25

1.3K 36 0
                                    

Septembre 2021

France

PDV MATHILDE

Une semaine que je suis rentrée en France avec Idriss. Il a rien dit à personne, ils ne savent pas que je suis rentré. Je suis terrorisé, l'opération est demain matin et j'ai pas eu le courage d'y aller. Les visites sont terminées, mais c'est là que j'ai réussi à franchir ces portes. 

-Oui. 

J'ouvre la porte, et je referme directement après moi. Il ne me voit pas, et je reste comme une grande dans la petite entrée. 

-Viens Math. 

J'avance doucement.

-Comment tu sais? 

-Ils n'allaient pas m'écouter. Idriss?

-Oui.

Je prend la chaise et je m'assois. Il est là, sur ce lit relié à une perf, une casquette sur la tête.

-Il t'a dit quoi?

-Il m'a raconté. 

-Et pourquoi tu es venu? Tu m'a jeté?

-Si c'est pour qu'on s'engueule, je préfère partir. 

-Viens. 

Il se décale, je pose mes affaires et je m'allonge dans ces bras. Je renifle son parfum qui m'a tant manqué. Son bras m'entour.

-Tu repris le bon shampoing. 

-T'aimais pas l'autre. je répond. 

-C'est vrai. Alors l'Asie?

-J'y suis pas allé. 

-Pourquoi?

-Parce que je me suis rendu compte que j'avais plus envie de partir seule. 

Il reste silencieux. 

-C'est quoi? je demande en regardant son bras.

-Des prises de sang. 

-Tu as mal?

-Non. 

-Hakim? Tu as mal?

-Oui. 

Une larme coule sur ma joue.

-Pourquoi tu ne voulais pas me mettre au courant? 

-Pour ça. il dit en essuyant ma joue. Parce que tu as assez souffert. 

-Tu ne peux pas décider pour moi.

-Je sais. Mais je te protégeais. 

-Tu ne me protégeras pas Hakim. Et même, tu n'as pas besoin. Je suis grande.

Il soupire. 

-Dors. il me dit. T'es crevé. 

-Toi aussi.

Au final aucun de nous n'a parler. On est simplement resté collé l'un à l'autre en profitant du moment présent. A l'heure des visites sa famille de coeur est arrivé avec une petite dame. Je me suis décollé et on est tous sorti un pour laisser Hakim avec chacun de nous. Idriss est sorti de la chambre les joues pleines de larmes. La petite dame aussi. 

-Il vous demande. dit Ken à ma mère. 

Elle me regarde et elle y va. Elle n'est pas rester longtemps, avant de revenir vers moi. 

-Il t'attend. je répond.

Je me lève et je vais dans la chambre. Je me met sur la chaise et il me tend sa main. 

-Je sais pas où ça a merdé nous deux. il dit. Mais je pense que Nina y est pour beaucoup de chose. Je ne sais pas non plus ce qu'elle t'a raconter cette taré. Mais j'ai besoin que tu saches. Depuis mon ex, j'avais ressenti ça de nouveau. Et même avec elle ce n'était si fort. Tu as crée chez moi beaucoup de peur, parce que tu as réussi à déclenché beaucoup d'émotion et de sentiments. J'ai été honnête avec toi, du début à la fin. Alors oui, c'était maladroit mais c'était honnête. Ne pleure pas.  

-Ca sonne comme des adieux?

-Je lui ai pas fait. Je regrette chaque jour. Je dois t'en faire. 

Une larme coule sur sa joue. Je l'essuie rapidement. 

-Je voulais plus aimé. je répond. Adam, Victor. Elle m'a dit beaucoup de chose. Mais moi je vais te faire d'adieu. Parce que je crois que tu peut être ma première histoire sincère. Et que la vie ne peut pas me l'enlevé. 

-Il est l'heure. dit le médecin. 

-Okay. dit Hakim. Je suis pret.

Il est emmener et on le suit tous jusqu'au porte, tout le monde se glisse dans ces bras. Il sourit, alors que tout le monde pleure. Je termine les accolades et je le serre dans mes bras.

-Je veux sentir tes lèvres, si c'est la dernière fois. il demande. 

Je m'en fou totalement qu'il y est tout le monde, je crois qu'il n'y a que lui et moi. Je dépose mes lèvres sur les siennes. Un simple baiser, mais je sens ses larmes. 

-A toute à l'heure. je lui chuchote. 

Il est emmener et on retourne tous dans la salle d'attente. 

-Tu es la jeune fille qui a jeté en trottinette.

-Et vous êtes la dame qui m'a pas lâché. 

Elle sourit et se contente de me prendre la main. On s'est tous posé pour cette longue attente. 

-Hakim m'a demandé de te donner ça. dit ma mère. Il a dit que tu devais le lire. 

Je prend le carnet et ma mère va chercher des cafés pour tout le monde. Je me met bien et je commence à ouvrir le carnet. Il y a beaucoup de dessins mais le double de rature. Très peu de couleurs, simplement du stylo ou du crayon à papier. Je souris en voyant des photos, de nous deux. De moi. L'invitation pour le vernissage. Et des phrases qui ressemble à des paroles de chanson. N'arrivant pas à lire plus à cause des larmes je ferme ce journal. Ma mère revient et elle s'assoit à mes côtés. Je me glisse dans ces bras.

-Endors toi. elle me dit. Tu es épuisé.

-J'ai peur maman.

-Je sais bien. elle répond. Je sais bien. Je veille sur toi. Repose toi. Je te réveille dès qu'il y a du mouvement.

-Je lui ai pas dit au revoir. Il ne sait pas que je l'aime. 

-Il le sait.

Je suis redevenue une petite fille, elle m'a bercé dans ces bras jusqu'à ce que je m'endorme totalement à bout.

TeddyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant