Chapitre 3 : Guérir sans elle

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Hadès avait été étonné par son geste d'affection. Il aurait pu simplement la remercier, quelle force l'avait donc poussé à l'embrasser tendrement. Il était vrai que le comportement de la jeune fille n'avait cessé de le surprendre. Jusqu'au dernier moment, il s'était attendu à ce qu'elle réclame un paiement, mais non, tout ce qu'elle avait demandé de lui c'était qu'il revienne la voir. Et pourquoi mentait-elle à propos du nom qu'elle lui avait donné. Qu'est-ce qu'il pouvait bien signifier ? Perdu dans ses pensées, il n'avait pas remarqué le vieil homme assis à côté de lui, jusqu'à ce que celui-ci lui adressa la parole.

- Bonjour, magnifique ! Dit le vieux en désignant le bloc de dessin.

- Mmmhh... Fit Hadès qui n'avait pas envie de discuter.

- Votre dessin, il est magnifique.

Le dieux baissa les yeux sur le portrait de Seika. Il avait acheté quelques heures plus tôt un bloc et des crayons car dessiner l'occupait, le détendait et lui donnait un prétexte pour observer les gens. Assis dans ce parc, ce n'était pourtant pas les sujets qui manquaient, pourtant c'était SON portrait qu'il avait dessiné.

- C'est votre petite amie ?

- Non.

- Votre sœur ?

- Non

- Quelqu'un que vous connaissez ?

- Non

Hadès soupira, il avait espéré que ses réponses sèches décourageraient le vieillard, mais non.

- En tout cas, elle est très belle

Oui, très belle, se dit Hadès avec un sourire songeur, et.... Il se gifla mentalement. Mais enfin, qu'est-ce qu'il lui prenait ? Ce n'était qu'une simple humaine, la plus quelconque des nymphes était bien plus belle.

- Vous venez d'arriver à Athènes ? Reprit le vieil homme en désignant le sac à dos.

- Oui

- Étudiant ?

- Non.

Ai-je l'air si jeune que cela ? ajouta-t-il mentalement.

- Mon petit fils était étudiant, je l'hébergeais, mais maintenant qu'il a eu son diplôme il est reparti. Je vis à nouveau seul.

Ça explique pourquoi il s'incruste pensa Hadès en soupirant à nouveau.

- Vous êtes dessinateur professionnel ?

- Non

- Vous pourriez, vous avez du talent.

Hadès ouvrit la bouche pour remercier le vieil homme, mais il n'en eu pas le temps.

- Au fait ! Je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Cyril Anthépoulos et vous ?

- Ily

- Ily ? C'est votre prénom ? Et votre nom de famille ? C'est original, ça vient d'où ?

- Je ne sais pas, c'est un nom que l'on m'a donné et la personne en question ne sais pas d'où cela vient répondit Hadès en soupirant d'exaspération.

Ce méprenant sur le soupir du dieu, Cyril posa une main compatissante sur son bras et lui dit.

- Vous n'avez pas de famille ? Je comprend, c'est dur.

Hadès leva les yeux au ciel en soupirant à nouveau, le vieil homme venait encore de faire les questions et les réponses. Bon, l'avantage, se disait le dieu, c'était qu'il n'avait pas à inventer de mensonges, le crampon s'en chargeait. Il estimait s'être montré plus que patient avec cet humain. Ce n'était pas à lui, le puissant Hadès de partir. C'était à ce vieillard de comprendre qu'il l'exaspérait. Il fut une époque où il l'aurait écraser avec délectation. Bon, il était vrai que l'idée lui caressait l'esprit depuis un bon moment, mais il devait rester discret. Finalement, il se décida à mettre son orgueil divin de côté et se leva pour partir. Mais Cyril s'était lui aussi levé et posant la main sur son épaule, il demanda hésitant.

Rédemption ou le triomphe de l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant