Vide (2023)

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J'aime voir ces lueurs,
Ces belles images qui apaisent le cœur,
Images douces de vos sourires, de vos rires luisants,
De vos repas, de vos jeux ; de vous et de votre espoir si perçant...
Ces images, de votre foi et de votre patience illuminée,
Elles sont vraiment la plus belle chose que mes yeux n'ont jamais effleurées.

Je vous aime, je vous aime et admire tellement,
Vous êtes ces guerriers robustes, ces fiers combattants,
Dont le cœur ne craint guère, même pas la guerre,
Même pas votre mort ou celle de vos frères...

Je vous aime, et je vous demande sincèrement pardon.
Pardon qu'on ait à justfier au monde votre malheur écoeurant.
Pour avoir besoin de débats et de discours entiers pour essayer de lui faire voir sa bêtise,
Pardon que les yeux, que les cœurs de beacoup restent pourtant bien fermés, scellés, même devant le spectacle abominable de votre crise...

Je suis désolée de notre impuissance tyranne,
Désolée de n'avoir rien à faire autre que de regarder votre belle ville qui tristement se fane,
Je suis désolée que vous ayez à la regarder chaque minute, chaque seconde se peindre en Vide,
Je suis désolée qu'on ne nous laisse pas concrètement remédier à vos pores et vos rides...

Je suis désolée que le monde soit si Vide,
Que leurs cœurs peignent orgueilleusement le Vide,
Qu'ils ne vous perçoivent que comme de simples chiffres vides...
Je suis désolée pour votre bonheur qui a depuis longtemps, été éradiqué, massacré... Vide.

Je suis désolée que vous ne soyez que des nombres sans âme...
Désolée pour leur trahison, pour leur insensibilité écrasante face à votre déchirant drame...
Je suis désolée que certains vous perçoivent même comme des criminels, des monstres sans pitié,
Et que votre seul crime soit un souhait de droits, de justice et de liberté...

"C'est bien ma maman ! Je la reconnais avec ses cheveux... Comment vais-je vivre sans elle mon Dieu... ?"
"Mes enfants sont morts sans avoir manger !!"
"Où est ma maman ? Je veux ma maman ! Ramenez-moi ma maman !"
"Donne-moi un de ses cheveux que je le garde en souvenir"
"Où es-tu ? Tu es à côté de moi mais où es-tu ? Je ne te vois pas. Où es-tu ?"
"C'est ma maison ! J'y dormirai, même dans ses décombres, je vais y dormir cette nuit et je ne partirai pas !!!"
"Il a les cheveux bouclés, la peau blanche et un jolis minoi..."
"J'ai passé 40 à la bâtir cette maison...Elle a été ravagé en quelques secondes..."
"Je suis allé faire un reportage sur une famille qui a été bombardée... Mais j'ai trouvé qu'il s'agissait de la mienne ??"
"Nous ne sommes pas du tout protégés ! Il n'y a aucune protection internationale ! Ces gilets et ces casques de journalistes ne nous protègent pas ! On est tous morts ici, on l'est tous, c'est juste le temps qui diffère pour chacun !!!!"
"Ils se vengent de nous à travers les enfants ??... Peu importe... C'était votre journaliste Wael Dahdouh. Fin du reportage."

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Petit écrit en hommage au peuple palestinien, qui vit en ce moment même dans la noirceur la plus totale. Dans tous les sens du terme.
Les répliques entre "" sont authentiques et ont vraiment été dites, et les 3 dernières par des journalistes. Le contexte est peut-être flou pour certaines donc si ça intéresse quelqu'un je peux les clarifier.

Ce qui est entrain d'occurer en ce moment à Palestine est grave, vraiment vraiment très grave. Le génocide et la crise humanitaire ont atteint leur pic. Preque le monde entier leur a tourné le dos (politiquement) et ils n'ont que nous pour être leur voix. Alors parlez-en, s'il vous plaît, parlez-en, dénoncez les crimes immondes commis contre eux, parlez-en et ne choisissez pas le silence, car de cette façon vous aurez choisi le côté de l'oppresseur, vous aurez été indirectement complices avec cette barbarie. Parlez.

(L'image de couverture ne m'appartiennent pas ; crédit à l'artiste respectif.)

𝓡𝓮𝓬𝓾𝓮𝓲𝓵 𝓭𝓮 𝓟𝓸𝓮̀𝓶𝓮𝓼 Where stories live. Discover now