Le coeur d'une armure (Tony Stark)

52.

Pdv Tony:

Décollant mes lèvres des siennes, je resta là à la regarder une seconde. La lune pour témoin, je n'aurais jamais cru qu'elle exprimerait ses sentiments de cette façon. Ma petite Lou, la petite chose que j'ai toujours voulu protéger de tout y comprit de moi même. Cette jeune femme que j'admire et respecte... Celle que je n'ai jamais cru mériter...

Caressant doucement sa joue, je la vis baisser les yeux intimidée. Son coté enfantin, Son coté sur d'elle... Elle me fascine. Toute cette histoire de soldat de l'hiver est bien loin à présent...

"J'ai toujours voulu etre meilleur pour toi. Lançais-je sans savoir comment."

Relevant la tete, Louna me sourit. Elle est si belle.

"Et moi j'ai toujours cru ne pas etre assez bien pour toi... On est que deux idiots finalement... S'amusa t'elle.

-Reste avec moi...

-Ce soir ?

-Emménage ici."

Prenant sa main dans la mienne, j'avais dis ça sans réfléchir. Si j'avais un peu de recul et que je n'etais pas perturbé par ses derniers mots et cette pleine lune, j'aurais su que c'était trop tot. Surtout avec tout ce qu'il se passe.

"Toujours aussi impulsif... Dit-elle amusée."

Crochetant mes mains sur la barrière derrière elle, je l'emprisonna entre mes bras. Rapprochant mon visage du sien, on respirait le même air. Je plissa les yeux et essaya de lui donner envie de dire oui. Je n'acceptes pas les refus, ce n'est pas dans mes habitudes. Coincée entre moi et cette rambarde, la jolie brune pencha doucement la tete sur le coté. Ses mains se faufilèrent sur mes hanches et elle leva un sourcil devant mon jeu de séducteur.

"Si tu m'invites à rester ce soir, j'en serais ravie... Finit-elle par dire.

-Et pour les autres soirs ?"

Elle approcha son visage du mien et déposa un baiser sur ma joue. Elle me torture, elle veut jouer avec moi.

"On verra bien... Conclut-elle"

Sans que j'eu le temps de comprendre, elle se baissa et passa sous mon bras pour se défaire de mon emprise. Rentrant rapidement dans la chambre, elle disparue derrière la baie vitrée. Je la suivis tandis qu'elle sortait de la chambre.

"Où tu vas ? Demandais-je.

-J'ai faim !"

C'est vrai qu'on à pas mangé. Avec tout le remue ménage, on n'a pas eu le temps. Arrivant à sa hauteur, on s'engagea dans les escaliers et descendit tranquillement les marches. J'ai envie de l'attraper et de ne jamais la lâcher. Je me sens revivre quand elle est là...

On entra dans les salles communes et se dirigea vers la cuisine. Louna fit comme chez elle en ouvrant tous les placards et le frigo tandis que j'appuya mes coudes sur l'ilot central en regardant ses courbes. Elle porte un Jean noir et un pull gris dont une épaule est découverte par ce grand col tombant. Ses cheveux relevés en un chignon, elle est adorable.

"Qu'est ce que tu cuisines ? Demandais-je.

-On... Me rectifia t-elle. Tu vas m'aider. Viens par là.

-C'est qu'elle est autoritaire..."

Me redressant, je contourne le plan de travail pour la rejoindre. Amusé par son assurance, je la regardais sortir tous les ingrédients qu'elle disposait sur l'ilot central. Quand elle eut terminée, elle croisa mon regard.

"Eminces les oignons s'il te plait... Demanda t-elle."

Pinçant les lèvres, je réfléchis au mot "émincer" avant de la voir me tendre un couteau. Devinant le sens du mot, je me mis devant la planche à découper et éplucha mon oignon.

"Tu sais on peut aussi bien commander... Dis-je en la voyant s'afférer derriere les fourneaux.

-Faire venir des livreurs ici, ce n'est pas un manquement à la sécurité ?

-Tu sais à qui tu parles ?

-A quelqu'un qui s'est implanté dans le corps une source d'energie pouvant imploser en une milli seconde sans avoir fait de test au préalable..."

Relevant le regard vers moi, elle me cloua le bec. Je leva les yeux aux ciels en me re-concentrant sur ma préparation. C'est assez étrange de se retrouver là à s'activer en cuisine avec Louna. J'ai l'impression d'être une autre personne, quelqu'un de lambda.

"Ma mère n'arrête pas de me parler de toi.. Me dit Louna en allumant la plaque de cuisson.

-Qu'est ce qu'elle dit ?

-Elle s'est toujours beaucoup inquiétée pour toi, je crois qu'elle est vraiment fière du chemin que tu as parcouru."

Devant ma planche à couper, je pinça les lèvres. Je ne sais pas quoi en penser. D'un coté, ça me fait chaud au coeur et d'un autre, je repense à ma mère et à ce qu'elle dirait de moi aujourd'hui.

Devant mon silence, Louna vint à coté de moi. Me regardant faire ce qu'elle m'avait demandé, elle s'appuya sur le plan de travail. Comme à son habitude, elle réfléchit avant de parler, elle observe... C'est toujours aussi perturbant.

"Elle aussi elle serait fière j'en suis sure... Dit-elle en parlant de ma mère."

Posant vivement le couteau devant moi, je me tourna vers elle.

"Nan mais comment tu fais... Fis-je exaspéré.

-Quoi ?

-Lire dans ma tete comme ça."

Louna se mit à rire avant de me faire un clin d'oeil. Me tournant le dos, elle mit sa casserole sur le feu. Je la contempla une seconde n'arrivant pas à défaire ce sourire débile de mon visage. c'est tout l'effet qu'elle me fait...

Ne pouvant pas résister plus longtemps, je m'approcha d'elle et enroula mes bras autour de sa taille. Le ventre contre son dos, je souffla un grand coup... Elle bascula doucement sa tete sur le coté pour me laisser poser mon menton sur son épaule. Puis, elle colla sa tempe à la mienne. Pendant une seconde, on resta silencieux, l'un collé à l'autre, on regardait l'eau bouillir devant nous.

"Tu pu l'oignon... Cracha t-elle."

Perturbant ce moment de douceur, elle se mit a rire. Piqué par sa remarque, je leva rapidement les mains pour les coller sur son visage. L'odeur de mes mains imprégnées d'oignon pile sur son nez la fit se débattre. Elle tenta de reculer mais buta contre mon torse. Elle secoua la tete avant de se baisser et de me filer entre les doigts.

"Je vais devoir me laver le visage ! Hurla t-elle en contournant le plan de travail pour mettre de la distance entre nous."

Riant à plein poumons, je la vis s'empêcher de sourire. Elle attrapa un torchon et essuya son visage avant de me l'envoyer en pleine face. La voyant bouder, je souris sans me retenir...

J'ai retrouvé ma Louna...