Prisonnière de ton amour. (Wriothesley × OC)

Chapitre 4

POV Lucine

Depuis cet entretien avec le Duc, j'ai l'impression de le voir partout alors que jusqu’ici, je ne l'avais jamais croisé dans la Forteresse. Je déteste être perturbée par son regard. Je ne dois pas m'intéresser aux personnes autour de moi. Je suis une mauvaise personne. J'ai tué une pauvre innocente.

Je dois me concentrer sur une chose: mon travail pour me nourrir et non m'attarder sur un homme. Pourquoi est-il si séduisant? À Mondstadt le seul garçon qui avait essayé de me "draguer " c'était Kaeya, mais il ne comptait pas vraiment car il a dragué la moitié de la ville. C'est la première fois que je ressens une attirance physique pour une personne même si j'ai l'impression qu’il n’y a pas que ça. Cet homme a un truc en plus.

Aujourd'hui, je n'arrive à rien. Je ne suis pas concentrée. De plus, tous les détenus autour de moi se sont donnés le mot pour ne parler que du Duc. Sans le vouloir, j’ai appris qu'il n'avait que 28 ans, et, plus intéressant encore, qu'il est lui-même un ancien détenu de la Forteresse. Et voilà maintenant je veux en savoir plus. Mais n’ayant aucune interaction avec les autres, il m’est impossible d’en savoir davantage.
Comme chaque jour, j'étais entrain de manger seule lorsque que soudainement, j'entendis la chaise en face de moi bouger et une voix grave qui me dit:

“Bonjour,  puis-je me joindre à vous pour le repas?”

Je relève alors la tête et je vois Monsieur Wriothesley en personne. Sous le choc, la fourchette m'échappe des mains et tombe sous la table, attirant l'attention des détenus sur moi. Génial, maintenant on sait que j'existe.

“Pourquoi êtes vous gênée, cela arrive à tout le monde!” s’exclama-il.
- Je n'aime pas vraiment me faire remarquer…
- Je l'avais déjà remarqué, vous n’avez pas encore parlé à un seul des détenus.
- A quoi bon…
- Pour oublier le temps d'un instant, la solitude
- La solitude est la punition pour mon crime
- Cet endroit est là pour expier la faute commise dans le monde extérieur. Mais celui-ci n'est pas obligé de connaître votre nouveau départ, ici.”

Ses mots me touchèrent plus que je ne le pensais.

“Vous me dites cela alors que vous me semblez vous même bien seul.
- Le réconfort d'une tasse de thé me fait oublier la solitude”

Je ne sais pas où il veut en venir. 

“Pardon mais je ne vois pas où est le réconfort dans le fait de boire du thé seul dans son bureau.
- Dans ce cas, venez à 16h dans mon bureau pour boire du thé ensemble,  cela nous permettra de combler la solitude.”

Je ne répondis pas, tout mon corps était paralysé. Il me regardait avec une telle intensité, comme s'il m'avait ordonné de venir alors que sa proposition était très polie. Mais je réalise que c'était plus mon corps qui avait ordonné à mon esprit d'accepter la proposition. Je lui répondis alors, d'un ton un peu trop enjoué à mon avis.

“Avec plaisir”