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❝ ─── You're the one that's always running through my daydream, I can only see your face when I close my eyes ❞
ASSISE EN TAILLEUR AU MILIEU d'un champ magnifique, baigné par le souffle délicat de la brise champêtre, la jeune femme trouvait son refuge parmi les tournesols qui s'étiraient à l'horizon tel un océan blond. Là, au cœur de cette nature lumineuse, elle émergeait telle une muse sous le regard bienveillant d'Helios, dont les rayons caressaient sa peau cuivrée de leurs étreintes chaleureuses. Devant elle, une immense toile se dressait, prête à capturer la quintessence du monde qui l'entourait.
Son pinceau, prolongement de son âme créative, dansait avec une grâce infinie et une douceur enchanteresse sur la surface granuleuse de la toile. Chaque coup de pinceau était une danse minutieusement chorégraphiée, une symphonie visuelle qui retranscrivait avec une précision inégalée les détails de ce tableau vivant. Les tournesols, tels des étoiles étincelantes, s'épanouissaient sous sa main experte, chaque nuance de jaune capturée avec une minutie quasi obsessionnelle.
Dans cette quête monomaniaque de perfection artistique, la jeune femme semblait avoir transcendé la frontière entre le réel et le pictural. Ses yeux d'un bleu topaze étincelaient d'une intensité indomptable, concentrés avec une telle ardeur que même les muscles de son corps semblaient tendus à l'unisson, prêts à exécuter la moindre requête de son esprit créateur. La passion l'animait, la transportant dans un état de grâce où le temps lui-même semblait suspendu.
Telle une prêtresse de l'art, elle continuait sa danse silencieuse avec la toile, fusionnant avec chaque trait, chaque teinte, pour capturer la magie fugace de cet instant éphémère. Chaque instantané de sa concentration intense, chaque coup de pinceau méticuleux, tout concourait à créer une œuvre d'art qui, à l'instar de la nature environnante, laisserait sans voix quiconque aurait le privilège de la contempler.
- T'as bientôt finiiii ? Interrogatif, la tête du jeune homme bascula sur le côté, son visage arborant une expression de curiosité. Lui aussi était intégré à cette scène. Il incarnait un élément du tableau, demeurant immobile depuis une durée déjà bien trop longue. Cependant, son impatience devenait palpable alors qu'il commençait sérieusement à perdre patience.
- Bientôt, marmonna-elle tout en maintenant son attention rivée sur la toile. Et si tu bougeais moins, j'aurais fini depuis bien longtemps, Meguru.
Une moue déçue se dessina sur le visage de Meguru, manifestant ainsi son mécontentement. Après avoir exprimé verbalement cette dernière, il regagna sa position initiale, permettant ainsi à sa bien-aimée de reprendre sa toile. Pour lui qui chérissait les mouvements, rester immobile aussi longtemps était une véritable épreuve. Surtout en cette journée spéciale, l'anniversaire de Kady, où il souhaitait profiter au maximum de sa présence.
