Carmen

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Bonjour à vous lecteurs. Cette semaine plus qu'un cycle de sentiments je vais vous présenter un cycle de vie. Derrière ces multiples comparaisons et allégories vous y verrez sûrement un goût amer d'un cycle répétitif de vie.

Je vous souhaite une bonne lecture d'un de mes court texte qui est également le premier que j'ai partagé à autrui dans mon humble carrière d'artiste.


Carmen n’y peut rien, Carmen est une poussière.

 Carmen est sorti, il est vivant, il crie, aveugle. Il se laisse porter, se laisse être nourri, se laisse poser et se laisse être aimé. Seuls ses créateurs et leur apôtre le voit et il se laisse faire, relié pour l’éternité. Ces dieux si puissants soient-ils, ont été Carmen, mais désormais ils sont des dieux.

 Carmen est flamboyant, il sourit, il crie, il est aveugle. Il mange, apprend et évolue, ses dieux l’aident et le forment, afin qu’il devienne dieu a son tour, joint et créant un Carmen. Il est le lui-même de ses créateurs autant qu’ils l’ont été de Gaia et Ouranos. Il s’adonne à des plaisirs, le goût qui lui est permis, il s’adonne à des passions, qui lui sont permises.

 Carmen est jeune, fort, il vit, il rigole, il est aveugle. Il entre en formation, il doit suivre les nuages, qui eux suivent l’atmosphère, qui lui seul est puissant. Il rencontre d’autre Carmen, fils d’autre dieux, Carmen d’Ouranos et Gaia. Il se lie à eux, les apprend, les lit et les aime. Carmen est content mais Carmen s’ennuie. Il s’adonne aux plaisirs permis, dans un entonnoir fin, qui mène au sommet de l’Olympe selon les dires. Il apprend les limites de sa divine personne, par des fils de dieux plus macérés.

 Carmen est jeune, résistant, intelligent, il est aveugle. Il continue son périple dans le sens du courant, que Zeus souffle. Il apprend à mieux nager et essaye de dévier, il est seul, mais réussit tant bien que mal. Il arrive sur la côte et découvre un pays magique, plein d’humains et passe une vie adorable. A son retour dans les nuages il a du retard, il apprend à nager vite pour les rattraper et les dépasse, ce qui lui vaut des louanges des dieux. Carmen, simple, continue de visiter les humains et apprend la réalité comme la liberté. De retour dans le courant il comprend, il vit avec lui-même depuis le bonheur, il voit les clones, il voit les clowns et voit les metteurs en scène. Il court à ses dieux, qui le bannissent, court vers Gaia et Ouranos, qui le maudissent.

 Carmen est sage, intelligent mais il est clairvoyant. Son monde ne le concerne plus et ne se réduit qu’à cette rive qui l’attirait. Vidé de tout ce qui le constituait il nage toujours, sans Olympe à chercher et sans dieux en qui avoir foi. Carmen est seul. Carmen n’a que ces humains. Carmen veut changer le monde.

 Mais Carmen n’y peut rien, Carmen est une poussière.


A dimanche prochain. Trouvez votre rive. 

Carnet d'un futur fouWhere stories live. Discover now