- Mamie, je ne peux pas non plus partir en laissant les villageois sans médecin. Tu n'es pas la seule raison, même si tu es tout de même la plus importante à mes yeux. Tu m'as élevé, c'est logique que je prenne soin de toi, maintenant. Si je ne le faisais pas, j'aurais l'impression d'être un ingrat.

- Hikaru, jamais tu ne seras un ingrat à mes yeux. Tu es mon petit fils et je veux que ton bonheur. Tu as toujours été le parfait petit fils pour nous, tu as le droit de te rebeller un peu. Tu n'as pas besoin de t'inquiéter pour moi, je suis tout à fait capable de m'occuper de moi.

- Je sais, mais tu n'es plus toute jeune non plus, la taquinais-je.

- Sale gosse, je suis encore très bien conservée pour quelqu'un de mon âge, râlait-elle en apparence.

Nous nous mîmes tous les deux à rire et continuâmes notre repas. A la fin, elle me demanda de l'accompagner dans sa chambre un moment, chose que je fis tout naturellement tout en la soutenant. Elle avait de plus en plus de mal à marcher. Son état se dégradait rapidement, ce qui était normal. Nous avions remarqué un fait récurrent en médecine, il n'était pas rare de voir l'état d'une personne âgée se dégrader après la perte du conjoint. En entrant dans la chambre, elle me fit approcher d'une des trois armoires de la chambre, celle qu'ils m'avaient toujours interdit l'accès.

Elle l'ouvrit devant moi et se mit à fouiller dedans un temps, avant de la refermer avec un étui assez important, qu'elle me tendit.

- Va me poser ça sur le lit, s'il te plaît.

Je m'exécutais et l'aidais également à s'y allonger. Elle reprit l'étui et me fit signe de venir me poser à côté d'elle en tapotant le lit à côté d'elle. Elle voulait me montrer quelque chose, le contenu de cet étui. Je fis encore un fois en me penchant vers le contenant. Elle le déverrouilla devant moi, me montrant le code, ma date de naissance. Ils savaient que ce n'était si j'avais été un sale gosse, j'aurais pu le leur craquer en moins de temps qu'il n'en fallait ?

Une fois ouvert, l'étui laissait apparaitre deux pistolets à silex, un peu comme ceux avec lesquels Izou s'était entraîné ces derniers jours. Izou n'était pas encore un pro, mais il se défendait bien, tout le monde disaient même qu'il avait le potentiel d'un grand tireur.

Les pistolets qui se trouvaient en face de moi étaient tous les deux du coups des pistolets à barillets à silex, ils étaient tous les deux noirs et argentés. En fait, la crosse était noire, sûrement de l'ébène et toutes les parties en métal étaient argentées. Ils étaient tous les deux en très bon état, presque comme neuf. Je pouvais voir à quel point on avait pris soin d'eux et qu'ils avaient été astiqué des heures durant. Ils étaient magnifiques, Izou aurait bavé devant.

- Ils étaient à ton grand-père, il tenait à ce que tu les ais avant ton départ. Il voulait t'entraîner, mais son état ne le lui a pas permis de le faire. J'aurais voulu le faire, hélas, les armes à feu et moi... Je risquerais de te tuer en visant devant moi.

- Je vois. Ne t'en fait pas, je trouverais un endroit où m'entraîner et en ferais bon usage. J'ai pu m'essayer au tir avec Izou, je ne dirais pas que je suis un génie, mais je pourrais me débrouiller, la rassurais-je.

- Je sais. J'ai demandé à ton père de t'apprendre un peu le maniement de ces armes, avant que je ne t'offre celles-ci. Il m'a confirmé avant son départ que tu pouvais t'entraîner seul sans risquer quoi que ce soit, c'est pourquoi, voilà pour toi. Oh et, pour ce qui est des munitions, cette armoire en est pleine, tu peux venir te servir quand tu veux dedans. Tout ce qui s'y trouve est, maintenant, à toi. Toutes les armes et les munitions t'appartiennent.

Pour toujours ta lumière (Marco x OC)Where stories live. Discover now