Chapitre 38 : La proposition.

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- Tu trouves que c'était sexuel comme proposition ?

J'acquiesce.

Je suis dorénavant contre la porte du sas. Et lui, est quasiment collé contre moi. Il me surpasse de toute sa hauteur. Je peine à le regarder dans les yeux.

- Promis, il n'y presque rien de sexuelle dans ma demande. Je te les montre alors ?

- Presque ? Relevais-je.

Il sourit. Mais fuit ma question.

- Alors ? Insiste-t-il.

J'hésite, d'un côté, j'ai envie de les voir, de les toucher. Mais d'un autre, je redoute que la situation ne prenne une mauvaise tournure. Plaisante ou non.

- Je les ai déjà vus. Dis-je finalement.

- Ah bon ?

- Je sais que tu as une énorme tête de mort avec des ailes d'ange dans ton dos. Je sais aussi que tu as des serpents sur tes bras, un visage sur ton torse et sans oublier une date sur ton cou. Finis-je par dire.

Il semble à la fois, surpris et flatté.

- Tu les as vus où ? Demande-t-il curieux.

- À la salle de sport. Dis-je.

- Tu en as oublié. Rajoute-t-il.

- Lesquels ? Demandais-je presque curieuse.

- Il fallait les examiner pour savoir.
Je souris.

- Alors, montre-les-moi. Finis-je par dire.

Ai-je vraiment dit ça ?

Je me demande s'il va s'exécuter. Puis, il recule.

- Vraiment ? Me demande-t-il.

Pourquoi ai-je l'impression que nous sommes en train de se tester mutuellement ? Que nous sommes en train de jouer à jeu ? Une sorte de cap ou pas cap.

- Oui, montre-les-moi. Affirmai-je.

J'ai trop d'ego pour revenir en arrière.

- D'accord, madame. Répond-il en enlevant sa combinaison bleue, petit à petit.

Mon dieu, il le fait ! Il a déjà enlevé le haut de son uniforme !

Puis, il enlève ce qui me semble être un débardeur blanc.

Il est dorénavant, torse-nu. Devant moi.

Je me rapproche de lui et de ses tatouages. Instinctivement, je les touche. Mais, je les observe avec beaucoup de mal.
Il y très peu de lumière, et pourtant, je distingue quelques ombres. Je crois voir quelques flammes. Un silence envahit la pièce.

Un silence que Lorenzo décide de rompre.

- Tu n'as pas peur ?

- De quoi parles-tu ? Dis-je sans même prendre la peine de le regarder.

- Je ne suis plus menotté, Sarah. Tu n'as pas respecté la procédure.

Je relève, enfin, mon regard vers le sien.

- J'ai confiance. Affirmai-je.

- Tu ne devrais pas. Répond-il.

- Tu préférerais que je te menotte ? Demandai-je sérieusement.

Il tique en souriant. Je comprends rapidement pourquoi.

- Ce n'était pas sexuel comme proposition, Angelo !

Il rit. Et je suis rouge tomate.

Je fais mine de continuer à l'inspecter.

- Je ne vois presque rien. Dis-je pour changer de sujet.

- On peut se rapprocher des volets si tu veux, il y a quelques rayons de soleil. Propose-t-il.

J'observe sa cellule. Les volets sont légèrement entrouverts. On ne peut pas vraiment parler de puits de lumière, mais c'est le seul endroit où il y en a. Juste au-dessus de son lit.

J'hésite.

Encore.

- J'aimerais. Dis-je hésitante.

- Mais ? Devine-t-il.

- Mais l'heure est passée. Finis-je par dire.

- Tu es déçue, Sarah?

- Un peu. Avouai-je.

- Alors, je te les montrerais demain.

- Mais je ne verrai toujours rien. Il fait trop sombre dans cette cellule.

- Tu verras demain. Affirme-t-il.

J'acquiesce doucement.

- Allez, va faire ton rapport Sarah. M'ordonne-t-il presque en déposant un baiser sur ma joue.

La cellule n°3.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant