La cellule n°3.

Chapitre 15 : Les retrouvailles.

Rapidement, arrive son tour.

J'applique alors le protocole. La porte de la cellule n°3 est dorénavant ouverte.

Relativement vite, je le menotte et nous nous retrouvons à marcher dans l'allée principale. Personne ne parle.

Il n'y a que le bruit de nos pas respectifs qui résonnent dans le long couloir.

Durant tout le trajet aucun de nous n'a dit quoi que ce soit. Donc arrivés devant la porte du cabinet, je ne m'attends pas à ce qu'il dise quelque chose.

Et pourtant, il me lance faiblement :

- Je n'ai pas envie.

Je me retourne vers lui.

- Comment ça ?

- Je n'ai pas envie de lui parler.

- Pourquoi ?

- Il va me poser des questions.

- Et tu n'aimes pas les questions ?

- Non, pas vraiment.

Je note.

- Tu n'es pas obligé d'y répondre. Ne t'inquiète pas. Lui dis-je avec un sourire qui se veut réconfortant.

Je toque, et Lorenzo entre dans le cabinet.

Je suis dorénavant seule dans le couloir, je regarde ma montre et je remarque qu'il est déjà 11 h. Je me dirige donc vers la salle de pause. J'espère secrètement qu'il restera des viennoiseries.

Évidemment, il n'y en a plus.

Désenchantée, je m'assois sur l'une des chaises de la grande table.

Lasse, je prends mon téléphone portable.

Surprise, j'entends dans le couloir le docteur Zaligue m'appeler. Que me veut-il ?

Curieuse, je lève la tête en direction de l'entrée de la salle. Il n'est pas censé être avec Lorenzo ?

Attentive, je vois enfin le médecin devant le cadre de la porte. J'ai oublié quelque chose ?

- Sarah ! Crie-t-il presque.

- Oui ?

Tout le monde nous regarde dans la pièce.

- Je suis désolé de vous déranger durant votre pause, mais est-ce que vous pouvez venir avec moi ?

J'acquiesce.

Je le suis.

Mais pourquoi ?

Pourquoi je dois le suivre ?

Nous sommes déjà dans le couloir.

- Il y a un problème ? Je demande enfin.

- Oui, on peut dire ça.

Il ne dit rien de plus et continue à marcher vite.

- C'est-à-dire ?

- Le détenu refuse de parler.

Soudainement, je me rappelle avoir dit à Lorenzo, qu'il n'était pas obligé de répondre. Je ne pensais pas qu'il allait le prendre au pied de la lettre.

Est-ce qu'il m'a demandé de le suivre parce que j'ai dit ça à Lorenzo ? Il nous a peut-être entendus.

Nous sommes arrivés devant le cabinet.

- Attendez ici s'il vous plaît.

Il entre et referme la porte. Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvre, mais c'est un garde qui ressort du cabinet.

J'attends toujours devant la porte.

J'attends quoi ? Je ne sais pas. Mais j'attends.

- Vous pouvez entrer Sarah. Dit le docteur.

J'entre timidement.

Lorenzo est assis sur un fauteuil marron et le docteur est debout devant lui.

- Oui ?

Les deux hommes me regardent.

- Il refuse de coopérer. Me lâche le docteur.

Il marque une pause.

- Il ne veut parler qu'à vous.