La dernière fois mais la première fois

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Aujourd'hui marque nos 6 mois ensemble, pour cela on va aller voir un film au cinéma.

Mais ça fait 20 minutes que j'attends devant chez moi pour qu'il me récupère. Il est où, il fait quoi pour jamais être à l'heure.

Si dans 5 minutes il n'est pas là je rentre. Je m'apprête à rentrer mais je vois une voiture de police venir sur la route. Comme toute personne sur terre je suis intrigué, donc je fais quoi je suis là voiture, je la suis jusqu'au virage, et je la vois s'arrêter devant chez Nathan.

Daccord, je pense qu'il est en prison donc c'est pour ça qu'il n'est pas venu. J'attends donc encore quelques minutes pour en être sûr.

Je vois la police sonner chez ses parents, les policiers prononcent des mots qui provoquent un chagrin énorme pour ses parents. Je ne sais pas pourquoi mais mes jambes décident de savancer vers la maison. Je ne distingue pas les mots de ses parents parmi toutes leurs larmes. Jusquà ce qu'une phrase parvient à mes oreilles

- Il est mort, cria la mère de Nathan.

Après cette phrase je ne peux pas m'empêcher de courir vers chez lui pour tenir ses parents dans mes bras.

Je ne sais pas combien de temps nous sommes restés tous les trois sur le seuil de la porte. Mais quand nous relevons nos têtes, les policiers sont partis.

Avec ses parents nous décidons d'aller lui dire au revoir. Nous rentrons donc tous les trois dans la voiture afin de nous diriger vers l'hôpital de *****. Le trajet se déroule dans le silence le plus total.

Au bout d'un moment nous arrivons. Une fois dans le bâtiment nous nous arrêtons à l'accueil le temps de trouver sa chambre, 217.  On se dirige vers l'ascenseur et on monte au deuxième. On arrive dans sa chambre, je suis choqué, je vois un tube dans sa bouche, cela doit être tellement inconfortable. J'ai juste envie de pleurer, et je n'arrive pas à les battre, des larmes commencent à s'écrouler sur mon visage. Je sais qu'il ne lui reste plus longtemps à vivre et que je suis juste venu pour lui dire adieu. Je m'approche donc de lui et je prends sa main, je veux lui parler mais aucun bruit ne sort de ma bouche, juste des sanglots.

Je veux lui dire qu'il va me manquer , et que même si mes larmes coulent  je ne lui en veut pas et surtout qu'il profite de ce repos éternel. Je ne sais même pas s' il peut mentendre donc je reste assis en silence à regarder son corps sans vie. J'entends la porte souvrir, c'est l'heure, ils vont lemmener, ses organes vont donner une seconde chance à dautre gens. Je sors pour laisser la place à ses parents.

Je marche dans les couloirs, sans objectif en vue, les larmes me brouillent  la vue.

J'entends une voix me parler, mais je ne peux pas distinguer les mots.

- Quoi ? Sortis de ma gorge, on ne pouvait à peine cerner mes paroles à cause de mes sanglots comprimant ma poitrine.

- J'ai dit qu'il faudrait peut-être que tu t'assois, dit-il.

Je ne réponds pas, je ne bouge pas. Je le regarde c'est tout , je voulais disparaître, mais ses yeux me ramènent, je regarde ses cheveux tomber parfaitement sur son front. Sans m'en rendre compte mes jambes bougent. Il attrape mon bras et il m'emmène je ne sais où.  On s'arrête à l'ascenseur, il appuie sur le bouton, pas un mot n'échappe nos lèvres, c'est un silence confortable. L'ascenseur arrive et il appuie pour aller au rez-de-chaussée.

On descend, une fois arrivé il me guide en dehors de l'hôpital. Si c'était un autre jour, je ne me serais pas laissé entraîner. Mais aujourd'hui est différent, je ne suis pas complètement là, mon esprit et mon corps sont séparés. Je ne pense pas que ce garçon va me faire du mal. Un son de clochette me ramène à la réalité, et je comprends où je suis. Il m'a emmené au café à côté de l'hôpital. Il indique une table, je m'assois et il part.

Il revient au bout de quelque minutes avec des boissons dans ses mains

- Un frappé licorne pour toi et un chocolat chaud pour moi, dit-il avec un sourire qui peut éclairer le monde.

- Merci, j'arrive à répondre sans sanglots.

- Tout mon plaisir, je devine que tu as perdu quelqu'un, je suis sincèrement désolé, dit-il.

Je marmonne quelque chose de confus.

- T'qs dit quoi, me demanda-t-il.

- C'est juste soudain, dis-je de façon plus compréhensible.

- C'est mieux quand ça l'est, dit-il.

- Comment, je demande cette fois.

- De cette façon, tu n'as pas à les voir souffrir pendant des mois et des mois, répondit-il avec un sourire amer.

- Tu parles de qui quand tu dis ça? Je lui demande

- Ma petite sœur, elle n'est pas morte, me rassure-t-il en voyant lexpression sur ma tête, mais ça fait 2 mois quelle est à l'hôpital. Et toi de qui il s'agit?

- Mon petit ami a eu un accident et ses parents ont décidé de donner ses organes, je lui informe.

- Là maintenant !!

- Hein, réplique je.

- Tu veux dire qu'il est en train de donner ses organes actuellement ? me demanda-t-il.

- Oui, dis-je en sentant mes sanglots remonter.

- Désolé je voulais pas te faire pleurer, c'est que ma sœur va avoir un nouveau reins. Elle est en train de le recevoir. Alors peut-être que ton petit ami sera toujours un peu avec elle. Maintenant que je le dis ça paraît un peu morbide.

Pour la première fois depuis la nouvelle je rigole . On continue de parler jusqu'à ce qu'il reçoive un appel de sa mère.

- Faut que j'y aille ma sœur vient de sortir à bientôt, dit-il en gribouillant quelque chose sur une serviette avant de partir

J'attrape la serviette et je lis :

Moi cest Vincent , ** ** ** ** **

Appelle moi 😉

Je ne peux m'empêcher de rigoler avant de sortir à mon tour pour rentrer.

Je vais juste au cinémaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant