On attend donc une centaine de personnes extérieures. Matthew s'occupe de la viande, ce sera barbecue au bord d'un feu dans la cour. Après avoir tout terminé de vérifier. Je me dirige vers ma salle de bain pour prendre une douche. J'ai besoin de me détendre un peu. Une fois sous le jet d'eau chaude qui commence à détendre mes muscles, je ferme les yeux. Je repars dans mes souvenirs avec Lexy. Mes rentrées scolaires, ses câlins la nuit quand je fessais des cauchemars. Nos après-midi pâtisserie tous les trois dans la cuisine, qui finissaient à chaque fois en bataille de farine. De son soutien dans chaque instant de nos vies.

Je sens mon cœur se briser un peu plus. Glissant le long du mur de la douche pour finir au sol, je craque. Je me sens dépassé, je ne sais plus comment faire pour respirer correctement. Je dois avoir pleuré longtemps, car des coups à ma porte de salle de bain retentissent. Je m'essuie les yeux comme pour cacher ma faiblesse alors que la personne derrière la porte ne peut me voir. Surtout que mes larmes sont mélangées à l'eau qui est finalement devenue froide. Je souffle un bon coup pour être certaine d'avoir plus un seul trémolo dans la voix.

- Oui, c'est qui ? Je demande.

- C'est Dylan, je venais vérifier que tu allais bien. Je t'attends depuis un moment au bar avec ton café qui est devenu froid. Les premiers membres des chapitres voisins ne vont pas tarder à arriver. Et pour être honnête, je m'inquiétais pour toi. Me dit-il d'une voix douce qui met un peu de baume sur mon cœur.

Je coupe l'eau, m'essuie en vitesse, enfile mes sous-vêtements, mon jean, mes bottes à talons, mon tee-shirt à l'effigie du club. Me sèche les cheveux rapidement avant de sortir pour tomber dans le regard gris de mon ami. Qui me regarde avec beaucoup d'insistance avant de me demander.

- Ça va comment ?

Je souffle en posant mon front contre son torse. Ne voulant pas en parler par peur de craquer à nouveau. Ce que je ne peux pas me permettre. Liam, Malia et ma mère ont besoin de moi. Je dois être leur roc, je soignerai ma douleur plus tard.

- Aller vient on descend au bar, j'ai encore pas mal de choses à faire. Et puis comme tu me l'a dit les gradés vont pas tarder à arriver. Dit-je avec de plus en plus d'assurance dans la voix.

En arrivant en bas je vois ma meilleure amie encore une fois accompagné des jumeaux. Un léger sourire se dessiné sur ses lèvres malgré un regard bien triste. Logan est assis au bar entrain de décuver en buvant un de ses jus de chaussettes infecte qu'il ose appelé café noir...

Je me dirige vers lui, m'assois sur la chaise de bar en cuir à ses côtés. Mon cousin me lance un regard doux malgré tout le chagrin qui loge dans ses prunelles. Ses lèvres s'incurvent si peu que je pourrais croire que mon cerveau me joue des tours à force de ne pas suffisamment dormir. Je pose ma tête délicatement sur son épaule. Au moment où j'allais entamer la conversation, des motos se font entendre. L'agitation prend place entre les murs, je comprends que les premiers gradés viennent tout juste d'arriver. Un groupe d'hommes rentre dans le bar, très rapidement les jumeaux se lèvent et se dirige vers le Road Captais de L.A si j'en crois ce qui est écrit sur son cuir. 

- Papa, soupire-t-il à l'unisson. 

- Mes terreurs, s'exclame-t-il avec un sourire scotché au visage. 

- Stop ! On t'a déjà dit, crie Loris. 

- De plus, nous appeler comme ça, continue Lewis. 

- Ça craint ! On est plus des enfants, fini Loris. 

Je regarde de loin, les fils et leur père se retrouvaient, mais je me demande comment ça se fait qu'ils réagissent comme ça. J'ai l'impression que cela fait plusieurs semaines, voire même plusieurs mois, qu'ils ne se sont pas vus. Malia se place à mes côtés, elle doit voir sur mon visage que je suis perplexe et que quelque chose me dérange. Alors, elle m'explique. 

The Devil's Phoenix Where stories live. Discover now