Pour toujours ta lumière (Marco x OC)

Chapitre 5

Je me relevais en sifflant de douleur. J'avais mal partout. Il me regardait faire avec un regard interrogateur. Il me retenu même le poignet, pour m'empêcher de bouger. Je me dégageais de sa prise, non sans une nouvelle grimace, et retournais dans la forêt.

Il était tard, le soleil commençait déjà sa descente. Heureusement pour moi, le premier spot de plantes médicinales n'était pas trop loin de là où je me trouvais, surtout que je boitais. J'avais rouvert ma blessure à la cuisse et elle saignait. J'envoyais Oeko chercher mon sac pendant que je me rendais au premier spot et commençais ma cueillette.

Par chance, le premier spot était celui de plantes très efficaces pour arrêter les saignements et avaient des vertus cicatrisantes. Exactement ce qu'il me fallait en ce moment, alors quand le loup revint avec mes affaires dans la gueule, je préparais une première mixture avec cette plante. Quand la pommade fut prête, je relevais la jambe de mon short et défis les bandages sanguinolant dévoilant la plaie, qui n'était pas très belle, je devais l'avouer. En y repensant, cela allait faire un moment que je n'avais pas changé le bandage. Comme on le disait, un médecin faisait un mauvais patient.

- C'est moche, yoi.

- Encore toi..., soupirais-je. Tu n'en as pas marre de me suivre ?

Je sortais le nécessaire de couture de mon sac, plusieurs points avaient sautés. Alors que j'approchais l'aiguille de ma plaie, la main de Marco m'arrêta et... il me prit contre lui avant de se transformer totalement. J'avais donc un piaf en feu qui me recouvrait littéralement.

- Tu... tu fais quoi ?! M'exclamais-je en me débattant. Lâche-moi ! Je ne suis pas ta peluche !

- Oh, boucle-là, yoi. Dis-moi, tu as encore mal quelque part ?

Il s'était éloigné, mais était toujours sur mes genoux, avec un grand sourire très fier de lui. Maintenant qu'il le disait, toutes mes douleurs avaient disparues. Comme si toutes mes blessures n'avaient jamais existé.

- L'avantage d'avoir des blessés, j'ai pu m'entraîner sur eux et même si je suis toujours incapable de régénérer des blessures graves, je peux soigner bien plus de blessures en une fois, yoi. Ça t'en bouche un coin, hein ? Souriait-il de toutes ses dents. Sinon, tu n'as pas faim ? On ne t'a pas vu aux repas de la journée, yoi.

- Non, j'ai du travail, si tu le permets.

Je me levais et le faisais tomber de sur mes jambes et continuais des cueillir des plantes. Quand j'estimais en avoir pris assez pour ce spot, je décidais d'en changer et de faire le deuxième.

- Pourquoi tu me suis ?

- Je n'ai pas le droit, yoi ?

- J'ai déjà un loup, pas besoin d'un piaf étrange en plus, répondis-je.

- Hey ! Je ne te permets pas, yoi ! Franchement, tu étais plus agréable avant. Je sais que l'enterrement de cette femme t'affecte beaucoup, mais de là à être aussi méchant, yoi.

- Je ne suis pas méchant, tu m'énerve, nuance ! Tu connais un peu le principe d'intimité ? J'ai envie d'être seul !

- Et non, hors de question, va falloir que tu me supporte, yoi. Si tu veux, je veux bien qu'on s'affronte de nouveau, si je t'énerve tant !

- Je ne suis pas maso, soufflais-je exaspéré. Rentre avec les tiens et lâche-moi la grappe.

- Non, pas envie, yoi. Tu fais quoi en fait ? S'intéressait Marco tout à coup.

- Pas tes oignons.

- Oh, je sais ! Un poison super sophistiqué pour tuer tes ennemis, toi !