Chapitre 38 Fabio 1/2

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Je poursuis mon chemin jusqu'à ma cuisine sans dire un mot, ou sinon, je crois que je vais éclater. J'ai mes membres qui crépitent d'entendre autant d'âneries. Je ne peux pas interférer dans leur conversation et me mêler de ce qui ne me regarde pas. Si ma voisine veut entreprendre un régime, qu'elle le fasse ! Je ne vais pas être celui qui l'en dissuadera.

Pourquoi les femmes ne sont jamais satisfaites avec ce que Dieu leur donne !? Elle est parfaite comme elle est ! Luisa n'a nullement besoin de perdre du poids. Où est-elle allée chercher de telles bêtises ?

— Il s'est levé du mauvais pied, les informe ma génitrice pour justifier mon mauvais comportement.

Je n'ai pas eu envie de croiser le regard de qui vous savez, j'ai bien trop peur de succomber une nouvelle fois à l'attraction, ou pire encore, de nouveau l'attaquer. Je ne sais jamais comment mon corps va réagir avec elle.

— Ce n'est pas grave, on a l'habitude maintenant, la rassure Luisa.

— Alors pas de gâteau ?

— Non Maria ! Juste un thé vert, commande t-elle.

— Nous devons absolument la convaincre qu'elle n'a aucunement besoin de faire une diète, ne lâche pas Carla l'affaire.

Et elle a toute ma bénédiction. Depuis quand fait-on un jeûne sans en avoir la nécessité ?

— Dit celle qui n'a aucun kilo en trop et un ventre plat, se justifie t-elle auprès de sa copine.

Mais c'est complètement absurde ! Ces réflexions à la noix ne la mèneront à rien ! Pour moi, le corps de Luisa est bien plus attrayant que celui de Carla. Il vaut mieux palper un corps bien en chair qu'un squelette dont les os nous scient les mains.

J'espère ne pas lui avoir donné de fausses idées en mettant fin à notre moment d'exaltation... Elle est sublime telle qu'elle est !

— Mais chez moi, tout est plat, mes fesses, ma poitrine... C'est pour ça, que les mecs ne se retournent pas sur mon passage, contre attaque la jeune.

Je suis sur le point de refermer totalement la porte et les laisser à leur dialogue de sourdes, quand ma mère vient de sortir une phrase pas si banale :

— Les jeunes femmes d'aujourd'hui ne sont jamais contentes avec ce qu'elles ont... Il y a toujours quelque chose qui ne va pas , si ce n'est pas le ventre, ce sont les fesses, si ce ne sont pas les fesses, ce sont les seins, le nez, les jambes, les cuisses... les gronde t-elle. Acceptez-vous comme vous êtes ! Vous êtes toutes les deux de très belles femmes ! les complimente t-elle avant de s'adresser uniquement à Carla, tu dis ça parce que celui qui te plaît ne s'intéresse pas à toi, car moi, j'ai vu beaucoup de jeunes garçons te faisant la cour. Mais toi, tu ne les aperçois même pas, tellement tu es obnubilé...

— Par Fabio ! coupe Luisa ma mère dans son récit.

— Toi ! Ce n'est pas mieux, ma jolie ! jette ma mère à la figure de ma voisine du dessus.

J'en apprends des choses ! Je devrais plus souvent travailler avec la porte ouverte. Je connaîtrai tous les secrets de ces dames.

Et dire, que je ne me doutais pas un instant que Carla soit attirée par moi, en revanche, ce qui suit me fait tourner la tête.

— Toi, tu joues au jeu du chat et de la souris, sort Mama à la pauvre Luisa. Vous vous plaisez réciproquement et vous passez votre temps à vous crachez dessus !

Comment a t-elle osé ? En plus, ce n'est pas vrai !

Elle prend ses rêves pour des réalités, ce n'est pas possible autrement... On ne se cherche pas. Au contraire, on fait tout pour s'éviter.

— Elle a entièrement raison ! Ça beau être un crétin, tu lui plais. Il passe son temps à reluquer ton derrière, atteste Carla.

Bon ! Pour ses fesses, je ne peux rien dire, si je peux jeter un coup d'œil, je n'hésite pas. Elle a un magnifique postérieur. Mais ça s'arrête là !

— Et toi, ça te met dans tous tes états, affirme ma génitrice en s'adressant à ma jolie recrue.

— Euh... Oui, mais... essaye la jeunette de se justifier sans y parvenir.

— De toute façon, il n'est pas fait pour vous. Vous méritez mieux ! Mon fils n'est pas du tout le genre d'homme qu'il vous faut, mes demoiselles. Il l'a été, mais c'est du passé, annonce ma mère un peu désemparée par ma situation.

Mais comment peut-elle affirmer une telle chose ? Bon ok ! Je ne suis pas le prince charmant, mais j'ai de beaux attributs et au lit je suis plus que génial, donc je ne vois pas où est le problème ?

Je suis très loin d'être un gentleman, c'est vrai ! Mais mon caractère plait à certaines. Luisa ne peut pas dire le contraire.

D'ailleurs, elle prend ma défense, c'est étonnant.

— Il le redeviendra peut-être avec le temps.

Ou est-ce seulement pour réconforter ma mère ? C'est le plus probable. Elle n'est pas de nature à venir à ma rescousse.

— J'en doute ma belle.

— Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir ! affirme celle du troisième de bon cœur.

Je décide de me remettre au travail, il n'y a pas que des bons côtés à écouter aux portes. On entend parfois certains trucs durs à entendre.

Ma mère semble très déçue du fils qu'elle a. Je sais, je ne suis pas l'enfant idéal, mais ma vie n'a pas été toute rose non plus. Les démons qui m'assaillent sont très difficiles à combattre. Je lutte chaque jour un peu plus.

Je me promets de ne pas baisser les bras, et de poursuivre mes efforts. Je lui dois bien ça, après m'avoir supporté autant de temps dans ce terrible cauchemar. 





Publié le samedi 17 février 2024

J'espère que vous avez apprécié cette première partie. 

On se retrouve demain pour la suite. 

Bonne journée ! 

L'appart du Troisième (nouvelle version)Where stories live. Discover now