L'espionne des Fatui {Oc(Ruffiana) x Scaramouche}

Chapitre 17 : Départ d'une collègue.

Un autre jour se présenta, Scaramouche marchait d'un pas rapide dans les couloirs de la faction. Il a toujours été rapide, certes, mais ce jour-là même les domestiques pouvaient le remarquer, il était bien plus rapide et déterminé. On aurait presque dit qu'il était chamboulé.

Il croisa la route de Tartaglia et s'arrêta aussitôt, sans même le regarder. Le rouquin fit la même chose.

-Tartaglia : "Elle est partie. Pas la peine de la chercher."

-Scaramouche : "Bon débarras..."

Scaramouche tourna les talons en tenant son jingasa, près à repartir. Mais la voix de l'autre Fatui l'interpella.

-Tartaglia : "Tu voulais la voir avant qu'elle parte n'est-ce pas ?"

-Scaramouche : "Balivernes... Moi ? Vouloir voir cette sôte ? Arrête de te faire des idées sur moi."

-Tartaglia : "Quel gamins..."

-Scaramouche : "Je suis plus âgé que toi, dois-je te le rappeler ?

-Tartaglia : "Et alors ? Tu préfères que te dise ce qu'il s'est passé ? Quand elle est partie sans même prononcer ton nom ?"

Un silence s'installa.

-Tartaglia : "Tout contredis tes propres paroles, tes propres gestes. Je te connais bien à force de travailler avec toi. Tu ne peux rien me cacher. Je ne pense pas me tromper en ce qui concerne ta préoccupation envers elle. Et je sais que le simple fait qu'elle n'ait pas dit un mot sur toi te fait bouillir."

-Scaramouche : "Tu essaies de m'atteindre avec ces paroles ridicules ?"

-Tartaglia : "Tout ce qui t'arrive actuellement... Tout ça c'est uniquement de ta faute. Sa haine envers toi, son dégoût. Tu ne peux que t'en prendre à toi-même."

-Scaramouche : "Dois-je comprendre qu'elle pense à moi ?"

-Tartaglia : "Hier probablement, mais ce matin je ne pense pas. Elle pensait surtout à ses futurs missions à Mondstadt et à comment manipuler ce voyageur. Alors ne t'en fais pas, elle aura bien plus important que de penser à un ringard."

Scaramouche avait beau le nier, quelque chose au fond de lui semblait fort douloureux. Un goût amer. Il grimaça légèrement, son regard étant moins dure.

Tartaglia avait un mâlin plaisir à lui rappeler ses erreurs, néanmoins Scaramouche était bien plus qu'un collègue. Derrière leurs disputes et leur distance, il n'en était pas moins des compagnons de route. Ils n'avaient jamais placé le mot "ami" en ce qui concerne leur lien. Même s'il arrivait que Tartaglia taquine le Fatui en l'appelant ainsi. Mais il fallait reconnaître qu'il s'entendait bien plus qu'avec les autres.

-Tartaglia : "Écoute... J'ai pas envie de me prendre la tête avec toi... Pas aujourd'hui... Mais je veux que tu saches que tu n'es pas obligé d'être aussi dure et détestable avec elle. Tu n'as pas besoin de montrer d'affection, mais tu pourrais au moins lui montrer du respect. Ne fais pas les mêmes erreurs que les autres à ton arrivée."

-Scaramouche : "Qu'est-ce que tu en sais toi ? Sur mon ressenti, ma vie, mes pensées ? Depuis quand tu me parles comme si nous étions proches ?"

-Tartaglia : "Je t'ai dit que je ne voulais pas me disputer avec toi. Si tu veux te battre pour te défouler, soit. Mais je refuse d'entendre des critiques ou de me quereller pour tes propres remords. Alors si tu veux extérioriser tout ça, on se casse et on envoie tout ce qu'on a avec un beau combat."

-Scaramouche : "Allons-y."

Scaramouche se retourna et donna un coup d'épaule à Tartaglia pour le bousculer. Ce dernier sourit et le suit dans la cour.

Ils se placent chacun dans un coin, se regardant en retirant leurs manteaux fatuis. Tartaglia prit une grande inspiration, puis souffla pour se concentrer. Il brandit son arc.

-Tartaglia : "Je ne te ferai aucun cadeau camarade."

-Scaramouche : "Ne vas pas pleurer si je te brise les os."

Tartaglia souris narquoisement et chacun s'élança. Un long combat acharné se déroula, attirant la curiosité de certains Fatuis, tandis que d'autres se dépêchaient de fuir les lieux, de peur des représailles.

Au bout d'une heure ou deux, les exécuteurs Fatui étaient à bout de souffle. Il se laissaient tomber dans la neige, respirant à plein poumons.

-Tartaglia : "Woah... Quel combat... Je ne sais pas si faire ça dans cette cour glissante était une bonne idée... Mais ça en valait le coup."

-Scaramouche : "Childe..."

Le rouquin tourna la tête en direction de son collègue qui s'était complètement tourné dos à lui.

-Scaramouche : "Elle... N'a vraiment rien dit avant de partir ? Me concernant..."

Tartaglia souris tristement.

-Tartaglia : "Elle était préoccupée... Ça ne veut pas dire qu'elle ne pensait pas à toi.
Après toute la misère que tu lui a fait, je pense pas qu'elle pensera à autre chose."

-Scaramouche : "Je vois..."

Tartaglia tourna son regard vers le ciel qui se dégageait.

-Tartaglia : "A quoi tu penses ?"

-Scaramouche : "... Cette situation pathétique..."

-Tartaglia : "Ta situation avec elle, ou notre situation actuelle après s'être cassé la gueule ?"

Un son retentit. Scaramouche avait-il étouffé un rire ? Tartaglia se retenait de rire également, pour finalement éclater de rire avec son collègue.

-Scaramouche : "Tu es un abrutis Childe !"

-Tartaglia : "T'as vu ta tronche ? T'as failli glisser en m'esquivant ya même pas 10 minutes !"

Ils ne pouvaient plus s'empêcher de rire. Pendant ce temps, à l'entrée du bâtiment, d'autres exécuteurs les regardaient.

-Columbina : "Décidément ces deux là..."

-Signora : "Ça faisait longtemps. La météo promet d'être plutôt clémente aujourd'hui..."

-Columbina : "Je l'espère, je n'ai pas envie de me prendre le choux aujourd'hui."