Quand une ombre vint se placer au-dessus de moi, les larmes coulèrent. Je connaissais cette personne et elle était chère à mes yeux. Mon cœur pulsait plus fort quand je le vis, mais ma tristesse de partir le devenait aussi. J'étais si désolé envers lui. J'avais si mal... J'aurais tant voulu rester avec lui et le suivre dans ses aventures...

Tout cela, je le lui disais, du moins j'essayais. Je ne savais plus si mon corps était encore capable de faire parvenir les paroles que je voulais lui dire. J'étais dans l'incapacité la plus totale de m'entendre, moi-même. Seules mes pensées désordonnées m'entouraient et toute mon attention était fixée sur ses yeux, ces si chers aux miens, ravagés par les larmes. La fatigue commençait à prendre le dessus.

Toujours les mêmes pensées me venaient en-tête. Si seulement avais-je été un peu plus égoïste, si seulement avais-je écouté mon cœur et non ma raison, si seulement j'avais agi au lieu de rester tranquillement sur mon île, ayant peur de quitter mon petit quotidien parfait, qui se délitait avec le temps. Si seulement, je m'étais défendu...

Mon seul souhait, c'était de naviguer auprès des gens que j'aimais et j'avais loupé la possibilité de le faire et cela à tout jamais. J'étais décédé à la suite de mes blessures. Je le savais, je savais que j'avais trouvé la mort.

Quand le noir total se fit de nouveau, je sentais que je n'étais pas seul et que je me retrouvais dans une immense étreinte chaleureuse, réconfortante et surtout protectrice. Par instinct, je vins m'emmitoufler contre la personne qui était à mes côtés. Ce sentiment de sérénité qui se dégageait se lui me faisait le plus grand bien après cet odieux rêve. J'étais comme un cocon, protégé et dans une ambiance détendue.

Ce qui me réveilla au petit matin, fut le fracas d'une porte que l'on ouvrait à la volée et un Marco à la voix paniquée.

- Père ! Hikaru a disparu, yoi. J'ai fouillé tout le Moby Dick et rien, yoi ! Hurlait-il en panique.

Je me retournais, étant dos à lui, en me frottant les yeux, encore pleins de sommeil. Il était essoufflé et complètement débraillé, même ses cheveux étaient encore plus en bataille qu'habituellement. Alors qu'il allait continuer de paniquer, il s'arrêta la bouche grande ouverte en me regardant. Il était comme figé avant de crier.

- Père, tu m'as volé Hikaru, yoi. Tu te rends compte que j'ai flippé pour lui, yoi ?!

Seul le rire de Barbe Blanche lui répondit. L'homme s'amusait de la réaction du membre de son équipage. Il était content que le plus jeune se soit fait un ami de son âge.

- Tu vas mieux, gamin ? M'interrogeait-il.

- Fatigué, répondis-je simplement en continuant de me frotter les yeux. Mais j'ai plus mal au crâne, ni envie de vomir. Je suis où en fait ?

Je venais seulement de remarquer que je n'étais plus dans la première cabine, mais dans une nouvelle bien plus grande en tout.

- Dans ma chambre, gamin. Tu semblais mal dormir, je t'ai donc ramené dans la mienne pour que tu ne sois pas seul !

- Oh...

- Père, je le récupère, yoi. J'ai ramené de quoi manger ! Dit-il fier de lui.

- Je n'ai pas mon mot à dire ?

- Non, yoi.

Je ne pus que sourire, amusé par le comportement des deux. Je m'assis alors sur le lit en secouant légèrement la tête. Mes yeux me piquaient un peu, sans doute la fatigue qui était encore présente. Cela arrivait d'avoir une petite sécheresse oculaire, je ne m'en préoccupais pas plus que cela.

Pour toujours ta lumière (Marco x OC)Where stories live. Discover now