel désagrément qu'il m'est impossible d'effacer d'un claquement de doigts. Mon comportement s'est dégradé de jour en jour au fil de mes rendez-vous nocturnes avec Jones, ce que la blonde n'a pas tardé à remarquer.

— Les garçons avaient prévu un banquet ce soir, tu le savais.

Froidement, mes yeux se dirigent sur le feu de camp et les silhouettes à moitié endormies contre des bouts de bois très certainement humide dû à la récente pluie. Cette énième rencontre avec Jones commence à m'irriter : je n'ai plus besoin de sa protection, mais je dois découvrir à tout prix ce que Lily a répété aux pirates, sans ça, je suis déjà foutu.

— Devrais-je fondre en larmes ?

Les pompons blancs sur ses chaussures bougent légèrement lorsqu'elle se positionne face à moi, je n'ai pas eu le droit à ce regard froid depuis des années, un regard qui m'aurait terrifié si Clochette avait encore un impact sur moi.

— Ils ont programmé ce dîner depuis des jours, tu ne passes plus assez de tant avec eux. Tu n'as pas changé autant Peter, c'est impossible.

Les humains sont effrayants, ils se manipulent entre eux pour obtenir ce qu'ils souhaitent, tu n'es pas comme ça.

Oh si Clochette je suis comme ça, de manière destructrice, je représente mes parents dans toutes leurs formes, ils voulaient de la folie ; je suppose qu'ils sont servis.

— Mon temps est précieux petite fée, je me bats pour ma vie pendant que vos misérables heures défilent grâce à des chansons autour d'un feu et d'une file indienne tous les quatre matins.

En réalité, j'ai appris à détester les enfants perdus depuis trente-cinq jours, je ne sais pas si l'ombre qui m'appartient depuis toujours m'a initié à le faire. Pourtant j'exècre Bon Zigue et ses casseroles, les jumeaux et leurs danses pitoyables.

— Ce n'est pas vrai, nous cherchons des moyens de s'emparer du trésor avant Crochet.

Mes yeux verts s'ancrent dans ceux de Clochette qu'elle détourne immédiatement, mensonge, mensonge, mensonge. Killian adorerait ça.

Peter Pan et la deuxième étoileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant