Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 67

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Mes larmes que j'avais avalé durant tout le trajet finissent par ressortir en torrent devant ses paroles. Toute ma vie je n'ai fait qu'agir dans le but de rendre mes parents fiers, même si j'ai souvent dérapé je faisais en sorte de toujours les honorer dans mes actes. Lorsque j'ai décidé de quitter l'islam pour Christ je m'attendais à ce qu'ils soient déçus, mais ils n'ont jamais rien dit sur ce fait. Et d'entendre pour l'une des rares fois que mon père est fier de moi me met dans une joie incroyable...

- Je t'aime papa.

- Moi aussi ma princesse, m'offrant un tendre sourire.

Popopopo mon papa est joli dèh tchia ! Ma maman avait goût même eh ouaiye.

Nous descendons de la voiture en discutant et en riant.

- J'attends mon gendre hein, quelque chose me dire que tu vas me ramener un coréen, disait-il.

- En tout cas, je refuserai pas un coréen. J'ai toujours eu un faible pour les asiatiques.

- Je sais, avec leurs langues que tu maîtrises plus que le français là.

- Tchie papa, éclatant de rire.

Nous arrivons à l'entrée de l'aéroport. Mon rire se perd dans l'atmosphère lorsque mon regard se pose sur mon groupe d'amis discutant juste en face.

- Oh la voilà ! Remarque Danika.

Ils se tournent dans notre direction, un grand sourire sur le visage pour certains, d'autres une fierté dans le regard et Sasha a le visage serré - qui l'a encore énervée eeh ah.

- Vous êtes venus, murmurais-je.

- Bien-sûr qu'on viendrait ! S'exclame Ruan, c'est quelqu'un qui nous a retardé soit disant qu'elle avait mal au ventre.

Ils lancent tous un regard accusateur à Sasha qui lève les mains en signe de non responsabilité.

- Mais j'ai mal au ventre ! Se défend-t-elle.

- Vas là-bas, quel bon mal de ventre même, réplique Ruan.

Elle lui donne une tape sur la tête tandis que nous rions. En vrai je suis quand-même ravie qu'ils soient venus. Discours ils allaient créer sans me dire au-revoir là Dieu seul sait.

Nous discutons une bonne trentaine de minutes puis je pars me faire enregistrer. Nous avons le temps de ressortir dit les derniers au-revoir. Lorsque je reviens je constate avec surprise la présence de papa Marius et de maman Anaya.

- Oh vous êtes venus, remarquais-je avec joie mais tristesse.

- Forcément, je ne viendrai pas dire au-revoir à ma fille la plus récalcitrante ? Dit-il avec un air amusé en m'ouvrant les bras.

Je ris en acceptant son câlin. Lorsqu'il referme ses bras autour de mes épaules je finis par pleurer. Une fois de plus.

Les souvenirs de nos entretiens où je menaçais de faire des folies à cause d'Aniella, de ses interventions lorsqu'il y avait des chamailleries avec les autres, de ses multiples blagues, de ces moments que nous avons tous partagé avec lui soir à l'église soit à la maison.

Plus qu'un coach, plus qu'un mentor, plus qu'un père spirituel même, papa Marius est devenu un père pour moi. Il est celui par qui Dieu m'a enseigné sur plusieurs aspects de la vie. Celui qui a supporté des caprices incroyables. Celui-là même qui m'a poussé à renouer les liens avec mon père... Je ne peux stopper mes larmes face à tous ces souvenirs. Pourquoi ils sont venus même ? Eh.

- Si tu savais comme je suis fier de toi Mélinda, me dit-il à l'oreille, le Seigneur fera de grandes choses avec toi. Je suis heureux de voir que les investissements ne sont pas vains. N'oublie jamais, comme un père est fier de sa fille c'est ainsi que je suis fier de toi. Comme tous les autres, je crois en toi et je continuerai de croire en toi, peu importe les difficultés auxquelles tu feras face d'accord ? Me dit-il d'une voix tendre.

La fille du pasteurWhere stories live. Discover now