INDECISE

Chapitre 58

Coucou
J'ai écris des chapitres bonus.
Accrochez-vous!!!
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Sept mois plus tard.

Un mois que je compte les secondes, les minutes, les heures qui me séparent de lui. Il m'a rejeté, me hurlant à la figure qu'il ne m'aimait plus, je suis anéantie. Je suis retournée dans mon royaume, depuis je survis. La journée, je la passe enfermée à pleurer. Koop me manque, ça me détruit à petit feu. Les dernières semaines, il était distant, froid, dénué d'empathie. Il dormait dans une chambre attenante à la nôtre, je n'ai pas compris son changement d'attitude. Annabelle frappe à la porte, je fais semblant de dormir.

— Pas avec moi, jeune fille.
— Je ne veux voir personne.
— Tu baisses les bras ? Aussi facilement.
— Il ne m'aime plus.
— Il t'aime depuis ton plus jeune âge, il traverse une mauvaise passe. Ou alors ?
Je me redresse.

— Ou alors ?
— Un sort.
— Mais oui ! Pourquoi je n'y ai pas pensé? Mais qui aurait pu faire ça ? Et pourquoi ?
— Alors, la jeune fille, c'est à toi de le déterminer.

Je sors de mon lit et fais les cent pas en robe de chambre. Annabelle m'observe, un sourire au coin.

— Je t'écoute.
— Il y a un bal dans quatre jours, tout le monde sera de la fête.
— Le bal enchanté.
— Oui, jeune fille. Il sera sûrement là.
Mes yeux s'illuminent.

— Tu vois où je veux en venir ?
— Oui, Annabelle.

Elle s'éclipse.

Je file dans la salle de bain, je fais un brin de toilette, je m'habille et je rejoins les jardins, là où nos vies ont été liées pour la première fois. Je dessine mes robes de bal pour l'évènement, je veux mettre toutes mes chances de mon côté. Je fais venir les meilleures couturières pour reproduire mes croquis dans un délai très court. Je me presse, les heures passent à une vitesse folle depuis que j'ai cet objectif : le retrouver. J'ai tant perdu de jours.

Les deux jours suivants, je fais venir des magiciens et des sorciers pour tenter de comprendre quelle magie a pu l'éloigner de moi. Il semblerait que ce soit de la magie noire, une des plus difficiles à dénouer. Les simples sorts ne serviront pas à grand-chose, je dois remonter à la source.

C'est le moment du départ pour le bal qui se trouve à un jour de voyage. Annabelle m'accompagne, son soutien m'aide énormément. Au bout de quelques heures de route, notre diligence s'arrête dans un village enchanté. Tout le monde est si souriant, je ressens leur bonheur, cette ambiance me réchauffe le cœur. On s'installe dans un restaurant, les plats apparaissent sur notre table, je suis toujours aussi fascinée par cette magie. On mange en silence, je ne suis pas de bonne compagnie. J'imagine le pire, qu'il ait trouvé une autre femme à aimer, il m'a privé de son amour et depuis, je me sens vidé.

— Ça va s'arranger, ma chérie.
Je souffle lourdement.

— Et s'il en choisissait une autre.
— Tu feras de même.
— Annabelle, c'est lui que je veux.
— Bien, alors montre-moi enchanteresse.

Je ressens de nouveau ces frissonnements qui annoncent une vision. Je sens mon esprit quitter mon corps.

Je suis au bal enchanté, tout est grandiose, magique. Ce bal est l'un des plus prisés, je déambule au milieu des invités quand mes yeux se posent sur lui, il est là, habillé de ses plus beaux vêtements, il est à couper le souffle. J'ai cette impression de le voir pour la première fois. Il discute entouré de jeunes filles qui bavent littéralement devant lui. Ses yeux se posent sur moi, il me fixe, il ne me quitte pas du regard. Il s'approche de moi à une vitesse au ralenti. Je suis dans une vision, il ne peut pas me voir, c'est impossible.

— Enchanteresse.
— Koop.
— Ici, je suis prince Adam.
— Tu ne peux pas interférer dans mes visions.
— Je suis ton lié, je peux faire ce que je veux.

Il me saisit par les bras et me ramène vers une porte, elle s'ouvre sur une pièce sombre, l'ambiance est totalement différente de la salle de bal. J'ai froid, une douleur au cœur me paralyse.

— Ne me cherche plus, princesse.
— Je ne peux pas.
— Je ne t'aime plus.

Je regagne mon corps, la vision me brise de l'intérieur, tout paraissait si réel. Maintenant, j'en suis certaine, il n'est pas lui-même.