Chapitre .38.

Depuis le début
                                    

Jeannie et le Monégasque regardèrent Austin et Erine entrer dans la chambre de la brune puis ils se remirent en marche pour rejoindre la chambre du numéro 16, tout ça dans le silence mais le bras de Charles toujours sur les épaules de Jeannie. Charles sortit la carte magnétique et déverrouilla sa chambre ou plutôt sa suite.

- Wow... Dit-elle en se séparant du pilote pour observer la chambre. La vue que t'as. Se dirigea-t-elle vers la fenêtre.
- Ça te plaît ?
- Si je dis oui tu me proposes ta chambre en échange de la mienne ? Se tourna-t-elle vers lui.
- Hum... je pensais plus à te proposer de dormir ici. Avoua-t-il.
- J'avoue c'est tentant mais le canapé, bien qu'il a l'air confortable, ne sera pas aussi bien que mon lit. Dit-elle.
- ...
- Quoi ?
- Je t'aurais pas fait dormir dans le canapé. Haussa-t-il les sourcils.
- Un vrai gentleman. Sourit-elle.
- Toujours. Sourit-il à son tour.

Jeannie quitta le brun des yeux et se remit dans la contemplation des lieux. C'était la première fois qu'elle entrait « chez lui ». Elle n'était évidemment pas dans son appartement mais sa chambre pour les quelques jours permettait malgré tout de voir comment il vivait. Et elle put constater à quel point il était organisé. Le lit était fait, ses vêtements rangés parfaitement dans le dressing et ses bijoux posés soigneusement sur le meuble en dessous de l'écran géant.

- Je savais pas que tu avais besoin d'autant de vêtements. Contempla-t-elle la pile. On est toujours habillés aux couleurs de l'écurie. Ajouta-t-elle.
- Il faut prévoir des tenues au cas où comme ce soir je suis invité au restaurant. Se rapprocha-t-il de la brune.
- Je crois que tu es large là. Se tourna-t-elle vers lui, le sourire moqueur aux lèvres.

Charles la regarda un instant, les lèvres étirées en un sourire charmeur. Il la détaillait avec ses yeux clairs et Jeannie ne savait plus comment agir. Elle n'osait plus bouger tellement ses yeux pesaient sur son corps. Elle n'avait pas l'habitude qu'on la regarde comme il le faisait.

- Quoi ? Finit-elle par demander.
- Je peux te faire un câlin ? Prit-il un air sérieux.
- Oui. Dit-elle.

Elle ne savait pas exactement pour quelle raison il voulait la prendre dans ses bras mais elle en avait besoin dans tous les cas. Après la soirée qu'elle avait passé, les révélations effectuées, elle avait besoin que quelqu'un la serre fort contre lui. C'est ce que Charles fit à la perfection.

- Maintenant que je sais pourquoi tu pleurais à Monaco, je me rattrape comme je peux. Dit-il. J'aurais aimé être là pour toi. Déposa-t-il un bisou sur le haut du crâne de Jeannie.

Ses gestes affectueux déclenchèrent une vague d'émotion chez Jeannie qui laissa une larme perler contre sa joue. Elle ne pensait pas qu'elle avait besoin de ce câlin à ce point là mais le fait qu'il la soutienne de cette façon la rendait vulnérable et elle avait laissé parler ses émotions. Elle l'avait serré plus fort contre elle après ses mots qui lui avaient fait du bien. Elle n'était pas seule. Elle connaissait son histoire à lui et savait qu'il était en mesure de comprendre contrairement à beaucoup de personnes.

N'ayant pas de réponse verbale de la brune, le Monégasque se décala légèrement pour faire face à son visage. Il essuya la trace qu'avait laissé la tristesse de Jeannie sur son visage puis il entoura celui-ci de ses mains.

- Je te comprends. Dit-il.

Et elle savait lorsqu'il utilisa ce terme précis qu'il le pensait vraiment et que de plus il comprenait réellement. Elle lui fit un léger sourire alors qu'elle plongeait ses iris dans les siennes. Charles lui demanda de lui expliquer rapidement son histoire pour qu'il puisse comprendre davantage mais aussi faire une comparaison avec son histoire à lui. Ils allèrent alors s'installer sur le lit du pilote et Jeannie répondit à ses questions. C'est la première fois qu'elle s'ouvrait réellement à lui et sur un sujet vraiment compliqué pour elle mais elle savait qu'il pouvait l'entendre.

D'une pierre deux coups [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant