Écume du destin

2.

Dernière photo date du 25 septembre, je m'y accrochait dur comme fer en espérant qu'on en fasse d'autres dans le futur.
Aujourd'hui ces photos ne me font plus rien, voir ton sourire, tes grimaces, tes sourcils froncées, tes deux doigts levés en signe de peace, tes maillots de football. Tout ces symboles qui me rappelait toi, ne le font plus aujourd'hui.

Tu m'as manqué, tes doigts entrelaçant les miens, ton odeur en passant mon visage dans ton cou, ta barbe qui me piquait quand tu m'embrassait,
Ton habitude de toucher mon ventre, ton habitude de poser tes bras autour de ma taille pour t'endormir, ton habitude de me sourire timidement avant d'être affectueux.
Tu disais que m'entendre rire embellissait tes journées, tu disais que tu avais hâte de voir des mini nous courir et crier de joie.
Tu me parlais de rencontrer tes proches, tu me parlais d'emménager dans ton village d'origine, tu me parlais de me faire découvrir ta culture.
Tu me parlais de ton vécu personnel, tu me parlais de ton dur passé.

J'aimais t'entendre parler, j'aimais te voir sourire même si cela était rare. J'aimais m'approcher de toi et sentir ton odeur envahir mes narines. J'aimais te caresser la barbe et m'ensevelir dans tes bras. J'aimais comment tu me comprenais et n'hésitais pas à mettre tes plans de côté pour me changer les idées. J'aimais ta persévérance, ton courage, ta volonté de réussir et surtout ton amour pour moi.
Fin si tu m'as aimé, j'en doute maintenant.

Lors de notre échange pour notre premier rendez-vous en amoureux, tu m'as proposé d'aller à la plage. Ce que j'ai refusé bien entendu avec panique, je le regrette amèrement. J'aurai aimé sentir le sel de la mer qui picote mes lèvres, j'aurai aimé sentir le sable sur mes pieds. J'aurai aimé que tu m'attrapes par la taille et qu'on aille se baigner ensemble. Que tu tentes de me noyer, que je m'accroche à ton dos et puisse admirer la nature qui nous entourait. Je nous imaginais dans ta voiture, une petite musique en fond, fenêtre ouverte, ma main dans la tienne et toute souriante.

Après avoir écrit ceci, je me demande si tu ne me manques pas au final, je crois que si mais non je ne sais pas. Je veux tourner la page.
Je sais que je mérite mieux. Malheureusement, c'est toi que je souhaites, je veux te mériter toi et personne d'autre. C'est avec toi que je veux rire, avec toi que je veux me disputer, avec toi que je m'amuser, avec toi que je veux découvrir le monde. Malheureusement c'est toi qui est parti.

Je t'aime tu ne sais pas à quel point.

À toi bébé.

Lettre du 22 décembre :

J'ai menti nos photos me tuent intérieurement, je suis brisé. Si tu savais à quel point je pense à toi, il ne passe pas une minute sans que tu effleures mes pensées. Je ne suis pas vraiment d'humeur à t'écrire ce soir, je préfère ruminer toute seule. Qu'ai je fait pour mériter ton comportement de sombre merde ? Qu'ai je fait pour mériter la tromperie ?