Et moi, je n'ai plus jamais parlé de toi.
J'ai fait taire ton prénom dans la vie de mes proches, comme si tu n'avais jamais existé, alors que tu continuais de le faire même si tu n'étais plus là.
Personne n'a compris pourquoi tu semblais disparaître petit à petit, et je n'avais pas la force de répondre aux questions, qui étaient toujours les mêmes et auxquelles je n'avais pas les réponses.
Qu'est-ce que j'aurais pu leur dire de mieux que « la vie sépare en premier les êtres qui se sont promis de s'aimer éternellement ».
J'ai lu leur tristesse pour moi alors que je ne supportais déjà pas la mienne. J'ai compris leurs remarques sans même qu'ils les disent. Ils n'ont pas trouvé les bons mots pour me rassurer, ni pour s'excuser, alors je n'ai plus jamais abordé notre rupture, la fin d'une histoire belle et toxique à la fois...
Ton prénom est devenu le sujet risqué, celui qu'on n'ose pas placer sur la table, mais celui qu'on est obligé d'aborder pour parler de soi.
