« Il m'a accusé de l'avoir délibérément percuté, simplement parce qu'il va prendre sa retraite. »

« Et tu l'as fait ? »

« Non ! Il y avait un animal sur la piste ! Tu peux clairement le voir à la caméra donc je ne sais pas pourquoi tout le monde continue de m'accuser de l'avoir délibérément percuté ! »

Anthoine regarda attentivement sa meilleure amie, voyant à quel point elle s'énervait et savait qu'elle avait autre chose en tête.

Ça ne pouvait être que l'unique explication.

« Quelle est la vraie raison pour laquelle tu es si énervée ? »

Larissa regarda le Français, trahie, le voyant la regarder avec inquiétude.

« Tous les trophées sont partis, Anthoine. Tous les trophées que mon père et moi avons remportés ont disparu. » admit Larissa alors que les larmes lui montaient aux yeux.

Elle se mit à sangloter à l'idée de ne plus jamais revoir les trophées de son père, puisqu'ils étaient tout ce qu'il lui restait.

Elle ne se souciait pas de perdre ses trophées.

Elle tenait à ceux de son père.

Les yeux d'Anthoine s'écarquillèrent à la nouvelle des trophées manquants et il se précipita immédiatement à ses côtés, enroulant ses bras contre son corps. Il commença à la calmer, faisant des cercles sur son dos d'une main tout en utilisant l'autre pour lui caresser les cheveux.

« J'ai envoyé oncle Kimi chercher certaines de mes affaires, mais il a dit que les trophées avaient tous disparu. Il n'y avait aucun signe d'effraction donc ils devaient avoir une clé mais j'ai changé les serrures, je ne sais pas comment ils ont pu- » La voix de Larissa se brisa alors qu'elle sanglotait contre sa poitrine, l'entendant chuchoter en français dans une tentative de la réconforter.

« Hé, chut. On va les récupérer, je te le promets. » Anthoine savait qu'elle se fichait de la disparition de ses propres trophées, mais qu'elle se souciait profondément des trophées qui appartenaient à son père.

Il ne savait pas s'il pourrait tenir sa promesse, mais il devait la rassurer, car il était bien conscient de l'arrivée de la course du Grand Prix d'Italie.

Monza était à deux courses.

L'anniversaire de la mort de Luiz Cohen approchait à grands pas.

Et Anthoine Hubert ne savait pas si Larissa Cohen allait sortir de la course...

Vivante.

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« Eh bien, eh bien, eh bien, si ce n'est pas ma Brésilienne préférée. »

Larissa Cohen roula des yeux alors qu'elle faisait un doigt d'honneur au garçon aux cheveux bruns, le voyant lui sourire narquoisement.

« Ton Brésilien préféré est Senna. On sait tous les deux que je ne suis même pas dans le top cinquante. » Larissa sourit alors que le garçon déposait un doux baiser sur sa tempe avant de s'asseoir à côté d'elle.

« Eh bien, je ne suis pas ton Néerlandais préféré, alors pourquoi devrais-tu être ma préférée ? »

Nyck De Vries fit un clin d'œil espiègle à la fille Cohen, regardant son visage se plisser pendant un moment avant de se fondre dans son sourire éclatant.

« Tu as été promu, félicitations pour la pole position. Qui est, incidemment, la seule pole position que tu n'obtiendras jamais. » Larissa sourit narquoisement au Néerlandais, le regardant pencher la tête en arrière alors qu'il riait.

Legacy - Formule 1Where stories live. Discover now